Si la défense est bien la fonction essentielle des armées, celles-ci n’en ont pas moins été appelées de tout temps à prêter leur concours à des tâches non spécifiquement militaires, voire même à assumer complètement certaines d’entre elles.

Il en est ainsi d’actions qui incombent en permanence à certaines armées, principalement, mais non exclusivement, la Marine nationale, l’Armée de l’air et la Gendarmerie, qu’il s’agisse de la surveillance et du contrôle de certains espaces terrestres, maritimes et aériens, de la police dans des zones où s’exercent nos droits de souveraineté ou économiques, de l’assistance aux pêches maritimes, du secours aux bâtiments et aéronefs en détresse et du secours en mer en général, du secours en montagne et des évacuations sanitaires, etc.

Il en va ainsi également du service de santé des armées qui participe à ces actions de secours mais qui prend aussi en charge maintes actions de service public pour lesquelles il a soit une compétence, soit un équipement particulier ou encore des moyens disponibles. Sait-on par exemple qu’en 1982, 315 médecins-aspirants ont été détachés auprès du Samu pour assurer le secours routier médicalisé ? Sait-on que la même année c’est le service de santé militaire qui a assuré durant des périodes de vacances le remplacement des médecins de santé publique en Nouvelle-Calédonie ainsi que le service médical de l’aéroport de Nouméa, et que des chirurgiens-dentistes-aspirants ont apporté des soins dentaires d’urgence à la population de ce territoire ?