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  • Revue n° 456 Juillet 1985
  • Afrique - Israël en Afrique noire - Francophonie : parler français, mais que dire ?

Afrique - Israël en Afrique noire - Francophonie : parler français, mais que dire ?

Bernard Guillerez, Bernard Brionne, « Afrique - Israël en Afrique noire - Francophonie : parler français, mais que dire ?  » Revue n° 456 Juillet 1985 - p. 145-182

Israël en Afrique noire

En 1973, les États d’Afrique noire avaient rompu avec l’État d’Israël pour marquer la solidarité de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’égard de l’Égypte, pays africain. En réalité, le motif de la rupture ne paraissait sincère que lorsqu’il était avancé par des pays, comme le Zaïre, où l’influence musulmane est encore négligeable. Dans les autres pays, en particulier ceux du Sahel sud-saharien, soumis depuis plusieurs siècles aux effets contradictoires d’une islamisation souhaitée et d’une domination sociologique redoutée, Israël servait à contrebalancer l’attraction des États du Maghreb que les rivalités poussaient à rechercher des alliances au-delà du désert. Le Maroc s’était d’abord montré pressant, en raison des revendications historiques de l’Istiqlal (le Parti au pouvoir) sur la Mauritanie et le nord du Mali. L’Algérie de Ben Bella, après l’Égypte de Nasser, avait essayé d’accroître sa clientèle africaine afin d’augmenter son audience dans la « Nation arabe ». Enfin, la Libye kadhafiste, qui se veut héritière de l’unitarisme nassérien, aspire encore à exercer son influence sur les populations nomades auxquelles elle propose un régime politique adapté à leurs traditions et sur les jeunes cadres de l’Armée dont certains voient, dans le brillant et fantasque colonel libyen, un exemple à suivre pour s’imposer à la population de plus en plus jeune des États sud-sahariens : par ailleurs, la Libye dispose de ressources que le faible nombre de ses habitants rend importantes : les plus optimistes imaginent parfois qu’elles seraient disponibles pour assurer, sinon le développement, du moins la survie de pays qui comptent parmi les plus misérables du globe. Avant 1973, la position d’Israël semblait d’autant plus forte que les pressions maghrébines se montraient plus pesantes et que l’instabilité menaçait des équipes dirigeantes trop engagées pour envisager une mutation idéologique. Avec sagesse, les dirigeants de ces pays, pour éviter d’être entraînés dans les différends maghrébins, ne pouvaient mieux faire que « laïciser » pour ainsi dire, leur politique par une reconnaissance de l’État d’Israël et par l’accueil de sa coopération.

Les pays à majorité musulmane de l’Afrique sud-saharienne considéraient aussi, pour la plupart, que la présence symbolique d’Israël représentait une sorte de garantie de leur indépendance idéologique et culturelle, devant les pressions d’un islam qui, par retour aux sources, se montrait hostile à l’esprit des sectes. Celles-ci, grâce à la considération qu’elles portaient aux coutumes animistes, avaient largement favorisé la conversion des populations noires : elles continuaient d’assurer leur éducation religieuse, et, à quelques exceptions près, par leur appui, contribuaient à maintenir au pouvoir les autorités nationales. Il est à peu près certain que, sans l’action diplomatique menée par l’Arabie saoudite à la fin des années 1960 et la rivalité stimulante de l’Iran monarchique, les gouvernements de ces pays auraient hésité plus que ceux de l’Afrique non musulmane à rompre avec Israël. Ryad avait promis son aide économique et offrait l’authentification d’une autorité quasi infaillible aux errements des sectes : dans le passé, elle avait su, de la même manière, protéger le mouvement religieux soudanais des Ansars contre l’expansion des idées religieuses venues du Caire, par souci de conserver à la personnalité du Soudan son originalité par rapport à celle de l’Égypte. Sur un plan plus visible, dans ses relations avec l’Éthiopie par exemple, Ryad avait montré qu’il n’accepterait pas non plus que le « progressisme musulman » puisse nuire, au nom de l’islam, à des régimes dominés par une confession différente. L’influence qu’il exerçait sur le Negus (le roi d’Éthiopie) et les perspectives de paix en Érythrée que cela laissait présager donnaient à l’Empire abyssin le courage de rompre avec Israël, quoique l’alliance de l’État hébreu et de la monarchie copte fût vitale, à l’un comme à l’autre, dans une mer Rouge dominée par des régimes islamiques. L’exemple fut suivi rapidement par les États du Sahel qui avaient déduit, de l’attitude saoudienne, que l’on pouvait faire confiance à Ryad pour se montrer tolérant en doctrine religieuse et soutien fidèle en matière politique.

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