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  • Revue n° 467 Juillet 1986
  • Aéronautique - Le ravitaillement en vol dans l'Armée de l'air française

Aéronautique - Le ravitaillement en vol dans l'Armée de l'air française

Victor Bréhat, « Aéronautique - Le ravitaillement en vol dans l'Armée de l'air française  » Revue n° 467 Juillet 1986 - p. 185-187

L’actualité récente vient de confirmer la part essentielle prise par l’arme aérienne dans la conduite et le règlement des crises et conflits à travers le monde. Les opérations aériennes du type « coup de poing » conduites par Israël sur Tunis (1er octobre 1985), par la France sur Ouadi-Doum (16 février 1986), par les États-Unis sur Tripoli (15 avril 1986), menées à des milliers de kilomètres des bases de départ, avec une puissance de feu instantanée considérable et une précision quasi chirurgicale, laissent deviner toute la dimension prise par le « fait aérien » dans les domaines tactique et stratégique.

Ces raids ont nécessité l’emploi d’avions de combat ravitaillables en vol accompagnés d’avions citernes ravitailleurs.

Aussi, après avoir montré le rôle amplificateur que confère aux qualités de l’arme aérienne l’aptitude au ravitaillement en vol, cet article a pour objet de préciser comment cette technique est prise en compte dans les missions confiées aux unités de combat de l’Armée de l’air française.

Le ravitaillement en vol, un atout valorisant

Le ravitaillement en vol valorise et amplifie les qualités du vecteur aérien, l’allonge, la souplesse d’emploi, la rapidité de réaction, et la puissance de feu instantanée, et permet notamment : la mise en place ou l’intervention d’une force aérienne à plusieurs milliers de kilomètres de son terrain de départ ; une liberté d’action accrue par la possibilité de s’affranchir d’escales ou de contourner les pays refusant l’autorisation du survol de leur territoire ; la plus grande discrétion dans la préparation de l’opération ; la surprise la plus totale par la soudaineté dans l’exécution de l’intervention qui peut maintenant être menée avec une grande précision de nuit ou par mauvais temps grâce aux progrès enregistrés dans les domaines de l’électronique, l’optronique et l’infrarouge ; le chargement des avions avec le maximum de munitions en raison de l’absence de limitations liées à l’autonomie, ce qui permet d’employer moins d’avions pour une même efficacité.

Ainsi, les facteurs espace, temps et feu changent d’échelle. L’arme aérienne devient la force qui permet de passer pratiquement en temps réel, du local à l’intercontinental, du tactique au stratégique.

Largement utilisé par les Américains au cours de la guerre du Vietnam (1955-1975) au profit des chasseurs et des bombardiers afin de porter la guerre au nord du pays, le ravitaillement en vol fut pratiqué en France, en permanence et de façon opérationnelle, à partir de 1964 par notre première force de dissuasion composée de bombardiers Mirage IVA et d’avions ravitailleurs Boeing C-135F qui leur donnaient l’allonge nécessaire pour accomplir leur mission stratégique. Réservée initialement aux pilotes de F-100 de la 11e Escadre de chasse, cette possibilité a été progressivement étendue à toutes les escadres de la défense aérienne et de la force aérienne tactique équipées d’avions de combat pouvant être ravitaillés en vol : Jaguar, Mirage F1C, Mirage F1CR et Mirage 2000.

L’Armée de l’air dispose actuellement de deux types d’avions ravitailleurs, le C-160 Transall nouvelle génération et le Boeing C-135 F. Ce dernier en cours de remotorisation permettra d’accomplir les mêmes missions avec une efficacité et une sécurité accrues grâce à une quantité de carburant livrable supérieure.

Afin de satisfaire aux exigences imposées par la distance et la rapidité d’une éventuelle intervention, l’Armée de l’air maintient constamment en alerte des moyens en matériel et en personnel, rassemblés en cellules dites « cellules Rapace », celles concernant les moyens aériens associant des Jaguar ou des Mirage F1C aux Boeing C-135F.

Ainsi, l’Armée de l’air possède la capacité de projeter à des milliers de kilomètres, en moins de 24 heures, une force de combat avec son armement le plus moderne et dont la puissance de feu est impressionnante. En effet, il convient de rappeler que le chargement d’un Jaguar est celui d’une forteresse de la dernière guerre, et qu’un escadron de 12 de ces appareils a une puissance de feu instantanée équivalant à celle de trois régiments d’artillerie de 155 tirant pendant 5 minutes.

L’arrivée en unité en 1988 du Mirage 2000N, équipé du missile Air-sol moyenne portée (ASMP) à charge nucléaire, renforcera considérablement l’efficacité des escadrons pré-stratégiques, grâce aux performances nouvelles de ce système d’arme, mais aussi grâce à sa capacité au ravitaillement en vol qui lui donnera une allonge lui conférant une capacité opérationnelle dépassant largement le cadre tactique.

L’entraînement au ravitaillement en vol

Le ravitaillement en vol, qui peut être effectué de nuit, par des conditions météorologiques difficiles, demande pour les pilotes de combat un entraînement régulier. Ceux-ci commencent leur transformation à cette opération dès qu’ils ont une centaine d’heures sur leur avion de combat. Le stage dure 15 jours et comporte une douzaine de missions en avions biplace et monoplace. La plupart des pilotes sont lâchés en solo dès la cinquième mission. Ils terminent leur stage par une mission longue distance d’au moins quatre heures pour les sensibiliser aux problèmes classiques rencontrés au cours de ce type de mission, fatigue physique et nerveuse, conduite de patrouille avec le souci de la gestion du carburant et de la sécurité des vols.

Le pilote déclaré apte effectue ensuite une ou deux missions d’entraînement par mois avec ravitaillement en vol. Actuellement, la majorité des pilotes volant sur avions de combat ravitaillables sont aptes au ravitaillement en vol.

Les missions

La maîtrise acquise dans cette discipline a été régulièrement démontrée à l’occasion de missions longue distance, dont il convient de citer les plus spectaculaires : traversée de l’Atlantique Nord et de l’Atlantique Sud à l’occasion de la mise en place des Jaguar à Nellis au Nevada, dans le cadre de l’exercice « Red Flag » ; survol de Beyrouth par des Jaguar au cours d’une mission de 7 heures aller et retour à partir d’un terrain du sud de la France ; mise en place sans escale de Mirage F1C à Djibouti ; mission aller et retour de Mirage F1CR vers le cercle polaire à partir d’un terrain de l’est de la France : attaque du terrain de Ouadi-Doum au nord du Tchad.

De plus, dans le cadre des accords de défense nous liant aux pays d’Afrique francophone, des Jaguar, des Mirage F1C et des F1CR sont mis régulièrement en place à Dakar, Libreville et Bangui. Enfin, en métropole, la défense aérienne, qui est chargée d’assurer le contrôle et la protection de notre espace aérien, utilise la capacité au ravitaillement en vol des Mirage F1C et 2000 pour leur faire assurer certaines missions de surveillance aérienne de longue durée au-dessus de l’océan Atlantique ou de la mer Méditerranée.

Conclusion

Des événements récents soulignent de façon très démonstrative l’importance prise par l’arme aérienne dans la gestion des crises, en particulier grâce à l’aptitude au ravitaillement en vol des avions de combat qui permet de projeter en tout point du globe une force aérienne dissuasive dans les meilleurs délais. Dans l’Armée de l’air française, cette capacité fait partie intégrante des missions confiées à la composante pilotée de notre force de dissuasion, à la défense aérienne dans l’exercice de la souveraineté nationale dans notre espace aérien, et aux forces aériennes en actions extérieures. L’expérience acquise dans ce domaine au cours de ces dernières années nous permet de disposer de moyens aériens d’intervention particulièrement adaptés aux impératifs des temps modernes.

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