Pays en voie de développement et dépendant largement de l’aide extérieure, notamment dans le domaine militaire, l’Égypte s’est peu à peu dotée d’une industrie de défense importante, diversifiée et ambitieuse. Actuellement, elle subvient à une part importante de ses besoins en armement mais aussi commence à exporter dans les pays arabes.

L’Organisation arabe pour l’industrialisation

L’industrie égyptienne de défense est née en 1940. Vingt ans après, malgré les multiples vicissitudes de l’histoire, elle pouvait non seulement approvisionner en suffisance son armée de terre en armes légères et en munitions, mais encore produire des matériels élaborés tels que les avions d’entraînement Al Goumhouria et Al Kahira, ou les fusées sol-sol Al Ared, Al Qaher et Al Zafer d’une portée de 350 à 1 000 kilomètres. Elle se lançait, en 1975, dans la construction navale (coques de vedettes lance-missiles).

Mais l’Égypte avait une autre ambition : devenir l’élément pilote d’une industrie panarabe d’armement. Elle avait pour ce faire les ingénieurs, une main-d’œuvre expérimentée et des installations industrielles uniques dans la région. Il lui manquait les capitaux et la haute technologie moderne.