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  • Revue n° 490 Août/Sept 1988
  • Les débats

Les débats

, « Les débats  » Revue n° 490 Août/Sept 1988 - p. 65-68

• Des informations récentes semblent indiquer que le Pentagone aurait autorisé la mise à disposition d’utilisateurs publics de photos de résolution inférieure à dix mètres : cette situation risque-t-elle de poser des difficultés à Spot Image ?

Ce n’est pas une décision du Pentagone mais de la Maison-Blanche qui, en janvier, a mis fin à l’interdiction datant de 1979 de céder des images d’une résolution inférieure à dix mètres. En revanche, il n’y a pas de mise sur le marché des images obtenues par les satellites de reconnaissance américains : cette libéralisation ne concerne que les prochains satellites qui seront mis sur orbite. Pour l’instant il n’y a donc aucun impact sur notre marché.

• J’ai été frappé par l’importance de l’effort spatial soviétique. Comment se situent les efforts américain et français ?

Aux États-Unis, il y a un peu plus de cent mille personnes qui s’occupent d’affaires spatiales, mais il est souvent difficile de séparer les activités aéronautiques des spatiales. Cela ne permet pas une comparaison avec les effectifs en Union soviétique, car les conditions de travail ne sont pas les mêmes, non plus que les qualifications. En France, on peut évaluer entre dix et quinze mille personnes travaillant pour l’Espace, plus exactement douze mille ; il y en a vingt mille en Europe. Pour réaliser les programmes qui viennent d’être acceptés à La Haye, il faudra au moins doubler l’effort, car ils sont nettement plus ambitieux que ce qui a été fait jusqu’à présent.

• Et le Japon ?

Il s’intéresse depuis longtemps à l’Espace. Assez curieusement, il a eu jusqu’à ces dernières années un petit nombre d’organisations industrielles et technologiques qui n’étaient pas très efficaces. L’harmonisation entre l’Université de Tokyo et les groupes industriels n’était pas excellente, et d’autre part le Japon avait pensé qu’il lui suffirait de construire ses lanceurs sous licence américaine, ce qui ne leur donnait pas les coudées franches pour les utiliser ; de surcroît, ils étaient de capacité modeste. Mais les ambitions japonaises se sont maintenant mises au niveau des nôtres, et au milieu des années 90, nous aurons affaire à des concurrents très sérieux. Cependant, dans le domaine des stations au sol, le Japon maîtrise le marché mondial, ce qui est important.

• Quels sont les projets militaires européens auxquels nous pouvons coopérer ? J’ai bien connaissance d’initiatives françaises, mais je ne vois pas d’initiatives allemandes ou autres. De plus, nous avons déjà fait des propositions : elles ont été stoppées en particulier par l’Allemagne pour des raisons budgétaires. J’ai donc l’impression que le spatial militaire est bloqué dès lors qu’on envisage de le mener en coopération avec nos voisins.

Il n’est pas question de fédérer l’Espace et le nucléaire, ce qui ôte certains blocages. Il faut tout de même insister sur le fait que les deux domaines touchent à la souveraineté et qu’il est donc difficile de les partager, contrairement au conventionnel. Je ne vois pas de possibilité de faire des projets spatiaux européens dans le domaine militaire précisément parce que cela concerne la souveraineté de chacun. Il me semble qu’il faut un préalable politique, comme pour le nucléaire, alors que ce n’est pas nécessaire pour le conventionnel.

• Dans les décennies qui viennent, disposer d’un maillage de positions extrêmement précises dans le volume puisque nous aurons aussi l’altitude, conjugué avec la diversité des missiles de croisière, ne préfigure-t-il pas des capacités d’attaque avec une extrême précision sur n’importe quel point du globe, donc une sorte de défi aux systèmes basés sur le balistique ?

Effectivement, l’alliance de l’Espace, avec ses techniques propres, et des missiles de croisière ouvre une nouvelle voie stratégique.

• Lorsqu’on parle d’Espace, on évoque souvent le vide juridique qui ne détermine pas à quelle altitude disparaît la souveraineté d’un pays. Ce problème n’a pas été résolu de façon officielle ; cette question a-t-elle évolué ?

Il existe un accord de 1967 qui définit l’Espace comme étant res nullius, mais j’ignore s’il y a des classements par couches.

Il y a une limite physique : en dessous de 180 kilomètres d’altitude, les lois de la pesanteur exercent leur attraction et tout objet spatial retombe immédiatement ; cela constitue donc un plafond de souveraineté.

Au Pays-Bas, l’Europe dispose de l’Institut du droit de l’Espace qui travaille sur ces sujets. Aux Nations unies, ils sont l’objet de discussions passionnées : qui, par exemple, est propriétaire de l’orbite géostationnaire ? Tous les pays en situation équatoriale ne sont pas des pays riches ; donc ils revendiquent tout ce qui peut leur apparaître comme une source de richesse. On peut évidemment leur répondre que l’orbite géostationnaire est à 36 000 kilomètres au-dessus d’eux, c’est-à-dire six fois plus loin que le centre de la Terre, et qu’à 12 000 kilomètres, aux antipodes, ils ne réclament rien !

Une limite n’a effectivement jamais été fixée en droit international, et celle des 180 kilomètres fluctue, de sorte qu’on n’a jamais pu la déterminer. Il y a d’ailleurs un problème qui va apparaître très rapidement avec les avions pouvant opérer aussi bien dans l’atmosphère que dans l’Espace. Quant au régime juridique des activités spatiales militaires, il est très peu contraignant et les systèmes d’armes offensifs ne sont nullement interdits dans l’Espace : il y a trois textes importants sur le sujet, le traité de 1963 sur l’interdiction des essais nucléaires dans l’Espace, le traité de 1967 qui interdit le déploiement d’armes de destruction massive et enfin le traité ABM de 1972 qui interdit seulement certains systèmes balistiques, et de plus il n’est valable que pour les États-Unis et l’Union soviétique.

Dans le traité de non-militarisation de l’Espace, de 1967, il est tout de même précisé qu’au-dessus de 80 kilomètres l’Espace est bien commun de l’humanité, c’est-à-dire qu’il est ouvert à tout le monde.

• La France possède des territoires dans le monde, comme la Guyane avec la base de Kourou et les îles du Pacifique, qui lui donnent des atouts considérables qu’elle est seule à avoir en Europe ; dans ces conditions, se sent-elle soutenue par ses partenaires ?

La réponse n’est pas simple : la France est tout à la fois soutenue et combattue. À Kourou, base nationale que nous mettons à la disposition de l’Agence spatiale européenne, celle-ci participe aux frais généraux du centre et cela est accepté. En revanche, il n’est pas aisé de faire venir des industries européennes en Guyane, de même que si nous souhaitons installer telle ou telle station dans un de nos territoires d’outre-mer, nous avons peu de succès.

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