Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 332 Avril 1974
  • L'ONU de Trygve Lie à Kurt Waldheim

L'ONU de Trygve Lie à Kurt Waldheim

Charles Zorgbibe, « L'ONU de Trygve Lie à Kurt Waldheim  » Revue n° 332 Avril 1974 - p. 45-56

Il y aura bientôt trente ans prenait corps à Dumbarton Oaks le projet d’une Organisation des Nations unies capable, en mettant la puissance au service de la paix, d’assurer la sécurité collective avec une efficacité qui avait fait défaut à la Société des Nations (SDN). Professeur de Droit international, l’auteur rappelle comment, par suite de la désunion de ses fondateurs, l’ONU fut privée de puissance en même temps que s’opérait un glissement de pouvoir du Conseil de sécurité vers l’Assemblée. Dans ces conditions, le rôle de son Secrétaire général prenait un relief particulier. La personnalité de M. Kurt Waldheim doit rendre à l’ONU l’autorité qui lui est indispensable et lui permettre de parfaire son universalité. Il n’en reste pas moins nécessaire d’apporter quelques réformes à l’Organisation.

Bien que fort décourageante, l’expérience de la Société des Nations avait introduit l’idée de la nécessité historique d’une grande organisation internationale regroupant tous les États. Dès le 1er janvier 1942, en plein conflit mondial, les Nations « unies »… dans le combat contre les Puissances de l’Axe s’engagent à élaborer un système de sécurité collective pour le temps de paix. Le 30 octobre 1943, à Moscou, les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de Grande-Bretagne et d’Union Soviétique manifestent la volonté de poursuivre leur collaboration après la victoire et proclament la nécessité d’établir aussitôt que possible une nouvelle organisation internationale. Le projet prend forme à l’automne 1944, à Dumbarton-Oaks, près de Washington, lors des négociations que les deux puissances anglo-saxonnes nouent successivement avec l’U.R.S.S. et la Chine : la France, dont le gouvernement provisoire ne sera reconnu de jure que le 23 octobre de la même année, n’est pas invitée. Les points en suspens — représentation de l’U.R.S.S., modalités de vote au sein du Conseil de Sécurité — sont réglés à Yalta, au cours des entretiens du président Roosevelt, très malade déjà, avec Churchill et Staline ; les trois Grands peuvent dès lors convoquer la Conférence qui, à partir du 25 avril 1945, à San Francisco, préparera la Charte de l’Organisation.

En réalité, la préoccupation d’efficacité des « Pères Fondateurs » des Nations Unies est apparue, dès 1943, dominante : il importe d’en finir avec la passivité de la Société des Nations. La nouvelle organisation sera réellement représentative, c’est-à-dire à vocation universelle — même si les États vaincus sont provisoirement tenus à l’écart — alors que la S.D.N. était essentiellement européenne. Dans l’exercice de sa mission, elle devra traiter en profondeur les problèmes politiques, économiques et sociaux : une constellation de véritables « services publics internationaux » se déploie autour d’elle — des organisations internationales de l’aéronautique, de l’agriculture, des télécommunications, de la santé, de la culture, de la monnaie et du développement venant compléter l’ancien « bureau international du travail ». Et si la Charte, signée le 26 juin 1945 à San Francisco, affirme le souci des Nations Unies de « préserver les générations futures du fléau de la guerre », elle édicte nombre de règles destinées à éviter un retour aux hostilités : la renonciation des États-membres à l’emploi ou à l’usage de la force, l’obligation d’avoir recours à des modes de règlement pacifique pour résoudre leurs différends, le devoir de prêter assistance à l’organisation dans toute action préventive ou coercitive contre un agresseur.

Surtout, l’intention des vainqueurs du conflit mondial est de fonder un véritable pouvoir international — c’est-à-dire, en pratique, de maintenir le directoire du temps de guerre : à Yalta, les Trois Grands ont introduit dans le projet de Charte les dispositions qui garantiront le maintien de leur prééminence. La S.D.N. n’était qu’un « club » d’États souverains et égaux, paralysé par le principe d’unanimité. La nouvelle organisation sera menée par un groupe d’États puissants, par un directoire efficace. Il ne s’agit plus de sombrer dans le juridisme, mais d’entreprendre une action réaliste ; l’heure n’est plus à la constitution d’une sorte de « tribunal des nations » mais à la mise en place d’une « gendarmerie internationale » ; selon l’excellente formule de René-Jean Dupuy, l’objectif n’est plus « la paix par le droit » mais « la paix par la police des Grands ». Un hommage rituel est, certes, rendu à la souveraineté et à l’égalité des États : l’Assemblée Générale, ouverte à tous les États-membres, incarnera la « démocratie à l’échelle internationale » ; mais son domaine de compétences, théoriquement très vaste, est, en fait, superficiel — l’Assemblée ne peut faire aucune recommandation sur une question tant que le Conseil de Sécurité s’en trouve saisi ; elle doit renvoyer au Conseil toute affaire qui « appelle une action ». En réalité, concentrant tous les pouvoirs en matière de maintien de la paix, sa suprématie absolue assurée sur l’Assemblée, le secrétaire général conçu comme son agent d’exécution, le Conseil de Sécurité institutionnalise l’hégémonie des « Grands » — ses cinq membres permanents. Et si une intervention militaire s’avère nécessaire, c’est le Comité d’État-Major, composé des représentants des cinq Grands, qui sera chargé de son exécution technique ; de même que, dans l’attente de la conclusion des accords militaires spéciaux qui définiront les conditions et limites de la fourniture des forces par les États-membres, ce sont les cinq Grands qui pourront « entreprendre en commun, au nom des Nations Unies, toute action qui pourrait être nécessaire pour maintenir la paix et la sécurité internationale ». Il est vrai que les articles 43 et 106 de la Charte des Nations Unies, qui énoncent ces dispositions essentielles pour le maintien de l’ordre international, ne seront jamais appliquées : elles supposaient maintenu le directoire des Grands, dont on sait qu’il ne fut qu’éphémère.

Il reste 82 % de l'article à lire

 

Plan de l'article

L’éphémère directoire des grands

Le glissement des pouvoirs

Vers une reforme de l’organisation ?

 
 

L'article a bien été ajouté au panier.

Mon panierContinuer mes achats

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

10-04-2025

Début des essais à la mer du BRF Jacques Stosskopf

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.