Défense en France - Les chiffres du service national (I)
Le Sirpa (Service d’informations et de relations publiques des armées) a diffusé début septembre la notice annuelle : « Le service national en chiffres 1990 ». Ce document fait le bilan statistique de l’année 1989, dont l’évolution, par rapport aux années précédentes, mérite d’être commentée. Les décisions politiques, parfois inattendues, révélées au cours de l’été : service à 10 mois, réduction des effectifs de l’armée de terre, retrait des Forces françaises en Allemagne (FFA), modifient de façon importante les prévisions à moyen terme. Il convient d’analyser les conséquences de ces changements.
Problèmes actuels de gestion
La direction centrale du service national, avec ses 13 bureaux et ses 9 antennes (bientôt portées à 15), traite chaque année 33 millions de dossiers, recense 420 000 jeunes et suit près d’un million de reports d’incorporation. À côté de cette gestion de masse, elle s’efforce de personnaliser ses rapports avec les futurs appelés, à qui elle adresse des lettres périodiques et dont elle reçoit des milliers d’appels téléphoniques (1 200 par jour) et de visites (800 par jour).
Ressources
Parmi les paramètres dont la DCSN (Direction centrale du service national) doit tenir compte, un seul présente un caractère de certitude : c’est celui de la ressource démographique, qui de 1993 à 1996-1998 va baisser de 420 000 à 360 000, pour remonter à près de 400 000 en l’an 2000. La ressource utile est obtenue en en retranchant le nombre des dispensés, des exemptés et des engagés, dont le pourcentage est relativement stable à court terme. Mais cette ressource utile n’est pas immédiatement disponible en raison de la faculté donnée à chaque Français de choisir sa date d’appel. Jusqu’à présent, la DCSN pensait pouvoir faire face à la diminution de la ressource réelle en utilisant le volant des reports d’incorporation. Or il apparaît aujourd’hui que ce recours ne sera pas suffisant.
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