Les observateurs de la guerre du Proche-Orient n’ont pas manqué de souligner l’ampleur des moyens logistiques déployés par les forces de la coalition. Le moral des hommes et la disponibilité du matériel conditionnent en effet la conduite des opérations et reposent sur la capacité des échelons de soutien à anticiper l’expression des besoins. Cette préoccupation est une priorité naturelle pour la Marine, qui est amenée à projeter ses forces sur des théâtres variés et souvent lointains. Le Commissariat de la Marine a vocation à conduire l’effort logistique au profit des unités, dans les domaines relevant de ses attributions. Cette mission opérationnelle nécessite une organisation souple, dont l’adaptation permanente est mise en relief par les évolutions actuelles du service.

Des attributions étendues

Le Commissariat consacre l’essentiel de ses moyens aux deux aspects de sa mission logistique. Il est au service des marins et doit répondre à leurs attentes quotidiennes : rémunération, prestations sociales, conseil juridique, alimentation, habillement, couchage… Mais également et de manière plus spécifique, il participe aux opérations navales en assurant le soutien des forces où qu’elles se trouvent, à la mer et au mouillage, en métropole et outre-mer. Il leur délivre le matériel et les produits d’usage courant qui leur sont indispensables pour « durer » et contribuent ainsi à leur disponibilité opérationnelle : il s’agit de milliers d’articles de nature diverse, des plus banals (quincaillerie, outillage, véhicules…), aux plus techniques (équipements de lutte contre les sinistres, installations de restauration…), sans oublier les plus spécifiques (combustibles de navigation, cordages, matériels de plongée et de sauvetage…).

Voilà pourquoi le Commissariat constitue et gère des stocks de matériels, de produits et de denrées qui permettent de faire face à tout moment et sans délai aux besoins opérationnels des forces. Ces dernières années, le service a fourni un effort particulier pour moderniser les parcs à combustibles de navigation implantés dans les ports militaires et dont la capacité totale avoisine les 700 000 mètres cubes. Il lui revient aussi d’organiser le « recomplètement » des bâtiments en escale dans le monde entier.