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  • Revue n° 536 Novembre 1992
  • Défense dans le monde - Déflations dans les armes américaines et mesures d'accompagnement

Défense dans le monde - Déflations dans les armes américaines et mesures d'accompagnement

Claude Monier, « Défense dans le monde - Déflations dans les armes américaines et mesures d'accompagnement  » Revue n° 536 Novembre 1992 - p. 186-188

Bouleversement de l’environnement stratégique mondial et volonté de percevoir « les dividendes de la paix » se conjuguent dans les armées occidentales pour revoir à la baisse les budgets de défense et pratiquer des coupes plus ou moins sévères dans les effectifs militaires.

Aux États-Unis, cette tendance s’alourdit d’une volonté de retour des forces vers la mère patrie, même si les intérêts stratégiques mondiaux et les responsabilités de la seule superpuissance ne sont pas oubliés.

D’une réflexion entamée dès 1989 est issu un plan de recomposition et de réduction des forces devant conduire à une baisse de 25 % du budget de la Défense et à une diminution de 20 % des effectifs entre 1990 et 1995. À peine ralentie par la guerre du Golfe, la déflation a retrouvé son rythme de croisière, dépassant même légèrement les objectifs intermédiaires fixés. Elle est facilitée par la mise en place d’un système d’aide au départ, d’autant plus nécessaire qu’il s’applique à une armée consciente d’avoir gagné la guerre froide et encore auréolée de sa victoire au Proche-Orient.

Après les réductions d’effectifs de la fin de la guerre du Vietnam, les forces armées américaines avaient de nouveau grossi pendant la présidence de Ronald Reagan pour atteindre un sommet en 1987 avec 2 180 000 hommes et femmes sous l’uniforme, sans compter 1 150 000 réservistes et 1 130 000 employés civils. Pour s’en tenir aux seuls effectifs d’active, une première réduction les amenaient à 2 130 000 militaires en 1989. C’était le début du plan en cours d’exécution, dont le prolongement vers 1997 est déjà envisagé.

Les effectifs selon ce plan doivent évoluer comme suit :

 

1989

1991

1993

1995

1997

Armée de terre

770

725

599

536

536

Marine

593

571

536

509

501

Corps des Marines

197

195

182

170

159

Armée de l’air

570

501

450

430

430

Total

2 130

2 202

1 767

1 645

1 626

Effectifs en milliers en fin d’année budgétaire, le 30 septembre.

Ainsi, chaque année, ce sont près de 70 000 personnes qui devront quitter les rangs de l’active. Leur sélection s’effectue sur les critères habituels d’efficacité et de notation, mais aussi par la réduction ou la quasi-disparition de certaines spécialités. Ainsi en va-t-il de l’artillerie nucléaire, avec le retrait des armes nucléaires tactiques d’Europe et de Corée, et leur stockage en nombre limité aux États-Unis, des missiliers de l’US Air Force qui ne serviront bientôt plus que 500 systèmes d’armes, ou des équipages de Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) qui verront le nombre de leurs bâtiments réduit de moitié. Si la guerre du Golfe avait ralenti le rythme de la déflation encore à ses débuts, celui-ci est vite redevenu conforme aux prévisions, et a même tendance à s’accélérer légèrement. En effet, les armées poussent à une réorganisation rapide pour retrouver leur pleine efficacité et ne pas risquer d’avoir à faire face à une crise au milieu d’une phase de transition. Ainsi, les effectifs fixés pour la fin de l’année budgétaire 1992 ont-ils été pratiquement atteints au 2e trimestre. De plus les personnels désignés, surtout ceux stationnés à l’étranger, sont également désireux de stabiliser au plus vite leur situation en consacrant leur temps et leur énergie à la recherche d’un emploi et d’un logement plutôt qu’à des activités leur devenant routinières et sans perspective d’avenir.

Pour faciliter cette transition et la reconversion des personnels concernés, le ministère de la Défense et le Congrès ont développé les mesures déjà en vigueur et créé de nouvelles compensations, essentiellement pécuniaires. Ces dernières ne s’adressent qu’aux militaires ayant entre six et vingt ans de service car, en deçà, les armées ne souhaitent pas se séparer de personnels à peine « rentabilisés », et au-delà, commencent les droits à une retraite immédiate.

Si le Pentagone souhaite vivement que les départs soient volontaires, le recours à des départs contraints (Reduction in force) n’est pas exclu dans les catégories, armes ou spécialités excédentaires. De même, les demandes de départ volontaire ne sauraient être toutes agréées, pour des motifs inverses. L’outil essentiel, accordé par le Congrès dans le budget de 1992, pour permettre aux armées d’atteindre les objectifs de la déflation, prend la forme de deux programmes de compensations pécuniaires : le pécule ou une rente annuelle de longue durée. Le choix est laissé aux intéressés.

Le pécule (Special Separation Benefit, SSB) est une prime unique d’un montant de 15 % de la solde de base annuelle de l’intéressé, multiplié par le nombre d’années de service. Il faut noter que cette formule existait déjà pour les départs sans droit à la retraite, mais au taux de 10 %. La rente annuelle (Voluntary Separation Incentive, VSI) sera versée pendant une période égale au double du nombre d’années de service effectuées par le militaire concerné, et s’élèvera à 2,5 % de sa solde de base, multiplié par le nombre d’années de service. Quelques exemples des sommes en dollars mises en jeu par ces programmes apparaissent dans le tableau ci-dessous :

 

Années de service

6

10

15

18

Capitaine

SSB

VSI (par an)

VSI (total)

29 746

4 958

59 493

54 135

9 023

180 450

87 310

14 552

436 550

104 772

17 462

628 631

Adjudant-chef

SSB

VSI (par an)

VSI (total)

17 846

2 974

35 692

31676

5 279

105 588

51 216

8 536

256 081

64 959

10 826

389 753

Sergent

SSB

VSI (par an)

VSI (total)

13 135

2 189

26 270

21 892

3 649

72 972

32 837

5 473

164 187

39 405

6 567

236 429

 

Depuis leur entrée en vigueur à la fin de 1991, ces deux programmes, mais surtout le pécule (SSB), ont eu beaucoup de succès, principalement dans l’Army, là où le besoin est le plus évident. Alors que le choix des officiers se répartit à peu près également entre VSI et SSB – avec une légère préférence pour ce dernier –, les sous-officiers choisissent massivement le pécule (SSB). Selon certains commentateurs, cela serait dû à un manque de confiance dans le gouvernement américain, amenant les intéressés à choisir la solution la moins avantageuse, mais la plus sécurisante.

La seule obligation faite aux intéressés est d’accepter leur inscription dans la réserve, soit à titre individuel, soit dans une unité constituée. En revanche, un certain nombre d’avantages peuvent être conservés, quel que soit le programme choisi. Les principaux portent sur les soins médicaux gratuits pendant 4 mois après le départ, l’accès aux économats pendant 2 ans, le maintien en logement militaire pendant 6 mois, ainsi que le stockage gratuit du mobilier dans l’attente d’un logement.

Le succès de ces mesures d’aide au départ conduit les autorités à envisager un report des dates initialement notifiées aux intéressés, surtout pour des raisons financières, les crédits bien que votés n’étant pas toujours mis en place à temps. En fait, la situation paraît bien maîtrisée et permet de mener bon train la déflation planifiée.

Cela n’exclut pas cependant un certain pessimisme au sein des forces armées américaines ; il est dû à l’importance de la déflation, jugée comme un maximum si l’on veut conserver efficacité et crédibilité, ainsi qu’à un manque d’information de la hiérarchie. Pour pallier ce dernier point, le Pentagone veut impliquer tous les échelons hiérarchiques dans la sélection des personnels concernés. ♦

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