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  • Revue n° 566 Juillet 1995
  • Armée de terre - La simulation de combat : Janus France

Armée de terre - La simulation de combat : Janus France

Paul Maraval, « Armée de terre - La simulation de combat : Janus France  » Revue n° 566 Juillet 1995 - p. 175-177

Chacun connaît l’importance que l’Armée de terre attache désormais à la simulation (voir le dossier dans Armées d’aujourd’hui de mars 1995). De nombreuses contraintes, tant morales que financières, ne permettent pas d’évaluer l’effet des armes ou de vérifier la valeur d’une doctrine au cours d’exercices sur le terrain. Il importe donc de pallier ce manque de réalisme par la recherche et la mise en œuvre de moyens permettant de représenter la réalité avec le plus de précision possible.

Aujourd’hui les progrès de l’informatique autorisent une telle démarche, avec un taux de réussite jusqu’alors inégalé. Dans les années à venir, la France disposera d’un logiciel de conception purement nationale capable de modéliser le « combat aéroterrestre représenté numériquement pour l’étude, l’aide à la décision et l’entraînement » (projet Carnéade, voir notre chronique de juin 1995) ; mais pour l’heure, Janus reste l’un des rares systèmes disponibles capables de simuler le combat aéroterrestre avec une précision acceptable pour la conduite des études et suffisante pour la formation des cadres.

Né dans les années 1970 au Livermore Laboratory pour certaines études spécifiques, puis adapté, compte tenu de ses possibilités, à la modélisation des situations tactiques, Janus est arrivé en France en 1990, conformément aux accords liant le Centre d’analyse de défense (Cad) à l’US Army. Le Centre de recherche opérationnelle de l’Armée de terre (Crosat) a procédé aux premières évaluations avant l’engagement terrestre de l’opération du Golfe, puis a « francisé » le logiciel pour en permettre une utilisation plus aisée et surtout mieux adaptée à nos besoins.

Logiciel de simulation numérique de combat à haute résolution, Janus permet de confronter deux forces évoluant dans un environnement réaliste. Le terme « haute résolution » s’appuie essentiellement sur deux principes qui concourent, chacun en ce qui le concerne, à la finesse de la simulation.

Un environnement finement modélisé

L’utilisation d’un terrain numérisé et la prise en compte des données météorologiques constituent le premier principe de ce couple. Pour la composante « altimétrie », le logiciel est capable d’exploiter n’importe quel Fichier de terrain numérisé à maillage. Actuellement, le Digital Land Mass System (DLMS) est le plus couramment utilisé, car il est le seul produit de large diffusion couvrant une grande partie de la planète avec un pas de résolution satisfaisant. Grâce à ce fichier, on dispose de terrains ayant une résolution altimétrique comprise entre 25 et 200 mètres, dont les dimensions peuvent atteindre 25 à 200 kilomètres de côté. Les éléments de planimétrie sont saisis à partir d’un support traditionnel (carte, photo aérienne ou relevés divers). Ainsi, les terrains représentés dans Janus sont-ils porteurs de renseignements extrêmement précis tels que : largeur des routes et des rivières, hauteur et densité de la végétation, nombre d’étages et de fenêtres des habitations… Ces paramètres permettent de modéliser fidèlement la pénétration possible des différents compartiments de terrain, mais également l’intervisibilité entre les systèmes d’armes. Le logiciel dispose par ailleurs d’une fonction « zoom » capable de sélectionner une zone très petite (jusqu’à 8 mètres de côté).

À cela vient s’ajouter la prise en compte des données météorologiques. 15 types de climat peuvent être mis en machine, avec toutes les caractéristiques susceptibles d’influer sur la visibilité ou les possibilités de circulation d’un théâtre d’opérations (vent, température, humidité…).

Une représentation des systèmes d’armes

Le deuxième principe de Janus est constitué par la finesse de représentation des systèmes d’armes. Un pion Janus dispose de caractéristiques techniques, tactiques et met en œuvre des procédures permettant de modéliser d’une manière remarquable l’ensemble des acteurs d’une confrontation terrestre. Dans la dernière version du logiciel, 400 systèmes peuvent être représentés, avec la possibilité d’effectuer des tirs fratricides. La modélisation est moins fidèle pour la troisième dimension et les fonctions logistiques, qui ne sont prises en compte que dans leurs effets sur le champ de bataille. Le C3I (Commandement, contrôle, communications et renseignement) est totalement absent et doit être représenté en dehors de la simulation.

Techniquement, chaque pion est défini par un ensemble de données caractérisant ses performances : mobilité sur route et en tout terrain, consommation et délais de ravitaillement en carburant, capacité d’emport, de franchissement, etc. Tactiquement, le même pion est équipé d’armes et de senseurs lui permettant de remplir les différentes fonctions traditionnelles pour lesquelles il est conçu. Ainsi, du simple fantassin jusqu’au char le plus moderne en passant par l’artillerie, les missiles et les radars, le logiciel utilise un nombre impressionnant de données. À titre d’exemple, chaque arme dispose d’une table de probabilité d’atteinte face à un système adverse donné, y associe une table de probabilité de destruction, le tout d’une manière particulièrement détaillée (prise en compte de l’attitude et de la posture du tireur et de la cible, en fonction de la distance ; soit une centaine de données par couple arme-cible possible).

D’autre part, chaque système utilise des procédures précises pour effectuer la mission qui lui incombe. Trois fonctions sont automatiques (observation, détection et identification), une seule est semi-automatique (tirs directs), toutes les autres sont manuelles. En d’autres termes, un système représenté dans Janus est entièrement contrôlé par un opérateur (homme dans la boucle) qui lui dicte ses réactions par l’intermédiaire de l’interface graphique que constitue l’écran.

Enfin, l’un des points forts du logiciel réside dans la souplesse d’emploi qu’il offre à ses utilisateurs. À chaque lancement d’une séquence de simulation, les forces ou les systèmes peuvent être modifiés. Il est possible d’agréger les pions de même nature entre eux de manière à représenter des volumes de forces significatifs, le maximal étant celui de la division française, sans sa logistique. Cela est parfaitement cohérent avec l’évolution nécessaire et engagée de l’Armée de terre vers la modularité.

Un moyen polyvalent en constante évolution

Permettant de confronter deux forces modulables à volonté en différents niveaux allant du simple système d’arme jusqu’à la grande unité, Janus est un système d’aide à : la conduite des études technico-opérationnelles et des séminaires tactiques, la formation des cadres, la préparation d’exercices sur le terrain jusqu’au niveau division, la planification, en particulier pour la constitution de groupements de forces face à une menace, l’entraînement et la répétition de phases de combat, si on en a le temps, comme cela a déjà été le cas dans le Golfe pour certaines unités.

Aujourd’hui, Janus est utilisé pour la formation des lieutenants et des capitaines dans un contexte interarmes à l’École d’application de l’Infanterie de Montpellier ; pour l’enseignement et la réflexion tactique au sein du Cours supérieur d’état-major (CSEM), ainsi qu’au Centre de recherche opérationnelle et de simulation de l’Armée de terre (Crosat), pour la conduite des études demandées par l’État-major de l’Armée de Terre (EMAT) ou les grands commandements.

En contact permanent avec les responsables américains pour suivre les nouvelles versions et en assurer la « francisation », mais aussi pour proposer des améliorations, le Crosat met son équipe de développement à la disposition des utilisateurs pour l’assistance technique et la prise en compte de leurs demandes d’évolution. Il assure en outre la maintenance du logiciel, la gestion de la base de données et l’administration de Janus France.

En réponse aux besoins exprimés par ses grands commandements, l’Armée de terre a décidé d’intensifier l’utilisation de Janus, en étudiant ses capacités pour la préparation des exercices sur le terrain et de PC de division, la coordination des simulateurs et systèmes fonctionnant en temps réel.

Concrétisant ce choix, un plan d’action « Janus France 1995-2000 » a été élaboré et adopté. Il prévoit la réalisation de cinq centres avec l’évolution des trois sites actuels et la création de deux nouvelles plates-formes (Saumur et Mailly). Ainsi, l’EMAT par les Centres d’études tactiques et d’expérimentation (CETE), le Commandement de la doctrine et de l’entraînement (CDE) par les centres de formation de Mailly, le Commandement des organismes de formation de l’Armée de terre (Cofat) par ses écoles d’armes de mêlée et la Demsat (Direction de l’enseignement militaire supérieur de l’Armée de terre) par le CSEM, disposeront d’un système unique de simulation pour préparer l’avenir.

* * *

En choisissant Janus, l’Armée de terre est entrée de plain-pied dans cet univers inévitable qu’est devenue la simulation. Certes ce système, comme tous les systèmes de simulation, n’est pas parfait, mais son degré de finesse, sa polyvalence et sa perfectibilité en font à ce jour le meilleur disponible.

Ainsi, grâce à Janus, l’Armée de terre aura acquis une compétence et un savoir-faire indiscutables dans le domaine de la simulation numérique de combat, gage de réussite pour le développement d’un système purement national (Carnéade). ♦

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