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  • Revue n° 606 Février 1999
  • Vu du Quai

Vu du Quai

Jean Chambure (de), « Vu du Quai  » Revue n° 606 Février 1999 - p. 190-191
Auteur(s) de l'ouvrage : Henri Froment-Meurice Fayard, 1998 ; 672 pages

Henri Froment-Meurice, avec la dévotion presque janséniste qu’il donna à la « carrière », illustre dans son livre la grandeur et la servitude d’un brillant diplomate, aussi habile sur des questions purement politiques que sur des dossiers d’ordre économique ou culturel. Plus souvent contrarié que satisfait par l’attitude des chefs d’État français, cet énarque resta malgré tout un irréprochable serviteur de son pays.

La vocation qu’il eut pour sa charge, ses jugements inlassablement nuancés, cohabitèrent avec des convictions inébranlables, comme sa vision d’une Europe forte et unie, avec une France résolument tournée vers l’Allemagne. Cette idée, à laquelle l’auteur a consacré une grande partie de son parcours et de ses mémoires, fut sans doute trop en avance par rapport aux références diplomatiques de son temps pour être véritablement écoutée. Dès ses premiers pas, il dut au lendemain de la Seconde Guerre mondiale se heurter à une attitude « classique » du Général, celle de toujours vouloir considérer la Russie tel un allié potentiel contre les Allemands, ce malgré la donnée idéologique du communisme soviétique, intrinsèquement conquérante.

Haut fonctionnaire du Quai d’Orsay jusqu’en 1983, cette réserve sur la diplomatie gaullienne n’est pas la seule qu’il fit à son égard. Sans jamais remettre en cause le rôle qu’a tenu de Gaulle en Algérie, l’auteur porte un jugement sévère sur les conséquences des « coups de théâtre » diplomatiques du Général, avec lesquels ses convictions atlantistes, et sa tâche de diplomate, durent composer parfois douloureusement, mais avec toujours beaucoup de lucidité et de mesure. Grand artisan de l’ombre, au-delà du jeu des formules auquel il dut bien consentir, il œuvra de son mieux pour qu’une paix juste soit instaurée au Viêt Nam alors qu’il était directeur d’Asie-Océanie (1969-1975) ; il eut cependant à regretter la défiance de Pompidou, et déjà, le manque – toujours présent – d’union politique européenne sur les questions internationales. Contrarié par de Gaulle, mal à l’aise sous Pompidou, c’est finalement sous Giscard d’Estaing – qui lui octroya l’ambassade de Moscou – que notre diplomate fut sans doute le plus épanoui, même s’il lui fallut affronter la crise de 1979, suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS. Cette période de grande tension, à laquelle la répression de Solidarnosc en Pologne et l’implantation des missiles SS 20 en Europe de l’Est furent intimement liées, donna à « HFM » « l’occasion de se révéler », comme il l’avoue lui-même. Face à une diplomatie soviétique agissant sans la contrainte d’une opinion publique, à armes inégales, il choisit toujours la fermeté explicite, conscient que cette attitude restait la plus efficace contre ses redoutables homologues.

En plus de la finesse de ses analyses qui constituent l’essentiel de son livre, Henri Froment-Meurice décrit avec une grande acuité le quotidien des populations des pays qu’il parcourut, que ce soit l’URSS sous Khrouchtchev, puis Brejnev (il faut ici, comme très souvent, noter le précieux regard de sa femme Gabrielle), les Allemagne, l’Algérie au lendemain de la guerre, ou encore la Chine sous l’emprise du pouvoir maoïste.

Le dévouement que montra Henri Froment-Meurice à son métier fut presque toujours récompensé. Il eut, tout au long de sa carrière, les postes qu’il fallait aux moments opportuns, souvent les plus tragiques : l’Indochine jusqu’en août 1954, l’URSS en 1956, 1968, et 1979 ! Il y eut cependant une exception notable qui clôt brutalement son parcours : son éviction en 1983, alors qu’il était en poste à Bonn, demandée par ce qu’il appelle un « petit monsieur » affilié au parti socialiste ; si sa dignité lui interdit de le nommer, l’auteur ne se prive pas de rappeler qu’il préféra accepter une démission qui « n’aurait pu être sauvée qu’au prix d’une formidable lèche à Mitterrand et à sa cour ». Eu égard à ses services et à sa grande compétence, laissons à chacun le loisir d’estimer la légitimité d’un tel acte ; mais rappelons, comme Hélène Carrère d’Encausse le remarque judicieusement dans sa préface, qu’ayant prématurément perdu un grand diplomate la France a néanmoins gagné un remarquable historien des relations internationales. ♦

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