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  • Revue n° 611 Juillet 1999
  • À la Maison-Blanche : quatre ans pour changer le monde

À la Maison-Blanche : quatre ans pour changer le monde

Michel Klen, « À la Maison-Blanche : quatre ans pour changer le monde  » Revue n° 611 Juillet 1999 - p. 194-196
Auteur(s) de l'ouvrage : George Bush (avec Brent Scowcroft) Éditions Odile Jacob, 1999 ; 619 pages

Les événements les plus décisifs de la fin du XXe siècle se sont produits pendant les quatre années (1988-1992) que George Bush a passées à la Maison-Blanche. Le livre que l’ancien président des États-Unis vient d’écrire avec l’aide de Brent Scowcroft, son conseiller à la sécurité nationale, traduit sa vision personnelle de certains faits historiques qui sont plus ou moins liés à la cessation du dernier grand affrontement de ce millénaire : la guerre froide. Pour des raisons de clarté, les auteurs ont choisi de se concentrer sur quelques épisodes marquants qui ont bouleversé les données géopolitiques de la planète : l’effondrement de l’Union soviétique et des régimes communistes dans l’Europe de l’Est, la révolte en Chine, l’indépendance des pays Baltes, la réunification de l’Allemagne, l’opération Tempête du désert et l’avènement des États-Unis en tant que puissance dominante. Les changements survenus en Amérique latine, l’intervention au Panama et la reprise du processus de paix au Proche-orient ont ainsi été laissés de côté.

La plus grande métamorphose a concerné l’ex-URSS. Lorsque Reagan est entré en fonctions, la politique américaine est brutalement retombée dans la confrontation. L’Union soviétique était perçue comme « l’empire du mal ». La stratégie américaine consistait à être en position de force pour négocier avec Moscou. Les États-Unis « reconstruisaient leurs défenses et modernisaient leur force de frappe nucléaire ». Cette politique de « surenchère défensive » a commencé à s’assouplir avec l’arrivée de Gorbatchev. La glasnost a alors révélé l’étendue des problèmes russes, dont « l’Occident ne connaissait ou ne subodorait qu’une faible partie ». Des pans entiers de l’agriculture et de l’industrie centralisées étaient contrôlés par les dignitaires du parti, qui les dirigeaient comme de véritables fiefs, détournant l’argent à leur profit et falsifiant les chiffres de la production pour satisfaire des quotas gonflés. Le système de distribution était rudimentaire : les récoltes pourrissaient sur place dans les zones rurales pendant que la population des villes subissait les restrictions devant les étals vides des magasins. Face à ces difficultés, Gorbatchev s’est tourné vers l’Occident pour l’aide dont il avait un besoin si urgent. Il fallait endiguer l’effondrement de l’économie soviétique et atténuer les effets des réformes qu’il était en train de mettre en place. Dans son entreprise, le chef du Kremlin devait toutefois relever un défi insurmontable : obtenir le soutien du Parti communiste pour cette vague de réformes. Or les changements souhaités par Gorbatchev se sont heurtés à la « résistance farouche de l’idéologie, aux tactiques politiques de la bureaucratie et de la corruption, ainsi qu’à l’ignorance et aux préjugés concernant l’économie de marché ». Les efforts déployés pour remettre à flot le système soviétique ont paradoxalement contribué à amplifier la crise. Selon George Bush, « non seulement, ils menaçaient les institutions du parti et les intérêts de la bureaucratie, mais ils offraient la possibilité à des éléments extérieurs à l’establishment de s’affirmer : libéraux, dissidents ou nationalistes des diverses républiques ; la réforme divisait ouvertement le parti et le processus politique soviétique, ainsi que les groupes d’intérêts puissants de l’armée et de l’industrie ». En fin de compte, l’ancien président américain pense que Gorbatchev a fini par détruire ce système plutôt que le réformer : « Si brillant fût-il, Gorbatchev avait un défaut fatal : il était manifestement incapable de prendre des décisions énergiques et de ne plus revenir sur ce qu’il avait décidé ; il était passé maître dans l’art de la temporisation et de la correction du tir ».

Sur les tragiques événements de la place Tiananmen à Pékin en juin 1989, George Bush fait preuve d’une grande modération. Dans cette affaire, les États-Unis, malgré l’imposition de sanctions, n’ont pas voulu mettre de l’huile sur le feu et surtout ne pas interrompre brusquement des relations politiques et économiques avec le pays le plus peuplé du globe. L’intervention de l’armée chinoise a été décidée par les hauts dignitaires du parti pour laver un affront : les manifestations d’étudiants sur la place principale de Pékin avaient gravement perturbé la visite officielle de Gorbatchev dans la capitale chinoise, la première effectuée par un secrétaire général soviétique depuis la rupture entre la Chine et l’URSS quelque trente ans auparavant. Pendant cet événement historique, la presse étrangère et les télévisions du monde entier ont ignoré la délégation soviétique et concentré leurs reportages sur la tragédie qui était en train de se dérouler. Blessé par cette humiliation, le pouvoir chinois a alors réagi. Dans cette dramatique affaire, les spécialistes des questions asiatiques ont rappelé un principe intangible : un Chinois ne doit jamais perdre la face. La lettre poignante du président américain à Deng Xiaoping est particulièrement révélatrice d’une part de la spécificité des liens qui unissaient à l’époque Washington et Pékin, d’autre part de l’embarras de la Maison-Blanche : « Je laisserai aux livres d’histoire le soin de raconter ce qui a suivi, mais une fois de plus, les habitants de la planète ont vu de leurs propres yeux le tumulte et les massacres qui ont mis fin aux manifestations... Comme vous le savez, la pression de l’opinion publique en faveur de mesures plus sévères reste intense. J’ai jusqu’ici résisté à cette pression, et j’ai déclaré fermement que je ne voulais pas détruire une relation que nous avons bâtie ensemble au prix de longs efforts. J’ai expliqué au peuple américain que je ne voulais pas faire injustement supporter au peuple chinois le lourd fardeau des sanctions économiques ».

Dans le chapitre consacré à la guerre du Golfe, George Bush met en évidence plusieurs éléments : inquiétude de voir l’Irak produire des armes de destruction massive, position ambiguë de la Jordanie (qui abritait un grand nombre de réfugiés palestiniens pro-irakiens), aide précieuse apportée par le président français (« Quand il s’est agi de décider des dates auxquelles envoyer des troupes, ou encore de déclencher les hostilités, ou bien d’organiser la répartition du commandement entre nos généraux, Mitterrand a toujours répondu présent, et nous avons toujours travaillé de concert »). Sur le fait de ne pas avoir poursuivi la guerre jusqu’à Bagdad, le président américain fournit une explication franche : faire en sorte d’éliminer Saddam Hussein en transformant la bataille terrestre en une occupation de l’Irak serait allé à l’encontre des lignes directrices de l’Onu : « Cela aurait équivalu en effet, de notre part, à modifier nos objectifs au milieu du gué, en assignant désormais à nos troupes une mission supplémentaire dont les coûts humains et politiques auraient été proprement incalculables ». Pour George Bush, la guerre pour la libération du Koweït a finalement « jeté une passerelle entre les ères de la guerre froide et de l’après-guerre froide ». Le changement des relations Ouest-Est n’a pu trouver un meilleur symbole. La coopération entre les deux superpuissances de l’époque a laissé entrevoir l’avènement d’un monde où, contrairement aux quatre décennies précédentes, les membres permanents du Conseil de sécurité n’ont pas hésité à traiter les agresseurs comme la Charte des Nations unies le recommandait. Cette guerre n’a pas seulement permis à l’Onu de jouer un rôle diplomatique extrêmement actif, mais elle a surtout mis en relief la puissance militaire des États-Unis qui « reconnurent à l’occasion de ce conflit qu’une responsabilité particulière leur incombait chaque fois que des défis internationaux devaient être relevés ».

L’ouvrage de George Bush et Brent Scowcroft n’est pas seulement un document historique qui relate les développements d’événements cruciaux ; c’est aussi un  livre passionnant qui, d’un côté brosse des portraits intéressants et parfois inattendus de François  Mitterrand, Mikhaïl Gorbatchev, Margaret Thatcher, Helmut Kohl et Boris Eltsine, d’un autre nous fait vivre les dessous de négociations capitales sur l’avenir de certaines régions (Allemagne, pays Baltes, Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie). C’est la première fois que l’ancien président des États-Unis explique en détail au grand public la politique qu’il a menée pendant ses quatre années à la Maison-Blanche. ♦

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