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  • Revue n° 591 Octobre 1997
  • 800 jours dans l’Ouarsenis

800 jours dans l’Ouarsenis

Pierre Morisot, « 800 jours dans l’Ouarsenis  » Revue n° 591 Octobre 1997 - p. 198-198
Auteur(s) de l'ouvrage : Pierre Paulian Jacques Grancher, 1995 ; 166 pages

Il faut découvrir un livre comme celui-là pour se rendre compte que peu d’ouvrages ont décrit de façon simple et directe l’existence que menèrent les centaines de milliers d’appelés affectés « en secteur » outre-Méditerranée entre 1954 et 1962. Pour étrange que ce soit, peut-être est-on mieux renseigné, grâce à quelques bons récits plus ou moins romancés, sur la vie de poste en Indochine où ne servirent pourtant que des effectifs limités de Français de France. Pour l’Algérie, le choix se limite en gros à des œuvres polémiques (souvent favorables à l’adversaire, comme il est d’usage dans notre cher pays) ou à des sagas parachutistes, légionnaires (ou les deux), où il se passe toujours quelque chose, comme dans tel grand magasin. Or, dans les villages et les douars, autour des SAS et des gares de chemin de fer, près des dépôts et des réservoirs, il ne se passait habituellement rien ou presque… tout comme les jours ordinaires dans les tranchées de 1914.

Tous ces garçons de vingt ans pour qui le rendez-vous citoyen dura souvent plus de deux ans, connurent, loin des remous d’Alger et encore plus loin de leur cadre familier, de curieuses grandes vacances, toujours fastidieuses, parfois dangereuses, exceptionnellement héroïques, au sein d’unités faiblement encadrées, engluées dans une longue attente et assaillies avec peu de moyens par une foule de petits problèmes quotidiens. Même si leur écusson affirmait une appartenance à la cavalerie ou à l’artillerie, leur régime normal était la marche à pied et leur route se réduisait en un chemin caillouteux.

Le maréchal des logis Paulian, diplômé en histoire, est donc à l’époque sous-officier « du contingent » dans une batterie cantonnée à quelque distance de Tiaret. Ce « joyeux gascon » est conscient de ses responsabilités et sait ce que vaut la vie humaine ; il a appris la peur de la mine sur le chemin, les surprises de la progression de nuit, la difficulté de trancher entre suspect et coupable. Dans ce petit bourg de Diderot, personne ne connaît l’enthousiasme des soldats de l’an II, mais on sent vivre ces jeunes, cet éventail de personnalités réunies sous l’uniforme. Il y a là Darmen, le serveur du mess avec « sa face luisante de sueur au-dessus d’un ventre rebondi que ne suffit pas à contenir le ceinturon », et Meano, le « mauvais sujet, toujours saoul, jurant en breton », mais qui surgit le soir de l’attaque « magnifique, imperturbable, méprisant les balles qui sifflent tout autour ». Les appelés comprennent mal les engagés « à jamais voués aux misères de la vie militaire » et taxés d’un « incroyable esprit grégaire ». Le chef Kervran, le lieutenant Lacroix ont leurs faiblesses, leurs travers, leurs ridicules. Ont-ils existé ? En tout cas, les portraits sont crédibles.

Le style est aisé, la lecture agréable ; l’authenticité est indiscutable, le texte sonne juste en dépit de quelques impropriétés (l’« étendard » qui flotte au sommet du mât, le « tableau de promotion » de fin d’année…). Il y a chez Paulian de l’ironie, de la grogne, mais aussi le sentiment d’une profonde solidarité. De curieuse façon, ce sont les pages relatives au voyage en métropole ou aux péripéties du couple du lieutenant qui paraissent les plus faibles, fabriquées sur un ton mièvre de roman-feuilleton. Toute la philosophie de l’affaire est finalement résumée dans cette exclamation au retour de permission : « Le pire, c’est que j’ai presque l’impression d’être rentré à la maison ! ». Une pièce, dédiée par l’auteur à ses camarades (un sous-lieutenant, cinq canonniers) morts pour la France, à déposer au musée de la nostalgie douce-amère de la conscription. ♦

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