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  • Revue n° 758 Mars 2013
  • Ouvéa, l’histoire vraie

Ouvéa, l’histoire vraie

Michel Klen, « Ouvéa, l’histoire vraie  » Revue n° 758 Mars 2013 - p. 130-132
Auteur(s) de l'ouvrage : Michel Lefèvre Éditions du Rocher, 2012 ; 182 pages

Ouvéa, l’histoire vraie

Michel Lefèvre était le chef du groupe d’assaut du GIGN qui a participé à la libération des otages dans la grotte de Gossanah sur l’île calédonienne d’Ouvéa en mai 1988. L’opération militaire comportait aussi des éléments de l’EPIGN (Escadron parachutiste d’intervention de la Gendarmerie nationale), du 11e Choc (le service action de la DGSE), du commando de marine Hubert et de la section parachutiste du Rimap (Régiment d’infanterie de Marine du Pacifique). L’intervention, qui se solda finalement par la mort de dix-neuf Canaques preneurs d’otages et de deux militaires du 11e Choc, fut menée dans des conditions périlleuses et dans un terrain difficile après l’échec de deux semaines de négociations pathétiques et le refus obstiné du chef, Alphonse Dianou, de libérer ses prisonniers.

La crise avait débutée par l’assassinat au tamioc (la hache calédonienne) de quatre gendarmes à la brigade de Fayaoué par les stipendiés de Dianou ; une tragédie que les commentateurs négligent trop souvent de mentionner. Qui plus est, l’affaire se déroulait dans un contexte politique bien choisi par les ravisseurs : l’entre-deux tours de la campagne présidentielle opposant François Mitterrand à son Premier ministre de cohabitation, Jacques Chirac.

La décision de l’auteur d’apporter son témoignage vingt-quatre ans après les faits a été déclenchée par la sortie du film de Mathieu Kassovitz L’ordre et la morale, une véritable entreprise de désinformation également dénoncée par le général Vidal, patron de l’opération militaire de libération des otages (opération Victor), dans son ouvrage Grotte d’Ouvéa – Libération des otages (Volum éditions, 2010). Ulcéré par la thèse mensongère du long-métrage qui martèle que d’abominables soldats français auraient massacré de courageux indépendantistes, Michel Lefèvre, acteur majeur de l’intervention militaire, a décidé de faire entendre sa voix : « Le grand public a été abusé par un film partisan qui repose sur des clichés : les gentils Canaques et les méchants militaires… Un Dianou interprété par un jeune Canaque très posé au visage angélique (…) ! Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces gens qui ont payé leur place pour aller voir une supercherie. N’auraient-ils pas eu droit à la vérité ? ». L’ancien gendarme du GIGN fustige également la tromperie sur le traitement hallucinant des captifs qui est honteusement falsifié dans le scénario.

Dans sa description très précise de l’assaut, Michel Lefèvre rend hommage au courage du médecin de la Gendarmerie, le docteur Churlaud, dont l’action a été complètement passée sous silence dans le récit altéré de Mathieu Kassovitz : « Sous un ciel explosé par les rafales, le docteur Churlaud, aidé par deux confrères, rampe vers les blessés pour donner les premiers soins. (…) Les manifestations de respect sont aussi adressées au lieutenant Timothée atteint d’une balle en pleine tête et qui va s’en sortir « grâce aux excellents soins qui lui seront dispensés à l’hôpital de Sydney où il sera transféré mais aussi à sa bonne condition physique et une volonté de vivre inébranlable… ». L’extraordinaire tour de force du substitut du procureur Jean Bianconi est de la même manière analysé avec clarté : le magistrat a profité de sa fonction d’émissaire dans la grotte pendant les négociations pour faire passer aux prisonniers les clefs des menottes et deux revolvers « scotchés à l’intérieur de ses cuisses par un infirmier ».

Une controverse a cependant bouleversé les militaires au lendemain de l’opération Victor (au cours de laquelle, il est bon de le rappeler, tous les otages ont été libérés sains et saufs). Les débats enfiévrés ont tourné autour des sévices et des interrogatoires musclés qui auraient été infligés aux ravisseurs par l’armée française. La polémique intervenait dans le cadre de l’accession d’une nouvelle majorité au pouvoir à Paris qui, comme c’est souvent le cas à l’occasion d’une alternance politique, s’employa à fustiger l’action de l’ancien gouvernement dans cette douloureuse affaire d’État. Les libérateurs étaient transformés en accusés. D’indispensable et exemplaire, l’intervention était devenue inutile et meurtrière ! Les assassins des quatre gendarmes de la brigade de Fayaoué étaient oubliés. Car c’est bien par cette tuerie à l’arme blanche que tout a commencé.

L’affaire d’Ouvéa a provoqué un malaise grave au sein de la Gendarmerie. Dans Le Quotidien de Paris du 16 août 1989, Charles Hernu, ancien ministre de la Défense et fils de gendarme, s’est fait le porte-parole de ce corps d’élite meurtri : « Les gendarmes se sentent de moins en moins reconnus dans leur dignité. Après les événements en Nouvelle-Calédonie, l’opinion n’a pas assez insisté sur le fait que les gendarmes avaient laissé leur vie là-bas. La nation, dans son ensemble, ne s’est pas montrée suffisamment reconnaissante ». Pis, le film dénaturé de Mathieu Kassovitz a ravivé les cendres d’un antimilitarisme latent qui n’a de cesse de s’exprimer par le truchement de commentaires biaisés sur l’action de l’armée française pendant la guerre d’Algérie ou l’opération Turquoise au Rwanda. Contrairement à ce que serine le film aux faits tronqués, la population canaque avait une bonne opinion des militaires français qui effectuaient régulièrement sur le territoire calédonien « des tournées de présence » pour apporter une aide logistique et sanitaire aux habitants des tribus. Toutes ces missions de contact humain étaient toujours accomplies dans le respect des traditions locales, notamment les pratiques de « la coutume » (remises de cadeaux aux chefs de tribus par les chefs de détachement). Au-delà de la Gendarmerie, le trouble résultant du traitement des événements dans cette contrée française du Pacifique a aussi touché l’institution militaire et réveillé dans une frange de l’intelligentsia les démons de la repentance, ce mal typiquement gaulois qui omet de rappeler un principe intangible : le métier de soldat s’exerce toujours dans le cadre d’une mission confiée par le président de la République, chef constitutionnel des armées. C’était bien le cas en Nouvelle-Calédonie. ♦

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