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  • Revue n° 570 Décembre 1995
  • Tempête sur le désert

Tempête sur le désert

Pierre Morisot, « Tempête sur le désert  » Revue n° 570 Décembre 1995 - p. 193-195
Auteur(s) de l'ouvrage : Christophe Girod Éditions Bruylant, 1995 ; 401 pages

Vue par le Comité international de la Croix-Rouge, la guerre du Golfe apparaît sous un jour particulier. Le message clé, sans cesse rappelé, semble être le suivant : pour être efficace, il faut être crédible aux yeux de toutes les parties. La position de neutralité absolue du CICR a été difficile à tenir, mais les responsables du Comité se sont abstenus de toute condamnation stérile et se sont efforcés de ne pas apparaître comme le « bras humanitaire » du Conseil de sécurité, dans la mesure où celui-ci (et derrière lui, l’ONU en quasi-totalité) était somme toute un des belligérants et ne se tenait donc pas au-dessus de la mêlée.

À ce prix, la Croix-Rouge a pu, même si ce n’était pas de gaieté de cœur, garder le contact avec Bagdad et être prête à réagir rapidement, non seulement au cours du conflit proprement dit, mais aussi et surtout lors des phases postérieures qui furent encore plus tragiques : une population irakienne dans un état de « grande détresse » que vivent en immersion les délégués du CICR « dans les mêmes conditions que les habitants de la capitale » ; la chasse à l’homme au Koweït libéré dont l’auteur donne une description peu édifiante et où s’applique une « justice expéditive » devant des « autorités évanescentes » ; les « gens de nulle part » – Palestiniens, travailleurs africains et asiatiques, nomades sans papiers – dont personne ne veut plus ; l’« univers de désolation totale » du Sud chiite après la répression irakienne menée sans ménagement et à laquelle « les troupes coalisées assistent l’arme au pied » ; le « dénuement total » du Nord kurde.

Quitte à sortir de son domaine spécifique, l’auteur décrit en détail le cadre diplomatique et stratégique de l’affaire, analyse les positions des acteurs, rappelle la chronologie des événements et dégage les caractéristiques sans précédent de ce conflit ; d’une part, un affrontement ultra-médiatisé, qui s’apparente à un jeu vidéo dissocié de la souffrance humaine, où « la technique filme la technique », avec ses acteurs vedettes : le bouillant Schwartzkopf qui comprend peut-être mal que la Croix-Rouge ne soit pas à sa botte, l’omniprésent Tarek Aziz, sorte de lutin sautillant d’avion en conférence de presse ; d’autre part, une « guerre annoncée », ponctuée d’échéances et de rendez-vous. Comme l’arbitre avant le match de boxe, le CICR rappelle les règles du jeu aux adversaires d’un jour J connu des semaines à l’avance. Il entend « dire le droit », puis il prendra ses distances avec « l’image d’une guerre juste et propre ». Il lui faudra pour cela ferrailler sec : c’est que l’armée américaine s’est « déplacée avec une légion de juristes » et que surgit la concurrence des « ténors du droit d’ingérence » (1).

Le CICR en arrive presque à devoir se justifier ; la conclusion donne l’impression qu’il se trouve sur la défensive… non sans avoir, visiblement agacé, porté quelques coups sévères à ceux qui imaginent avoir fait des découvertes en oubliant une entreprise « plus que centenaire » et dont les propositions, forcément politisées, partiales et sélectives, constituent en fait une régression. Aussi ne faut-il pas s’étonner d’avoir droit à quelques rosseries, que ce soit sur « l’assoupissement de certaines sociétés nationales comme la Croix-Rouge française », ou encore ce renvoi assassin autant qu’incongru à propos de l’épuration au Koweït : « Les règlements de comptes après la Libération de la France en 1944 ont fait plus de morts que la Terreur sous Robespierre ». D’autres bastonnades sont dirigées contre les Américains qui, incorrigibles et débordés par le « soudain et gigantesque afflux de prisonniers », enfournent les noms dans l’ordinateur, mais pas « dans l’ordre coutumier arabe », ce qui rend les listes inutilisables, ou équipent les camps de « toilettes d’un très beau rose pourvues de chasses d’eau courante » pas spécialement adaptées aux mœurs des bidasses irakiens. Quant aux Saoudiens, la seule vue d’une croix, fût-elle rouge, leur donne des boutons et il faut changer de papier à lettres pour leur écrire.

Ainsi les problèmes concrets et urgents (l’approvisionnement en eau, la lutte contre les épidémies et la mortalité infantile, le sort des déserteurs…) se trouvèrent-ils masqués par le bouillonnement des rivalités, des arguties juridiques et de pas mal de bévues. Avons-nous fait de ce document une lecture plus noire et plus sévère que ne le souhaiterait l’auteur ? C’est possible. Au-delà de l’événement, nous avons en tout cas bénéficié d’un rappel utile des fondements du droit humanitaire (celui « de Genève » et celui « de La Haye ») et d’un exposé instructif sur les principes, le fonctionnement et le pragmatisme du CICR. Nous y avons aussi trouvé la confirmation de la considération que méritenries successeurs d’Henri Dunant. ♦


(1) NDLR. Nous rappelons que cette expression est impropre.

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