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  • Revue n° 562 Mars 1995
  • L’exploration du Mékong ; la mission Ernest Doudart de Lagrée - Francis Garnier (1866-1868)

L’exploration du Mékong ; la mission Ernest Doudart de Lagrée - Francis Garnier (1866-1868)

Michel Klen, « L’exploration du Mékong ; la mission Ernest Doudart de Lagrée - Francis Garnier (1866-1868)  » Revue n° 562 Mars 1995 - p. 197-198
Auteur(s) de l'ouvrage : Jean-Pierre Gomane Éditions L’Harmattan, 1994 ; 287 pages

Ce long fleuve d’Indochine (4 180 kilomètres) naît dans le Tibet, traverse la province chinoise du Yunnan, sert de frontière entre le Myanmar (Birmanie) et le Laos, puis entre la Thaïlande et le Laos, draine le centre du Cambodge et se jette dans la mer de Chine méridionale par un immense delta dans le sud du Vietnam. Aux Français qui viennent de s’implanter dans cette région envoûtante de l’estuaire du Mékong, appelée Cochinchine, ce cours d’eau encore mystérieux apparaît au siècle dernier comme un formidable marché potentiel. Encouragé par Napoléon III, le ministre de la Marine, le marquis de Chasseloup-Laubat, également président de la prestigieuse société de géographie, décide de monter une mission d’exploration du Mékong ayant pour but officiel l’étude de sa navigabilité. En réalité, l’objectif non avoué consistait à poser les jalons de la présence française dans la péninsule indochinoise.

L’épopée de cette expédition dirigée par deux hommes hors du commun, Ernest Doudart de Lagrée et Francis Garnier, est relatée dans le détail et sans concession (donc objectivement) par Jean-Pierre Gomane dans un style réaliste qui a le grand mérite d’éviter toute envolée laudatrice et de se mettre en phase avec le contexte particulier de l’époque et du terrain. L’auteur de cet ouvrage est un ancien officier de Marine qui se passionne pour les questions asiatiques depuis plusieurs décennies. Ce « grand enthousiaste de la péninsule indochinoise », actuellement vice-président de l’Institut du Pacifique, a notamment donné la mesure de l’émotion qu’il éprouve pour cette région exaltante lorsqu’il a occupé les fonctions de directeur des études au Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes (Cheam).

Dans ce livre très bien documenté, l’auteur nous brosse d’abord un tableau complet de la situation des États du bassin et de « l’intrusion occidentale » dans cette partie du monde tant convoitée, qui implique non seulement l’Angleterre et la France, principaux acteurs, mais aussi l’Espagne, les Pays-Bas, voire les États-Unis et la Russie, dont Doudart de Lagrée et ses compagnons décèleront des influences, mêmes indirectes, à certains moments de leur voyage. Dans une seconde partie, l’analyse de la genèse de cette mission audacieuse tend à nous démontrer que le projet téméraire avait des ambitions politiques qui allaient bien au-delà des réalités d’une expédition à caractère géographique et scientifique.

C’est toutefois le troisième chapitre consacré au déroulement de cette aventure extraordinaire qui retient le plus l’attention du lecteur. Se référant à de nombreux témoignages, notamment ceux des acteurs de l’expédition, Jean-Pierre Gomane nous présente ce cheminement de 25 mois en quatre étapes : la paix française, les réticences siamoises, la malveillance birmane, l’ordre chinois. À toutes ces phases, de durée inégale, correspondent des situations géopolitiques différentes qui posent aux voyageurs des problèmes spécifiques et mettent en évidence les ambitions complexes, ainsi que les particularismes historiques et humains des multiples peuplades rencontrées. La mort de Doudart de Lagrée, qui souffrait d’une part d’une laryngite chronique contractée dès son enfance, d’autre part d’une amibiase que les conditions de vie pendant près de 2 ans avaient aggravée, ajoute un aspect émotionnel à ce récit, particulièrement riche en péripéties fascinantes.

Les spécialistes seront surtout intéressés par la dernière partie consacrée au bilan de l’expédition. Une odyssée de deux années, effectuée au XIXe siècle, au cœur d’un continent encore mal connu, par des hommes avides de curiosité, ne pouvait qu’être féconde en enseignements de toutes sortes : contribution à la connaissance du globe (élaboration d’une nouvelle carte régionale), apports scientifiques nombreux (géodésie, hydrographie, météorologie, astronomie), progrès considérables dans l’ethnographie et les réalités linguistiques locales, prise de conscience des limites géographiques du fleuve dont les possibilités de pénétration à l’intérieur du continent avaient été largement surestimées. Politiquement, la mission d’exploration du Mékong a joué, à cette époque, un rôle essentiel dans l’élaboration des ambitions françaises, non seulement en Indochine, mais aussi dans toute l’Asie orientale. Au cours de plus d’un siècle de présence marquée par des affrontements trop souvent sanglants, des épisodes pacifiques ont ainsi pu être portés au crédit de la France ; parmi ceux-ci, l’expédition sur le Mékong. Cette prodigieuse aventure a fait progresser en cette seconde moitié du XIXe siècle la connaissance d’un continent asiatique encore mal perçu par la géographie occidentale. ♦

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