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  • Revue n° 534 Août/Sept 1992
  • L’imposture algérienne – Lettres d’un sous-lieutenant de 1960 à 1962

L’imposture algérienne – Lettres d’un sous-lieutenant de 1960 à 1962

Charles-Henry Clermont-Tonnerre (de), « L’imposture algérienne – Lettres d’un sous-lieutenant de 1960 à 1962  » Revue n° 534 Août/Sept 1992 - p. 198-199
Auteur(s) de l'ouvrage : Guy Doly-Linaudière Éditions Filipacchi, 1992 ; 295 pages

Qu’espérait donc le sous-lieutenant Doly lorsqu’il débarquait 31 ans plus tôt sur le sol algérien ? Pensait-il qu’il pourrait réaliser le métier qu’il venait de choisir ? Pensait-il qu’il pourrait appliquer ce qu’on venait de lui apprendre à Saint-Cyr ? Pire ! il croyait ce que les gouvernants, les chefs militaires avaient annoncé, promis et lui avaient pour cela donné délégation sur le terrain. Alors ces lettres écrites à sa mère pendant ses deux années de campagne en Algérie sont le chant de sa foi, mais aussi les grondements de son impuissance, de son indignation et de sa révolte.

Il faut saluer son mérite de les avoir écrites, mais surtout son courage de les avoir relues et de nous les confier. Ces lettres, qui vont à contresens de l’histoire officielle, sont pourtant la véritable histoire, celle de centaines d’officiers, de milliers de jeunes gens appelés, maintenus, blessés, tués, qu’un pouvoir politique a envoyés se battre et qu’un autre pouvoir a renvoyés chez eux honteusement en leur reprochant leurs sacrifices. Ces lettres, presque chaque Saint-Cyrien des promotions « de la guerre d’Algérie » aurait pu les écrire, pas forcément avec le même talent, mais certainement avec la même conviction.

On ne peut qu’admirer l’enthousiasme du jeune officier pour son premier théâtre d’opérations, son intérêt et sa passion en découvrant la réalité de la guerre, mais aussi l’espoir dans la « paix française ». Avec l’auteur, on ressent le décalage croissant entre le travail de réelle pacification avec ses difficultés, ses problèmes d’effectifs, de confiance, de présence permanente, et la mauvaise volonté sinon la duplicité des directives politiques laissant l’espace psychologique à la rébellion.

C’est pourquoi le sursaut du « putsch d’Alger » en avril 1961 apparaît au sous-lieutenant Doly, « témoin involontaire mais enthousiaste », comme une « divine surprise » : surprise sans lendemain, sinon le début de la déchirure entre une Algérie française qui ne veut pas mourir et une métropole qui veut désormais se débarrasser du problème algérien quel qu’en soit le prix.

C’est ce prix que va payer en premier lieu l’armée française, celle de l’auteur, celle à laquelle il est si heureux d’appartenir, « la vie est belle », répète-t-il à l’envi, cette armée à qui on va demander reniement et abandon malgré sa victoire incontestable sur le terrain. C’est aussi le prix exorbitant que va payer la population de l’Algérie, qu’elle soit musulmane et elle sera livrée aux bourreaux et aux règlements de compte, qu’elle soit européenne et elle sera laissée sur place ou admise en métropole à contrecœur. L’auteur nous livre alors un témoignage accablant, celui de la répression exigée des gendarmes contre la population européenne d’une grande ville comme Oran. Une fois encore, le pouvoir politique sera parvenu à dresser l’une contre l’autre des fractions de l’armée française. Devant un tel spectacle, comment s’étonner de la vivacité du style de l’auteur et de l’intensité de son indignation ? Il découvre effondré l’imposture de la décolonisation, la seule issue offerte aux descendants des pionniers : « la valise ou le cercueil ».

Quel sens de la discipline et du métier d’officier a-t-il fallu pour assurer des missions de débâcle, ces tâches d’embarquement et d’abandon ? Toutefois, on ne peut jouer impunément avec la foi d’un soldat, et d’un chef responsable d’autres hommes. La lettre de démission est prête, envoyée et refusée par le commandement. La blessure ouverte à Campenon et à Oran n’est toujours pas refermée lorsque l’auteur quitte cette armée après en avoir commandé un régiment.

Il faut remercier le colonel Doly-Linaudière d’avoir publié ses lettres qui témoignent avec une vigueur inégalée d’une page d’histoire désespérée que maints responsables se sont appliqué à tailler et remodeler pour justifier leurs abandons, si ce n’est leurs crimes comme le sinistre Boudarel. Que le colonel en soit remercié pour la mémoire de tous nos camarades tombés en Algérie, victimes de « l’imposture ». ♦

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