Le consensus latent de la majorité des partis politiques sur le nucléaire offre justement aux écologistes un espace dans le débat politique, celui d’une voie alternative. La toute-puissance du nucléaire est largement remise en question que ce soit à la fois dans la sphère civile mais également militaire. C’est notre rôle de mettre en avant des arguments clairs et réalistes afin de crédibiliser cette position et faire entendre notre voix.

Il s’agit pour les écologistes d’adopter une position pragmatique et ne pas s’enfermer dans une vision trop radicale ou idéologique qui empêcherait de facto tout dialogue. En effet, nous ne pouvons pas exiger l’abandon de la dissuasion immédiatement et dans son intégralité. Il faut proposer une évolution graduelle avec comme objectif, à terme, la fin du nucléaire militaire.

Si nous défendons bien évidemment des valeurs non-violentes et humanistes, cela ne nous empêche pas d’avoir un avis sur les questions de défense, bien au contraire. Face aux enjeux multidimensionnels d’aujourd’hui qui nous obligent à redéfinir nos objectifs stratégiques et capacitaires en matière de défense, nous avons des propositions à partager.