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  • Revue n° 418 Février 1982
  • Histoire de l’Armée rouge : la révolution et la guerre civile, 1917-1924

Histoire de l’Armée rouge : la révolution et la guerre civile, 1917-1924

Olivier Sevaistre, « Histoire de l’Armée rouge : la révolution et la guerre civile, 1917-1924  » Revue n° 418 Février 1982 - p. 184-185
Auteur(s) de l'ouvrage : Dominique Wenner Éditions Plon, 1981 ; 275 pages

Cette histoire de l’Armée rouge vient à son heure, étant donné l’importance des forces militaires qui se trouvent actuellement à l’Est du rideau de fer. D’ailleurs, depuis l’histoire de l’Armée soviétique, de Michel Garder, publiée en 1958, aucune étude d’ensemble n’avait paru sur le sujet.

Une armée tient de son passé une grande partie de son caractère propre, de ses doctrines, voire même de sa tactique. Dominique Wenner, à juste titre, a mis en exergue de son livre cette phrase de Jacques Bainville : « Tout se joue dans les commencements ». Or, l’Armée rouge a été enfantée dans les misères d’une défaite étrangère, d’une double révolution, d’une guerre civile suivie d’une autre guerre aux frontières. Le gouvernement soviétique s’est trouvé en possession d’un territoire relativement peu différent de celui de la Russie impériale, donc avec des problèmes stratégiques pratiquement identiques. Il n’a pu faire abstraction ni de l’histoire ni de la géographie. Quand il a dû refaire une armée, il a, pour beaucoup de choses, chaussé les bottes de ses prédécesseurs.

Pourtant, la vieille Armée impériale, abominablement mal commandée, est morte sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale quand ce qui faisait sa force, ses officiers subalternes et ses sous-officiers de carrière, ont été massacrés, le plus souvent en pure perte. Dominique Wenner nous décrit ce martyre qui commence en août 1914 à Tannenberg et qui se continue tout au long d’une guerre marquée par l’incurie, l’imprévoyance, le mépris de ce que l’on appelle aujourd’hui la logistique. L’effondrement du régime, l’incapacité de Kerenky et des dirigeants de la Révolution, en février 1917, l’indiscipline favorisée par l’apathie du commandement et par des mesures démagogiques ruinant toute autorité, provoquent l’échec de l’offensive de Broussilov et le désastre de Tamopol. Le manque de sens politique des généraux, la création des gardes rouges à Petrograd, créent les conditions qui permettent la Révolution d’octobre. Le Sovnarkom dissout l’ancienne armée et crée une Armée rouge des ouvriers et des paysans le 2 janvier 1918, alors que l’on est en pleine négociation avec les Allemands, à Brest-Litovsk.

Cette Armée rouge va tout de suite se trouver dans une situation très difficile. En même temps que l’avance allemande commencent les premières révoltes blanches, la rupture avec l’Ukraine, l’indépendance de la Finlande avec le Maréchal Mannerheim, ancien officier de l’Armée impériale. La collectivisation forcée, le « communisme de guerre » conduisent à la guerre civile sur tous les fronts, Denikine puis Wrangel dans le Sud, la Légion tchèque et l’amiral Koltchak en Sibérie, Youdenitch dans le Nord. Les puissances occidentales interviennent également un peu partout. Trotsky est alors le grand animateur de cette Armée rouge. Des chefs se révèlent, comme Frounze, mais si l’Ukraine est récupérée, Koltchak fusillé, Wrangel et Youdenitch vaincus, la guerre de Pologne, en 1920, est une défaite grave infligée à Serge Kamenev, Toukhatchevski, Yegorov, Boudienny. Mais les derniers foyers de résistance blanche sont éliminés en Sibérie, avec Semenov et Ungern von Steinberg. Le contrôle de la Transcaucasie et du Turkestan est de nouveau assuré.

C’est donc une histoire extrêmement riche en événements que nous raconte Dominique Wenner. Il nous décrit aussi comment Trotsky a monté son affaire et organisé l’Armée rouge. On retrouve ici le fait bien connu de l’utilisation d’environ 30 000 officiers de l’ancienne Armée, dont il a fallu assurer la surveillance par les commissaires politiques, origine des officiers politiques, mais aussi par la Tchéka. On voit cette Armée rouge retrouver sur le terrain la nécessité d’une très grande partie des anciens règlements sur la discipline militaire et sur l’exercice du commandement. On peut simplement regretter que Dominique Wenner n’ait pas vu le problème de l’intérieur, comme l’avait fait Michel Garder, lui-même ancien officier. Il n’est fait qu’une simple allusion au fait assez incroyable que le gouvernement soviétique a trouvé une administration militaire qui n’avait pas bougé, ce qui fait croire que les membres civils et militaires de cette administration ont traversé deux révolutions en allant chaque matin à leur bureau, comme s’il ne se passait rien. Un domaine plus important est pratiquement passé sous silence, celui des États-majors. Peu de gens, il est vrai, connaissent un livre déjà ancien (1961), The Military Staff, par le général J.D. Hittle, qui comporte une étude sur le « generalny shtab ». Or, ce sont surtout les officiers d’état-major de l’ancienne Armée qui ont fait passer l’héritage, leur formation intellectuelle, l’organisation et même la tactique. Par exemple, dans l’Armée soviétique, l’artillerie jouit d’une situation privilégiée, comme dans l’Armée impériale, Chapochnikov, chef d’état-major de Staline en 1941, était un de ces officiers d’état-major formés après la défaite de 1905. Mais peut-être faut-il aussi relire Août quatorze, de Soljénitsyne.

Malgré ces lacunes, ce livre est très intéressant et contient un grand nombre d’informations sur une histoire mal connue. ♦

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