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  • Revue n° 387 Avril 1979
  • La défense nucléaire de la France-Recherche et développement à fins militaires - Deux thèses de la promotion Mendès-France

La défense nucléaire de la France-Recherche et développement à fins militaires - Deux thèses de la promotion Mendès-France

Maurice Ponte, « La défense nucléaire de la France-Recherche et développement à fins militaires - Deux thèses de la promotion Mendès-France  » Revue n° 387 Avril 1979 - p. 200-202
Auteur(s) de l'ouvrage : Collectif Fondations pour les études de défense nationale (FEDN), 1978 ; 194 pages

La méthode consistant à couronner des études supérieures par un travail en équipe de plusieurs élèves sur un sujet d’actualité a été particulièrement développée au sein de l’École nationale d’administration (ENA) dont les diplômés sont appelés à un rôle essentiel dans l’administration : elle permet ainsi d’apprécier comment les futurs cadres supérieurs des organismes nationaux conçoivent les grands problèmes de l’heure et envisagent de les résoudre.

Deux des thèses choisies parmi celles de la promotion « Mendès-France » pour être publiées dans le Cahier n° 11 (3e trimestre 1978) de la FEDN montrent que les élèves n’ont pas craint d’aborder les thèmes les plus difficiles du fait de la complexité et du nombre des paramètres agissant, lesquels, de plus, évoluent rapidement. Des variations se sont naturellement produites depuis 1977, année de préparation des thèses exposées : le lecteur devra en tenir compte.

Il faut d’abord souligner l’ampleur et le sérieux du travail accompli ainsi que la qualité de sa présentation : la logique des raisonnements, la correction de la langue, vraiment française, sont à citer en exemple. Tout au plus faut-il souhaiter que, l’expérience aidant, nos futurs administrateurs soient bien convaincus de ce que l’excellence de la forme des solutions ne suffit pas à résoudre les problèmes. Cela apparaît bien à la lecture de la première thèse, celle de la Défense nucléaire de la France, qui est remarquable. Une analyse détaillée serait sans objet ; il faut la lire soigneusement et complètement. Les observations suivantes paraissent cependant utiles.

En une telle matière, où tout change si vite, le risque est de raisonner à propos de sujets d’actualité suivant des conceptions et avec des termes traditionnels. C’est ainsi que les auteurs basent essentiellement leur dialectique sur l’hypothèse que l’« ennemi » supposé sera a priori bien localisé géographiquement. Or, celui-ci a dispersé ses positions mondiales en contrôlant diverses nations réputées « petites », ou sous-développées, par l’intermédiaire desquelles il exerce son action : l’exemple typique en a été fourni par Cuba vis-à-vis des États-Unis et en Afrique. De plus, les progrès des techniques thermonucléaires favoriseront sans doute la dissémination un peu partout dans le monde des « bombes » de dimensions modestes, mais efficaces : la prolifération nucléaire est déjà menaçante, pour notre pays aussi. En effet, les auteurs semblent admettre que la mise en œuvre de notre dissuasion pourra se faire en temps voulu et après mûre réflexion sur ses conséquences : or l’histoire des 30 dernières années, pour ne pas remonter plus haut, a montré que le « premier coup », celui opéré par surprise, facteur si important avec les systèmes d’armes modernes, ne vient pas des nations occidentales. Si, par malheur, un nouveau conflit mondial militaire devait se déchaîner et l’arme nucléaire être employée stratégiquement, faction initiale serait vraisemblablement déclenchée à l’improviste et sans scrupule par « petite » nation interposée.

On peut donc conclure qu’en 1979, la défense nucléaire de la France devrait être « tous azimuts » et renoncer à la conception du danger pouvant venir seulement d’une « grande » nation prenant directement ses risques.

Ainsi, les avantages du SNLE (Sous-marin nucléaire lanceur d’engins) de la première génération ne suffisent plus ; il apparaît que notre pays ne doit pas larder à s’intéresser davantage aux satellites militaires et d’observation. Les progrès techniques extraordinaires acquis dans la précision et la spécificité des observations grâce à la télédétection des rayonnements les plus divers émis par le sol – un rivage par exemple – permettent de rester en alerte constante et, en cas de besoin, de commander de suite une riposte à une anomalie suspecte dont la spécificité peut être reconnue. On peut d’ailleurs prévoir que, dans un avenir qui n’est pas très éloigné, celle riposte une fois décidée pourrait être automatisée dans son déroulement.

Enfin, et sur un autre plan, le risque d’un sabotage interne des capacités de défense est déjà particulièrement grave pour un pays comme le nôtre ; il sera encore accru par le développement des communications internationales de masses où le rôle des satellites de radiodiffusion et télévision directes s’affirmera. Ceci implique la nécessité du maintien d’armes et de troupes conventionnelles en nombre et en spécialisations techniques adaptées au maintien de la sécurité sur le territoire. En somme, la valeur de cette thèse, qui est réelle, incite à une réflexion approfondie sur un problème vital, celui de l’avenir de la dissuasion, et ce n’est pas là son moindre mérite.

Le sujet traité dans la deuxième thèse, Recherche et développement à fins militaires est plus classique ; il est discuté depuis plus de 30 ans en France et ailleurs, avec plus ou moins d’objectivité suivant les pays et les époques. Ceux qui n’ont pas vécu ce flux et ce reflux des controverses trouveront là une somme des débats et une manière proprement française de la recherche d’une solution aux difficultés rencontrées.

Qu’il suffise d’aider à clarifier les choses par quelques observations. Il est indéniable que les problèmes militaires ont, en tous pays, été une source essentielle des développements techniques, technologiques et industriels. En électronique et télécommunications, le fait est patent en y ajoutant le rôle des PTT (Postes, télégraphes et téléphones). Si l’industrie électronique française professionnelle a pu s’affirmer dès 1948 en exportant déjà largement ses matériels et systèmes d’avant-garde, elle l’a dû aux recherches et études faites pour la défense nationale, plus particulièrement alors pour la marine et l’air, de même que pour le CNET (Centre national d’études des télécommunications).

La raison universelle de l’importance de la RD (Recherche et développement) à fins militaires est nette ; les besoins techniques sont définis, répondent à des buts précis et leur satisfaction est établie, non sans mal parfois, en liaison directe entre les réalisateurs et les services utilisateurs militaires : ceux-ci ont besoin des techniques les plus avancées conduisant à des équipements et composants fiables alors qu’ils sont soumis à des contraintes inhabituelles. Les calculateurs électroniques et leurs composants en sont un cas typique. L’industrie électronique des appareils domestiques a suivi, sans apporter de progrès essentiels.

La cause est donc entendue et on ne peut qu’approuver les craintes manifestées par les auteurs, au chapitre 1 de la 2e partie de leur travail, devant la diminution régulière des moyens financiers de la RD à des fins militaires ; les effets s’en répercuteront sur toute l’économie française.

Une part importante de la thèse est consacrée à la position actuelle de notre industrie dans sa mission d’assurer la sécurité militaire de la nation, avec de nombreux chiffres qui tendent à montrer, de manière bien pessimiste, que la situation n’est guère brillante, notamment en industries de pointe telles que l’informatique : la cause en est recherchée dans l’imperfection des liaisons entre RD et organismes de décision économiques et militaires entre autres. À cet égard, on pourrait utiliser deux méthodes : depuis 1958, ont déjà été créés plusieurs « carrefours » d’information et de préparation de programmes en RD : DGRST (Délégation générale à la recherche scientifique et technique), CCRST (Comité consultatif de la recherche scientifique et technique), DRME (Direction des recherches et des moyens d’essais), Plan, ANVAR (Agence nationale de valorisation de la recherche)… etc. Une méthode consisterait à étudier pourquoi ces organismes, déjà nombreux, ne remplissent plus qu’imparfaitement leur mission et à les perfectionner en conséquence. Une autre manière de faire conduirait à prévoir une commission de plus, élaborant un rapport annuel au président de la République sur l’état et les perspectives de l’indépendance technologique de la France ; c’est celle que choisissent les auteurs ; il n’est pas évident que ce nouvel organisme sera plus efficace que les autres. En fait, il y aurait bien des commentaires à faire sur la détérioration de certaines positions d’industries de pointe françaises comme celles de l’informatique et des microcomposants ou, scientifiquement et technologiquement, notre pays avait tant d’atouts en 1962 ; il est peu probable que la commission proposée aurait pu y remédier. ♦

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