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  • Revue n° 371 Novembre 1977
  • Pays et paysages d’Extrême-Orient

Pays et paysages d’Extrême-Orient

André Nolde, « Pays et paysages d’Extrême-Orient  » Revue n° 371 Novembre 1977 - p. 172-173
Auteur(s) de l'ouvrage : Jacques Pezeu-Massabuau Puf, 1977 ; 256 pages

La géographie a beaucoup pâti, croyons-nous, en cherchant à déborder son objet et le cadre que lui assignait l’étymologie. Elle a fait trop de tentatives ces cinquante dernières années pour s’annexer, avant qu’elles n’atteignent leur majorité, tantôt l’une, tantôt l’autre des nombreuses sciences de l’homme qui ont émergé, un peu au hasard, au début du XXe siècle et qui connaissaient quelques difficultés à prendre leur essor. Mais ces proies convoitées lui ont bien souvent échappé quand elles se sont senties assurées d’un avenir indépendant ; elles ont alors laissé les géographes dépités et incertains de leur avenir. Qui trop embrasse mal étreint !

Cette réflexion – de la part d’un non spécialiste, empressons-nous de le dire – ne met certes pas en cause l’élargissement logique du domaine traditionnel de la géographie, préconisé, puis brillamment exploité, par l’école française (Demangeon, Vidal-Lablache…) sous le nom de géographie humaine. C’était d’ailleurs le constat d’une évolution indispensable, plus que la découverte d’une nouvelle voie : la science qui se proposait la « description de la terre » ne risquait-elle pas de devenir un vain exercice de rhétorique s’il n’était pas tenu compte de l’emprise de plus en plus décisive que l’homme exerçait sur le milieu où il vivait, modifiant chaque jour davantage les données naturelles dues à la tectonique, au relief, aux sols, aux climats, etc. ?

Ceci dit, l’ouvrage qui nous occupe ici illustre d’une façon remarquable l’équilibre qu’il importe de maintenir entre cet élargissement nécessaire de la science géographique et les limitations qu’elle doit néanmoins savoir s’imposer pour ne pas devenir un fourre-tout dénué de rigueur et d’idée directrice.

L’Extrême-Orient que Jacques Pezeu-Massabuau entreprend de nous décrire, en faisant appel autant à la géographie traditionnelle qu’aux comportements humains, est celui des pays du versant oriental, de l’Asie – Vietnam, Chine, Corée, Japon – dont les traits dominants sont dus à l’influence partout présente de la civilisation chinoise et au rôle capital de la mousson. Ce sont ces deux facteurs, l’un culturel, l’autre physique, qui donnent aux paysages leur exceptionnelle homogénéité ; et c’est à l’étude de leur influence que l’auteur se consacre d’abord.

L’action de la mousson et la marque séculaire de la civilisation chinoise ont donné à cette région du globe des caractères bien spécifiques. L’emprise traditionnelle du milieu s’est perpétuée au cours des siècles et a façonné des sociétés agricoles confrontées à des éléments naturels le plus souvent défavorables. Plus qu’en d’autres régions, les paysages portent la marque du dur labeur des hommes. Car ce qui caractérise encore l’Extrême-Orient ce sont les populations denses, l’ingéniosité des techniques agricoles, les structures sociales où l’individu s’efface devant le groupe.

Cette première partie de l’ouvrage est d’un grand classicisme. Les déductions sont rigoureuses, les observations très fines, les rapprochements significatifs et fructueux.

L’éclairage d’ensemble est ainsi parfaitement mis en place pour permettre au lecteur d’aborder, dans une deuxième partie, les monographies consacrées à chacun des pays séparément et de voir comment chacun d’eux a su « accommoder de façon originale la civilisation mère ».

Ces monographies constituent l’essentiel du livre et éveilleront certainement un grand intérêt pour deux raisons principales.

La première est liée à la satisfaction de constater, en France, un renouveau des études géographiques consacrées au Sud-est Asiatique et plus généralement à l’Asie des Moussons. Depuis Jules Sion, depuis Charles Robequain et Pierre Gourou, pour ne citer que les têtes de file, la tradition s’était rompue, peut-être en raison de notre retrait de cette région du monde. De sorte qu’avant les travaux de Jacques Pezeu-Massabuau, et malgré quelques rééditions, il fallait avoir recours aux ouvrages anglais et américains de Kolb, de Cressey, de Buchanon, etc. (dont aucun n’était à notre connaissance traduit en français) pour un recyclage de nos connaissances sur les pays d’Extrême-Orient après les fantastiques bouleversements qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Car ce ne sont malheureusement pas les innombrables reportages-minute de nos hommes politiques et de nos journalistes, quel que fût leur talent, qui pouvait pallier l’absence de travaux scientifiques, objectifs et méthodiques, de géographes formés au maniement de leur discipline. Avec Jacques Pezeu-Massabuau s’annonce donc une très brillante rentrée.

La deuxième raison, plus précise et plus immédiate, de l’intérêt que suscitera cet ouvrage tient aux bouleversements mêmes auxquels nous venons de faire allusion. En quelque trente ans, la physionomie de l’Extrême-Orient s’est modifiée bien plus profondément encore que ne le laisserait supposer le seul renouveau de ses structures politiques. En Chine, la réforme agraire, la découverte et la mise en exploitation d’immenses ressources naturelles (dont le pétrole n’est qu’un exemple parmi d’autres), l’industrialisation qui s’est ensuivie sur une échelle d’ores et déjà comparable, dans certaines régions, à celle des États-Unis ou de l’URSS, ont provoqué une véritable mutation dont l’ampleur ne manquera pas d’étonner ceux-là mêmes qui se croyaient les mieux avertis. Il en est de même – mais là nous étions mieux renseignés – au Japon. Les activités industrielles et commerciales de ce pays, de plus en plus étroitement intégrées dans l’économie mondiale, ne l’ont-ils pas hissé au rang de 3e Grand ? Si le Vietnam cherche encore sa voie, les deux Corée, prenant modèle, l’une sur le Japon, l’autre sur la Chine, se sont donné des structures nouvelles qui justifient une révision radicale de la plupart des appréciations portées antérieurement.

Ce nouveau visage que nous présentent aujourd’hui tous ces vieux pays que nous pensions connaître ne doit pas être examiné, estime en conclusion notre auteur, à travers les verres déformants des idéologies. « C’est en observant avec vigilance une scrupuleuse balance entre l’adhésion la plus intime à des modes de pensées et d’action si différentes des nôtres et l’application la plus stricte des méthodes scientifiques, que l’Occident pourra se donner, de bonne foi, la conviction d’avoir compris ».

Le seul reproche que nous pourrions faire à l’ouvrage de Jacques Pezeu-Massabuau est d’avoir adopté pour les noms propres une orthographe qui est peut-être le dernier cri de la transcription phonétique adoptée par Pékin, mais qui paraîtra aberrante et parfaitement inutile aux lecteurs. Des noms comme Yang-tsé, Huang-ho, Kweichow ou Tientsin sont connus de tous, mais la plupart auront du mal à les reconnaître dans Yangzi, Huanghe, Guizhou ou Tianjin. ♦

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