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  • Revue n° 309 Mars 1972
  • Avènement d’une dictature (Italie 1915-1925)

Avènement d’une dictature (Italie 1915-1925)

Witold Zaniewicki, « Avènement d’une dictature (Italie 1915-1925)  » Revue n° 309 Mars 1972 - p. 518-519
Auteur(s) de l'ouvrage : Maurice Vassard Éditions Hachette, 1971 ; 208 pages

Cet ouvrage, suivi d’une monographie très vivante sur la Sardaigne, due au député libéral Emilio Lussu, veut être à la fois un témoignage, l’auteur ayant vécu en Italie pendant cette période, et un essai de synthèse historique. Il en résulte une certaine difficulté de lecture : la multiplicité des acteurs et des événements cache les grands thèmes de cette étude. Le principal reproche qu’on puisse faire à l’auteur est d’avoir délibérément esquivé les problèmes économiques pour ne retenir que les origines sociales et politiques du fascisme. Quoi qu’il en soit, œuvre de journaliste, ce livre présente un triple intérêt : il nous éclaire sur l’origine de l’entrée en guerre de l’Italie, il souligne l’impact qu’a eu la guerre sur les problèmes intérieurs italiens, enfin il nous décrit ce fascisme de la première heure (1922-1924) qui va de la nomination de Mussolini à la présidence du Conseil au meurtre du député socialiste Matteoti.

Après avoir engagé des négociations dangereuses à Londres et à Vienne sur le thème des compensations territoriales, l’Italie entre en guerre en 1915 aux côtés des alliés. Le rôle des nationalistes et particulièrement des intellectuels est fondamental dans cette décision : l’unité de l’Italie est récente, elle s’est faite avec le concours de l’étranger et sans grande intervention du peuple, il lui faut se prouver qu’elle est capable d’agir par elle-même : « il s’agit de passer notre examen… il s’agit de savoir si nous sommes une nation » écrit Prazzolini dans La Voce. Malheureusement le pays entre en guerre sans s’y être préparé, comme l’atteste la lourdeur des pertes initiales. Le pays n’ayant pas de classe moyenne importante, son armée manque de cadres et il faut les improviser à partir de la petite bourgeoisie.

Malgré les fautes de l’État-major (et là l’auteur fait un peu rapidement siennes les thèses hostiles à l’armée de carrière), malgré les rancœurs populaires et le mécontentement des troupes qui se traduit par de graves mutineries et des exécutions, l’épreuve de la guerre fait accéder l’Italie au rang qu’elle ambitionnait en réalisant son unité : après le désastre de Caporetto (1917), le général Diaz redresse matériellement et moralement l’armée italienne ; devant l’épreuve nationale, les catholiques se rallient ouvertement et Dom Sturzo, créateur du Parti populaire, prépare le programme politique de l’après-guerre. Mais la guerre a aussi d’autres effets : l’Italie ne voit pas se réaliser ses ambitions territoriales. Sur le plan social, les officiers de réserve issus de la petite bourgeoisie ont eu, grâce à la guerre, une promotion sociale dont ils ne veulent pas perdre les effets ; coupés des aspirations populaires, ils fourniront, avec les « arditi », inadaptés au retour à la vie civile, de nombreux cadres au fascisme naissant.

En 1919-1920, l’Italie est submergée par les révoltes populaires : occupations de terres et d’usines. Les essais de réformes de Giolitti échouent dans ce climat de troubles. Profitant de l’impuissance du gouvernement qui craint une révolution sociale et de la complicité passive voire active de l’armée et de la police, les fascistes organisent des expéditions punitives dont la plus sanglante suit l’élection à Bologne d’un maire communiste. Ils substituent par la terreur des syndicats fascistes aux ligues socialistes ; sans ferme doctrine au départ, de républicains ils deviennent royalistes et attaquent les aspirations démocratiques, le parlementarisme et la Société des Nations (SDN).

L’étude des attitudes de Mussolini est une des plus intéressantes contributions de l’ouvrage. Député en 1921, il prononce des discours modérés, tend la main à l’Église, à la Confédération générale du travail, propose aux socialistes un « acte de pacification ». Il rêve alors d’un grand parti travailliste et ne veut pas que le fascisme devienne un parti politique. Mais devant la pression de ses partisans, il abandonne l’acte de pacification et admet que le fascisme devienne un parti comme les autres. Les fascistes font passer les ouvriers sous leur contrôle, utilisent les chômeurs comme briseurs de grèves et poursuivent l’occupation des centres urbains. À l’occasion d’une grève générale lancée par les cheminots, ils apparaissent comme les défenseurs de l’ordre contre les fauteurs de troubles et lancent avec succès un ultimatum aux grévistes. À la suite de la « marche sur Rome », Mussolini est nommé Président du conseil mais on ne peut parler encore de dictature. Il se borne à éliminer ses adversaires politiques, socialistes et Parti populaire, prenant avec succès aux yeux de la classe dirigeante l’attitude du chef débordé par ses troupes mais essayant de ramener l’ordre. Ce n’est qu’à la dissolution de la Chambre et à la suite de l’assassinat de Matteoti que le tournant décisif de janvier 1925 est amorcé : les libertés individuelles et collectives sont alors suspendues, le régime totalitaire instauré. ♦

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