Un romancier célèbre se fait historien pour raconter l’épopée et le drame des Romanov. Il apporte à cette entreprise une grande ardeur, et tout son talent est mis en œuvre pour reconstituer les faits, dans les décors que le temps fait varier imperceptiblement, jusqu’au moment où éclate la révolte de 1905, annonciatrice de la révolution de 1917. Il ne manquait pas d’événements sensationnels dans cette histoire longue de plusieurs siècles pour permettre à un romancier de camper ses personnages, de les montrer en action et de reconstituer des scènes célèbres. Michel de Saint-Pierre n’y a pas manqué. Au sens de l’historien il a joint ses qualités connues du grand public.

L’ensemble, malgré la longueur totale du récit, se lit fort agréablement, qu’il s’agisse des temps lointains ou des événements relativement récents sur lesquels l’auteur s’étend davantage jusqu’à en venir à l’actualité, puisqu’il consacre son dernier chapitre à l’énigme de la femme qui affirme être la grande-duchesse Anastasia.

En lisant ce livre, on se délassera en s’instruisant, ce qui est un double résultat fort appréciable. ♦