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  • Revue n° 115 Juin 1954
  • Le drame indochinois

Le drame indochinois

Laudinan, « Le drame indochinois  » Revue n° 115 Juin 1954 - p. 775-776
Auteur(s) de l'ouvrage : Général Jean Marchand Éditions J. Peyronnet, 1953 ; 246 pages

Le général Marchand sentant bien qu’il est encore prématuré d’établir une synthèse du drame indochinois se limite à un exposé des faits, qu’il veut impartial, et il se refuse à toute critique. Du coup il estompe les couleurs de ce drame, donnant un peu l’impression – celle qu’ont trop de Français – d’une corvée ennuyeuse, coûteuse et interminable.

Néanmoins, il nous expose l’ensemble des facteurs du problème, jusqu’alors présentés d’une façon fragmentaire, de ce fait son livre est particulièrement important.

Pour être complet il aurait fallu qu’il analyse la situation de la France en Indochine avant le 9 mars 1945, date du coup de force japonais, alors que le ver était déjà dans le fruit, mais ce travail sort un peu du cadre du livre essentiellement militaire.

Il situe l’origine du drame au 9 mars 1945 qui est en effet la première manifestation concrète et qui va mûrir jusqu’à la capitulation japonaise, le 15 août suivant. En montrant ce qu’est la situation à cette date, le général Marchand note le « sectarisme » des hommes au pouvoir à Paris qui ne voient que d’un œil distrait « l’œuvre de sape et de destruction » entreprise par les Japonais, poursuivie par les « Américains », achevée par les « Communistes » auxquels il ajoute un peu plus loin les Chinois de Tchang Kai Shek.

Et parallèlement, il montre la duplicité sournoise des révolutionnaires du Viet-Minh qui savent se faire tour à tour sinophiles, francophiles, nationalistes tout en restant foncièrement communistes, staliniens pour arriver à dominer leurs concurrents vietnamiens, puis par un coup de force à s’emparer du pouvoir au moment de la débâcle japonaise, le 2 septembre 1945, et enfin à se faire reconnaître officiellement, à ce titre, par la France, le 6 mars 1946. L’ex-empereur Bao-Daï se retirait alors à Hong-Kong après avoir composé d’abord avec les Japonais et ensuite avec Ho Chi Minh.

L’auteur aurait pu insister sur le fait que ces raisons de ce travail d’autodestruction ne ressortent pas à des mobiles de grande politique, mais simplement à de médiocres contingences momentanées, partisanes, intéressées ou simplement sentimentales. Le fait n’en est que plus déplorable. Quoi qu’il en soit, lentement, péniblement, nous arrivons pendant ces années 1945-1946 à nous rehisser à notre place de puissance protectrice, d’abord en Cochinchine puis au Tonkin. Mais ce n’est qu’en acceptant une interminable négociation avec le Viet-Minh, à Fontainebleau, à Dalat pour préciser le nouveau statut du Vietnam indépendant. Or, cette négociation, dans l’esprit de nos partenaires, on en a la preuve maintenant, ne sert qu’à gagner du temps pour préparer notre élimination de gré ou de force. Et le 19 décembre 1946, c’est la sanglante insurrection d’Hanoï, déclenchée prématurément par le Viet-Minh, et qui n’a comme résultat que de refouler celui-ci dans la moyenne région du Tonkin. C’est ainsi que s’ouvre la première phase de la « Guerre du Viet-Minh » où juridiquement la puissance protectrice se trouve en lutte contre le gouvernement indigène de fait, qu’elle a bénévolement reconnu en droit.

Au début de 1947 l’élimination des Communistes du Gouvernement de Paris va donner à celui-ci un peu plus de vigueur et de conviction… : Ce n’est que par la vieille méthode des petits paquets que l’on essaiera de résoudre la question. Le général Marchand s’élève contre l’idée, trop répandue, dit-il, qu’il ne peut y avoir qu’une solution politique au drame : d’après lui l’année 1947, pendant laquelle le Viet-Minh n’a que de faibles moyens, est l’année de l’occasion manquée d’en finir par les armes. Bien entendu on n’en aura jamais la certitude, en tout cas la campagne de cette année semble bien être un coup dans le vide : nos forces lourdes et lentes n’arrivent pas à saisir un ennemi essentiellement fluide.

Et il faut en même temps, puisque le principe de l’indépendance est admis, constituer un gouvernement indigène à qui remettre le pouvoir ; alors cette fois-ci avec l’ex-empereur Bao-Daï, prudent et réticent, on se remet à négocier. En mai 1948 on forme un Gouvernement provisoire, celui du général Xuan ; enfin le 8 mars 1949 on aboutit aux accords Auriol–Bao-Daï qui replacent ce dernier sur le trône du Vietnam indépendant dans le cadre de l’Union française.

Ainsi s’ouvre la nouvelle phase juridique du conflit. Celle qui dure encore où l’Union française solidaire soutient de toutes ses forces le Gouvernement de l’Empereur intégré à elle – du moins en principe – dans la guerre civile contre le Viet-Minh rebelle.

Malheureusement une complication nouvelle a surgi : les communistes, entre-temps, se sont rendus maîtres de la Chine, l’opération s’achève en 1950. Le Viet-Minh reconnu par la Chine, l’URSS et ses satellites va dorénavant bénéficier d’une zone d’arrière-armée, d’armements, de ravitaillements, d’instructeurs et ses moyens s’en trouveront si bien renforcés qu’en un mois de l’automne 1950 il arrive à éliminer toutes nos forces qui gardaient la frontière de Chine de Cao Bang à Lang Son et à s’installer dans cette place abandonnée par nous.

La région est dure et cette fois le Gouvernement de Paris réagit en envoyant des renforts mais surtout en réunissant sur une seule tête, celle du général de Lattre de Tassigny, les pouvoirs de Haut-Commissaire et de Commandant en chef, cela le 6 décembre 1950. Aussi l’année 1951 apparaît-elle sous un meilleur jour. Si l’installation des pouvoirs politiques ne va pas sans peine dans les trois pays associés, encore féodaux d’instinct, du moins militairement le Viet-Minh reçoit de très dures leçons à Vient Yen, à Dong Trien, sur le Day où avec des troupes régulièrement endivisionnées, il garde l’initiative de véritables batailles rangées, initiative qu’il ne perdra momentanément d’ailleurs, qu’à la fin de l’année lors de l’opération d’Hoa-Binh.

Mais de Lattre meurt le 11 janvier 1952, de nouveau les pouvoirs sont séparés, de nouveau nous perdons l’initiative des opérations qui seule, bien évidemment, peut nous donner la victoire militaire.

Et les années 1952-1953 voient se traîner une lutte inconsistante qui se résume en deux manœuvres complémentaires du Viet-Minh : la principale qui consiste à « nourrir » le delta du Tonkin par des infiltrations, des coups de main, la secondaire qui doit entraîner nos forces au loin consiste à agir dans les pays thaï aux confins du Laos. Malgré quelques coups de boutoir, nous sommes stratégiquement sur la défensive. En Cochinchine, en Annam la guérilla continue à sévir.

Pour faire mieux, il est évident qu’il faut des moyens supplémentaires ; en matériel les Américains, qui, enfin, semblent avoir compris, peuvent les apporter, quant aux hommes, la nouvelle armée vietnamienne les fournira-t-elle en quantité et en qualité ? Le général Marchand ne paraît l’envisager que dans un avenir lointain. Aussi dans sa conclusion, éliminant l’évacuation comme désastreuse, et même matériellement impossible, n’ayant aucune confiance dans des négociations avec le Viet-Minh, considérant, que l’internationalisation du conflit ne ferait qu’y lancer les Chinois, il ne voit comme réalisable que la solution de la victoire militaire contre un ennemi usé, obtenue en renforçant encore les troupes françaises au besoin en prélevant sur le contingent annuel.

Mais il ne dit pas si l’état de nos finances, si la situation politique en Europe, enfin si la volonté du pays permettent cette solution. ♦

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