M. Marins Leblond est bien connu des coloniaux et sa plume alerte suit des idées où la poésie et l’enthousiasme s’allient à la claire raison, à l’observation précise, à la documentation nombreuse, aux connaissances historiques, enfin, à la flamme patriotique.

Si le titre de l’ouvrage marque un peu, on ne saurait en faire grief à l’auteur qui a tenu à faire ressortir de ses observations bien présentées l’idée d’une puissance organisée lentement développée, qui a eu des heurts, des revers, des éclipses, mais qui a abouti à la formation d’un tout bien soudé.

M. Leblond analyse toutes les forces qui ont créé et régissent ce qu’on appelait, il y a encore peu de temps, la question coloniale. Après avoir décerné la critique aussi bien que la louange, l’auteur donne une définition du génie colonial : « Une organisation en marche de création ». C’est là une formule à retenir par tous ceux qui ont et auront à s’occuper des choses d’outremer et on ne saurait trop féliciter M. Marina Leblond d’avoir si agréablement écrit un livre d’une telle densité et su ramasser ses conclusions en des formules aussi lapidaires.