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  • Revue n° 801 Juin 2017
  • La crise de l’Union européenne, les pays d’Europe centrale et orientale et la Russie

La crise de l’Union européenne, les pays d’Europe centrale et orientale et la Russie

Yves Boyer, « La crise de l’Union européenne, les pays d’Europe centrale et orientale et la Russie  » Revue n° 801 Juin 2017 - p. 106-112

Les relations entre l’Union européenne et ses membres avec la Russie se sont dégradées. Les querelles des pays d’Europe centrale et orientale avec Moscou ont un impact négatif au risque d’accentuer les divisions et d’accroître les risques de dérapage aux conséquences catastrophiques.

The Crisis of the European Union, the Countries of Central and Eastern Europe and Russia

Relations between the European Union and its member countries and Russia have deteriorated. The quarrels between the countries of Central and Eastern Europe and Russia have enhanced the risk of accentuating divisions and increasing the risk of uncontrolled slide into catastrophic consequences.

Des ferments de division – voire de déconstruction comme en atteste le Brexit – affectent gravement l’Union européenne (UE). L’absence préoccupante depuis plusieurs années d’impulsions franco-allemandes à la tête de l’Union n’a pas permis d’enrayer ce processus qui pourrait s’avérer particulièrement délétère à terme. L’UE peine à agir d’une façon unifiée tant les États-membres ne partagent plus nécessairement la même vision de son avenir, les mêmes attentes à son égard. Ces signes d’effritement n’épargnent pas les pays d’Europe centrale et orientale (PECO) qui, à leur façon, y contribuent.

L’élargissement de l’Union européenne vers les PECO

L’élargissement de l’UE vers les PECO était destiné à remédier aux cassures du Vieux Continent consécutif à la mainmise, en 1945, de l’Union soviétique sur les pays à l’Est européen qui furent asservis par le soviétisme durant un demi-siècle. L’intégration européenne était synonyme de stabilité politique interne dans un cadre démocratique et de développement économique. De ce point de vue, la réussite est éclatante. L’élargissement avait été préparé et conduit à un moment d’euphorie européenne où l’UE semblait portée par des vents favorables comme en attestait, notamment, la mise sur pied de l’euro que pourtant ni la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie n’ont adopté à ce jour. En même temps, l’élargissement comportait des obligations et définissait des normes qui venaient transformer le concept de souveraineté nationale, comme l’extension des normes de la Cour européenne de justice (CEJ) pour unifier les droits fondamentaux, alignant ainsi les normes internes des États-membres sur celles définies par une instance qui, cependant, ne présente pas les mêmes critères démocratiques que la Cour suprême des États-Unis, par exemple. Concomitamment, une tendance de plus en plus marquée au « contrôle idéologique » et à la labellisation de l’information s’insinuait dans les pratiques européennes se traduisant par la mise à l’index d’opposants aux normes sociétales promues par Bruxelles. Ceux-ci sont ostracisés, objets de déconsidération ou encore « neutralisés » par le recours à des techniques de communication s’apparentant à une forme d’ingénierie politique du langage, on se souvient à cet égard de ce qu’écrivait Gramsci : « Le vrai pouvoir est de créer et de définir les mots » (1). Une orthodoxie normative « européenne » à base de « valeurs », le plus souvent mal définies, s’est ainsi fait jour qui cherche à unifier les pays membres (c’est l’application moderne du vieux principe cujus regio, ejus religio) et qui suscite des oppositions et une forme de rejet attestés par une contestation croissante de la part de partis politiques ou de certains États qui mettent en cause des décisions ou des choix opérés à Bruxelles : référendum néerlandais hostile à l’accord d’association Ukraine-UE d’avril 2016 ; décisions contestées en matière migratoire avec une opposition directe de la Hongrie de Viktor Orban, à l’égard de laquelle des sanctions sont envisagées jusqu’à la priver momentanément de son droit de vote au sein des instances européennes ; admonestations adressées à la Pologne à propos d’évolutions constitutionnelles critiquées. Cette contestation va crescendo jusqu’au divorce comme en témoignent le Brexit et la volonté du Royaume-Uni de s’affranchir de la CEJ et de ses jugements ou arrêts normatifs (2).

Les objectifs autant généreux que réalistes d’inclure les PECO dans l’UE s’inscrivaient, plus généralement, dans l’idée que le multilatéralisme apporte paix et prospérité. Une idéologie qui trouve son origine aux États-Unis avec Woodrow Wilson et Cordell Hull. Ses leviers d’action reposent sur la consolidation du libéralisme politique, économique, financier et sociétal ; la promotion des droits de l’homme et plus généralement de la démocratie comme un des objectifs prioritaires de politique étrangère. Ce sera, en ce domaine, la politique des neocons américains incarnée par la présidence de George W. Bush avec son corollaire, l’idée de regime change. Les PECO se sont sans barguigner ralliés en masse et avec l’ardeur des nouveaux convertis derrière le Président américain lors de la crise irakienne en 2003, créant ainsi un clivage entre eux et la « vieille Europe » ; clivage qu’ils estiment d’un moindre effet qu’un divorce, possible, d’avec Washington. Depuis, malgré des accommodements de façade, le clivage entre les deux Europe n’a pas été résorbé. Il faut dire que les États-Unis ont su habilement avancer leurs pions. Ils ont profité de l’émancipation des PECO de la tutelle de Moscou pour élargir leur influence politique et militaire sur l’Europe centrale et orientale en leur proposant, dès 1993, des relations de sécurité et de défense bilatérale avec le SPP (State Partnership Program) (3) jumelant les Gardes nationales de différents États de la République américaine avec chacune des armées des PECO (4). Ce jumelage s’inscrivait dans une politique altruiste non déniée d’arrière-pensées de realpolitik : aide à la construction d’institutions et de pratiques démocratiques au sein des forces armées ; aide au développement de procédures et de moyens d’aide humanitaire par les forces armées ; et, surtout, harmonisation des procédures d’engagement des forces des pays partenaires dans des opérations de maintien de la paix dans une coalition à direction américaine. Mécanismes qui préparaient en fait l’intégration ultérieure des PECO dans l’Otan et surtout la mainmise, par l’usage du soft power, de Washington sur les establishments militaires de ces pays, emprise d’autant mieux acceptée que les très influentes minorités polonaises et ukrainiennes (5), notamment, très actives au niveau politique dans certains États américains, servaient utilement de trait d’union.

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Plan de l'article

L’élargissement de l’Union européenne vers les PECO

Les effets indirects de la crise de 2008

Conclusion

 
 

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