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  • Revue n° 802 Été 2017
  • Le nucléaire russe : un instrument de dissuasion et d’intimidation

Le nucléaire russe : un instrument de dissuasion et d’intimidation

Céline Marangé, « Le nucléaire russe : un instrument de dissuasion et d’intimidation  » Revue n° 802 Été 2017 - p. 50-57

Dans le contexte de tensions avec les pays occidentaux, le nucléaire revêt une portée nouvelle pour Moscou. Il sert toujours à compenser la faiblesse relative de l’armée russe à l’égard des forces de l’Otan, et de la Chine. Mais également à intimider de plus en plus l’adversaire en faisant la démonstration d’une puissance retrouvée.

Russian Nuclear Power–an Instrument of Deterrence and Intimidation

Given current tensions with Western countries, nuclear power is assuming a new importance for Moscow. It serves as ever to compensate for the relative weakness of Russian forces in comparison to those of NATO and China. Furthermore, it increasingly serves as an intimidation to an adversary by demonstrating renewed power.

Depuis la guerre de Géorgie en 2008, qui avait révélé d’importantes failles capacitaires, l’armée russe a renforcé sa crédibilité conventionnelle et sa dissuasion nucléaire. Un vaste plan de modernisation des forces armées russes a été adopté à la fin des années 2000. Il comportait, en plus d’un programme de rééquipement richement doté (1), plusieurs volets visant à améliorer les capacités de réaction et de mobilisation de l’armée. Il s’est agi, d’une part, de multiplier les exercices surprise d’après des scénarios mettant en scène des opérations de haute intensité et, d’autre part, de professionnaliser les forces armées, notamment en développant le recrutement contractuel. Forts de la remontée en puissance ainsi réalisée, les dirigeants russes utilisent de plus en plus l’intervention armée et la guerre limitée comme des instruments de transformation de l’ordre international. Depuis le début de l’intervention russe en Syrie, en septembre 2015, ils cherchent en plus – sans grand succès pour le moment – à faire valoir les succès militaires remportés sur le théâtre syrien pour obtenir des concessions dans le dossier ukrainien, ainsi qu’une levée des sanctions occidentales.

Ils prennent acte, par ailleurs, des bouleversements intervenus dans l’art de la guerre du fait de la révolution numérique. Le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense Valery Guerassimov notait à cet égard deux changements majeurs dans un article de 2013 qui a fait date : d’un côté, « les moyens non militaires ont vu leur rôle s’accroître » et « l’influence à distance, sans contact avec l’adversaire, devient le principal moyen d’atteindre ses objectifs de combat et d’opération » ; de l’autre, « le recours à des armements de haute précision se généralise » et des « armes fondées sur de nouveaux principes physiques et des systèmes robotisés sont introduits activement dans la chose militaire » (2). Partant de ce double constat, les autorités russes développent une stratégie s’appuyant sur l’influence et la déstabilisation politique, mais aussi sur la dissuasion et l’intimidation stratégique. Dans le contexte de tensions avec les pays occidentaux, le nucléaire revêt une portée nouvelle. Il sert toujours à compenser la faiblesse conventionnelle relative de l’armée russe vis-à-vis des forces de l’Otan et, potentiellement, de la Chine. Il sert aussi de plus en plus à intimider l’adversaire et à faire la démonstration d’une puissance retrouvée.

L’ambiguïté de la doctrine de dissuasion russe

Dès le mois d’août 1949, l’Union soviétique est parvenue à se doter de l’arme nucléaire, une bombe A au départ (3). Pendant la guerre froide, l’équilibre de la terreur reposait sur la parité nucléaire et sur le risque de destruction mutuelle assurée. La conviction partagée, à Moscou et à Washington, qu’une frappe nucléaire entraînerait des représailles qui pourraient in fine conduire à l’anéantissement total a permis d’écarter une confrontation directe entre les deux « grands ». Réel et permanent, le risque d’une apocalypse nucléaire assurait en fin de compte un niveau de stabilité relativement élevé, du moins en Europe. L’Initiative de défense stratégique (IDS) annoncée par le président Ronald Reagan en 1983 a entraîné un changement de paradigme. Le programme IDS visait à dépasser la doctrine de l’équilibre de la terreur en rompant le système de représailles nucléaires immédiates. Il a consisté à construire une défense antimissile qui protège les États-Unis d’une frappe nucléaire soviétique par des missiles balistiques, qu’ils soient lancés depuis la terre ou depuis des sous-marins. La reprise de la course aux armements a aussi eu pour objectif d’essouffler l’économie soviétique déjà mal en point (4). Après l’implosion de l’Union soviétique en décembre 1991, la doctrine d’emploi a évolué. La Russie nouvellement indépendante a renoncé à l’engagement du « non-emploi en premier » dans sa doctrine militaire de 1993. La dissuasion nucléaire a été pensée comme un moyen de compenser une infériorité conventionnelle liée à des lacunes capacitaires. À la fin des années 1990, des experts russes envisageaient un nouveau concept, celui de frappes nucléaires circonscrites, conduites à l’aide d’armements tactiques de courte portée dans le cadre d’une « guerre nucléaire limitée » (5). Tout en se situant en deçà de la guerre nucléaire totale dans l’échelle de l’escalade, ces frappes étaient censées infliger un dommage susceptible d’amener à une désescalade et de mettre un terme au conflit.

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Plan de l'article

L’ambiguïté de la doctrine de dissuasion russe

L’utilisation nouvelle du nucléaire à des fins d’intimidation stratégique

Un renforcement complet de la crédibilité nucléaire

 
 

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