La Direction générale de l’armement s’est engagée dans un processus d’amélioration de la performance industrielle en liaison avec les entreprises de la Base industrielle et technologique de défense (BITD). Le besoin d’augmenter la production oblige à accroître les capacités des industriels et à mieux identifier les freins et les dysfonctionnements pour proposer des solutions. Ce travail mené par la DGA a déjà commencé à porter ses fruits.
Industrie de défense et DGA : de l’assurance qualité à la performance industrielle — De la conformité vers l’efficience
Defence Industry and the DGA: from Quality Assurance to Industrial Performance—From Conformity to Efficiency
The Directorate-general of armament (Direction générale de l’armement—DGA) is committed to a process of improvement in industrial performance in liaison with companies in the defence industrial and technology base (DITB). The need to increase production implies improving industrial capability and better identification of obstacles and failings in order to offer solutions. The work carried forward by the DGA has already begun to bear fruit.
La Loi de programmation militaire (LPM) prévoit une augmentation significative des capacités de production. Pour l’accompagner, la Direction générale de l’armement (DGA) a mis en place une évaluation de la performance industrielle par l’intermédiaire de diagnostics, d’enquêtes découvertes et d’évaluations transverses des principaux industriels de la défense. L’objectif est de trouver des pistes pour améliorer l’efficience et la compétitivité en simplifiant les processus dans une démarche partenariale.
Le nouveau paradigme de la production
Entre les années 1990 et le début de cette décennie, la France a vu ses budgets de défense stagner ou se réduire. Afin de continuer à disposer d’une autonomie stratégique et industrielle, elle a choisi de développer une palette quasi complète de systèmes d’armes mais a réduit de manière significative les quantités produites. Cela a amené les industriels à dimensionner les chaînes de production au plus juste. Les contrats export Rafale gagnés depuis une dizaine d’années, la précédente LPM commencée en 2019 et, depuis 2022, les impacts de la crise en Ukraine ont amené à remettre la production au centre des préoccupations.
Le budget des Armées a nettement augmenté, passant de 32,2 milliards d’euros en 2017 à 50,5 Mds en 2025, avec une très forte proportion de cette évolution tournée vers les équipements. L’actualisation de la LPM devrait acter des hausses de production touchant les munitions et les équipements jugés les plus critiques à court terme (drones, Défense surface-air [DSA], lutte anti-drones [LAD], guerre dans le champ électromagnétique, frappes dans la profondeur).
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