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  • Revue n° 638 Janvier 2002
  • La théorie des jeux. Essai d'interprétation

La théorie des jeux. Essai d'interprétation

Marcel Duval, « La théorie des jeux. Essai d'interprétation  » Revue n° 638 Janvier 2002 - p. 200-201
Auteur(s) de l'ouvrage : Christian Schmidt Puf, 2001 ; 435 pages

Nous avons déjà eu l’occasion d’appeler l’attention des lecteurs de cette revue sur les ouvrages du professeur Christian Schmidt, et ils savent donc qu’il est l’expert français, et reconnu comme tel sur le plan international, dans les domaines de l’économie et de la sociologie des organisations de défense. C’est à ce titre que, en 1991, nous leur avions présenté son livre Penser la guerre. Penser l’économie, dans lequel il avait réuni la somme de ses réflexions de l’époque sur les rapports de l’économie et de la stratégie. Il y avait alors souligné en particulier, que la « théorie des jeux », destinée initialement à l’analyse des comportements économiques, avait inspiré les travaux des analystes américains dans leur élaboration de la stratégie de dissuasion nucléaire… Et il y avait évoqué aussi une « théorie du chaos », qui pourrait résulter des essais de modélisation mathématique de l’espace économique international, et une « théorie des catastrophes », qui pourrait trouver son application dans l’étude du phénomène « crise », spécifique des relations internationales de notre époque. Comme nous l’avions alors noté, c’est une « boîte à outils », mais composée d’outils nouveaux, que Christian Schmidt avait ainsi mis à la disposition, sinon des stratèges, en tout cas des « stratégistes ».

Dans son nouvel ouvrage, comme l’indique son titre, notre auteur a entrepris une nouvelle « interprétation », mais celle-là en profondeur et par suite très savante, de la seule « théorie des jeux ». Encore que, dans son introduction, il souligne qu’il serait plus exact de parler aujourd’hui « des » théories des jeux ; mais qui ont en commun, nous explique-t-il, que les phénomènes étudiés appartiennent, le plus souvent, au domaine social : relations économiques, rapports de force militaires, activités politiques. Et, poursuit-il, elles impliquent aussi que les « joueurs » mettent en œuvre certaines règles de comportement, dont l’acceptation par ceux-ci est le plus souvent consciente d’où « le rôle crucial de l’hypothèse de rationalité en théorie des jeux ».

Les deux parties, très denses, qui composent l’essentiel de l’ouvrage sont présentées sous forme de « questionnements », destinés de toute évidence aux initiés en la matière. Ceux-ci y trouveront, en particulier, l’évocation des dilemmes suivants : l’équilibre caché des jeux sans solution, jusqu’où faut-il suivre les mathématiciens ; dissuader c’est encore jouer (avec une incidence sur les « stratégies indirectes », qui, elles, posent la question : inciter ou dissuader) ; équilibre des jeux et rationalité des joueurs ; coopérer ou ne pas coopérer (qui donne l’occasion à l’auteur de poser, toujours très savamment, « un regard différent » sur les jeux et à « mettre en question » la forme des jeux). Suit un « final », qui balaye l’histoire de la théorie des jeux, de (sa) rétrospective à (sa) prospective, avec cette remarque, pour nous très éclairante : « elle n’est pas une théorie de la décision individuelle mais une théorie de l’interaction des décisions, ce qui n’est pas la même chose ». L’auteur termine son ouvrage par un« épilogue », dans lequel, après avoir souligné le chemin parcouru par la théorie des jeux, puisque « partie du projet avorté d’une mathématique générale des jeux de société, (elle) a rapidement étendu son domaine aux jeux sociaux, avant d’englober les jeux d’évolution aux confins de la vie des espèces et des organisations humaines ». Mais, ajoute toujours notre auteur, pour nous rassurer sans doute : « cette métathéorie n’est évidemment pas la même lorsque les joueurs sont des individus dotés de raison, ou des espèces animales génétiquement programmées, mais elle s’impose dans les deux cas comme un préalable nécessaire ». Et, enfin, témoignant, s’il en était besoin, de sa stupéfiante érudition, notre auteur cite la prophétie du philosophe Leibnitz, devenu ainsi son maître, qui, il y a trois siècles, avait évoqué le besoin d’« une nouvelle espèce de logique qui traiterait des degrés de probabilité » et souhaitait à cette fin la participation à cette recherche d’un « habile mathématicien » qui raisonnerait « sur toutes sortes de jeux, ce qui serait de grand usage pour perfectionner l’art d’inventer ; l’esprit humain paraissant mieux dans les jeux que dans les matières les plus sérieuses ».

Voilà en effet une géniale prophétie, et on comprend que Christian Schmidt ait voulu en poursuivre la réalisation, ce qu’il fait effectivement, dans cet ouvrage, très savamment et avec talent. Précisons-lui que, en poursuivant ses recherches, il répondra ainsi aux besoins des « stratégistes », puisque le sujet a fait l’objet récemment d’une « entrée » dans chacun des trois dictionnaires de stratégie publiés en France (et présentés dans cette revue), à savoir ceux dirigés par Gérard Chaliand et Armand Blin (Dictionnaire de stratégie militaire), Thierry de Montbrial et Jean Klein (Dictionnaire de stratégie) et François Géré (Pensée stratégique). Pour finir, rappelons à nos lecteurs que la « théorie des jeux » a aussi été commentée de façon très éclairante par Hervé Coutau Bégarie, dans son Traité de stratégie, qui fait autorité en la matière, puisqu’il est directeur du cours d’introduction à la stratégie au Collège interarmées de défense ; il y souligne en effet la différence fondamentale qui subsiste entre la « théorie du conflit » et la « théorie des jeux », puisque l’objectif de la compétition économique n’est pas de détruire l’ennemi, mais de supplanter des concurrents, ce qui exclue l’emploi de « moyens violents ». Lui restent redevables cependant, souligne notre ami, les stratégies de « dissuasion » et de « guerre limitée ». Et peut-être aussi, nous nous permettrons d’ajouter, celles, nouvelles et par suite encore à inventer, d’« interposition » et de « rétablissement de la paix », puisqu’elles rendent aussi nécessaire de « penser l’économie ». ♦

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