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  • Revue n° 642 Mai 2002
  • Gendarmerie - Proximité ou réactivité : la gestion des attentes de la population à l'égard de la Gendarmerie

Gendarmerie - Proximité ou réactivité : la gestion des attentes de la population à l'égard de la Gendarmerie

François Dieu, « Gendarmerie - Proximité ou réactivité : la gestion des attentes de la population à l'égard de la Gendarmerie  » Revue n° 642 Mai 2002 - p. 161-163

C’est devenu un lieu commun que de reconnaître l’absence de distance ou plutôt la distance relative entre le citoyen et le gendarme, la société française et la gendarmerie. Par-delà un phénomène d’érosion tendancielle, la gendarmerie demeure, en effet, une police de proximité, cette situation s’expliquant par son omniprésence sur le terrain grâce à la densité de son réseau de brigades et à la permanence de la surveillance générale qu’elles assurent (1).

Les résultats d’une récente recherche portant sur la perception de cette mission conduisent toutefois à s’interroger sur la nature exacte des attentes de la population en matière de proximité (2). Si la plupart des habitants ne rechignent pas à engager un contact humain avec les gendarmes de leur brigade, leurs principales préoccupations demeurent malgré tout attachées à l’exercice « traditionnel » de la fonction policière. En d’autres termes, par-delà la revendication unanimement affichée pour un renforcement de la présence préventive sur le terrain, la véritable proximité recherchée avec les gendarmes se décline plutôt en termes de réactivité, de disponibilité, de rapidité et d’efficacité ; qu’il s’agisse, pour la personne, de ne pas trouver porte close à la brigade lorsqu’elle se présente après 18 heures, d’être en contact téléphonique la nuit avec un opérateur connaissant parfaitement la circonscription ; mais aussi de bénéficier d’une intervention rapide en cas de problèmes (cambriolages, troubles de voisinage…). Dans ce cas là, plus le délai d’intervention pourra être limité, plus le citoyen aura le sentiment d’une réelle proximité de la part de la gendarmerie, notamment si son personnel fait preuve de professionnalisme et de courtoisie, et en donne l’apparence, dans ces circonstances souvent traumatisantes pour les individus. En effet, chacun est plus porté à se rappeler le comportement du gendarme lorsque ce dernier franchit le seuil de sa porte, pour constater un vol ou enregistrer une plainte, alors qu’il ne lui prête guère d’attention lorsqu’il est sur le bord de la route ou patrouille dans son véhicule, si ce n’est dans la crainte du timbre amende et des points enlevés ou l’interrogation, voire l’inquiétude, que cette présence policière puisse traduire ou accompagner un regain d’insécurité.

Aussi persiste-t-il, au niveau des acteurs locaux interrogés, des critiques acerbes et le plus souvent injustes du système de gestion des appels de nuit : l’attente téléphonique interminable, la méconnaissance du terrain pour les gendarmes appelés à traiter les appels téléphoniques et éventuellement à intervenir en remplacement de leurs collègues de la brigade, ainsi que l’absence de continuité entre le jour et la nuit dans la gestion des problèmes de sécurité. Au-delà des résistances d’ordre psychologique, voire épidermique à l’égard de cette réforme, qui ne parvient guère à pénétrer les esprits malgré une douzaine d’années de mise en œuvre, au demeurant peu chaotique, le volume important des interventions effectuées de nuit par les patrouilles de gendarmerie explique également, dans les zones périurbaines, la persistance de cette opposition de principe des COG (centres opérationnels gendarmerie) : lorsqu’au cours de son service, la patrouille de la brigade intervient sur un accident de la circulation, et qu’au même moment un trouble de voisinage se produit à l’autre bout de sa circonscription, en l’absence d’autres unités mobiles susceptibles d’être engagées directement, il est à penser que cette seconde intervention n’aura lieu qu’après un délai pouvant être important et lui donnant l’impression que les gendarmes font preuve de lenteur, voire de nonchalance et d’indifférence.

Pour ce qui est des victimes, l’observation révèle combien il s’agit là d’un domaine devant faire l’objet d’améliorations importantes, qu’il s’agisse d’instaurer des conditions d’accueil plus satisfaisantes dans les locaux de service, mais aussi de mettre en place des procédures de suivi pour les tenir en permanence informées de l’état d’avancement des investigations diligentées faisant suite au dépôt de plaintes. De manière pragmatique, il est difficile de ne pas considérer que cette attention particulière à l’égard des plaignants, des victimes, représente le souverain moyen d’inscrire dans les relations sociales les fondements de la police de proximité. En effet, le caractère « totalitaire » du phénomène insécuritaire a pour conséquence première de multiplier à l’envi le nombre des victimes de l’insécurité, de sorte qu’en faisant porter à ce niveau l’action de proximité, elle est de nature à toucher efficacement un volume considérable de nos concitoyens, et ce dans des circonstances dans lesquelles ces initiatives tendant à rapprocher le gendarme du citoyen seront valorisées et valorisantes pour les acteurs de terrain. Parent pauvre de l’action policière et gendarmique, la considération pour la victime (entendue au sens large, c’est-à-dire non seulement celui qui dépose plainte pour une agression ou un vol, mais aussi celui qui fait appel à la gendarmerie pour faire part de ses récriminations sur le tapage commis par ses voisins ou pour exprimer son inquiétude vis-à-vis d’un groupe de jeunes en bas de son immeuble) apparaît donc comme l’une des principales voies d’entrée dans une proximité effective, susceptible en retour de faciliter les contacts entre les représentants de la force publique et la population, par-delà la tendance à l’individualisme et l’ambivalence du rapport à l’ordre.

Aussi, et par-delà la vulgate institutionnelle et journalistique qui tend à en faire une recette miracle, malgré d’indéniables problèmes d’évaluation et les bilans mitigés établis à propos des expériences étrangères, convient-il de revoir ce concept de proximité, de lui donner, en somme, un contenu et une portée plus pragmatiques, plus réactifs et ciblés, dans la mesure où les attentes de la population se mesurent davantage en termes d’attention pour les demandes d’assistance et de réduction des délais d’intervention, que de volumes de mains serrées et de paroles échangées ; l’un d’ailleurs n’excluant pas l’autre, bien au contraire. Sans remettre en cause la nécessité d’une meilleure insertion du gendarme comme du policier dans le tissu social, en termes au moins de légitimation et d’efficacité, la proximité telle qu’elle est conçue aujourd’hui apparaît donc comme une sorte d’impasse conceptuelle et opérationnelle, ne serait-ce que parce que les autorités politiques et institutionnelles ne disposent pas encore, à proprement parler, des éléments de connaissance des demandes des populations, mais aussi d’évaluation des actions des services publics de sécurité. ♦


(1) Cf. « La gendarmerie : une police de proximité », Défense Nationale, chronique « Gendarmerie », juin 1999.
(2) Recherche effectuée pour le Centre de prospective de la gendarmerie nationale, cf. F. Dieu et P. Mignon, Sécurité et proximité. La mission de surveillance générale de la gendarmerie, L’Harmattan, « Sécurité et société », 2002.

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