Asie - L'Asie et la guerre en Irak
L’Asie, comme l’Europe a réagi diversement au projet américain de renverser le régime de Saddam Hussein. À la différence du Vieux Continent, les alliés traditionnels des États-Unis en Asie, à l’exception de la Thaïlande, n’ont pas manqué à l’appel. Sans surprise, les pays musulmans et les régimes communistes ont condamné la démarche américaine. Les autres gouvernements se sont divisés entre soutien, opposition ou neutralité prudente.
Les alliés des Américains
La Corée du Sud, le Japon, les Philippines, Singapour et Taiwan ont officiellement apporté leur soutien à l’intervention militaire anglo-américaine.
Le gouvernement de Séoul a été le premier et celui qui a été le plus loin dans son soutien à l’Administration en décidant d’envoyer un détachement de 700 militaires non combattants (500 soldats du génie et 100 membres du service de santé) en Irak, malgré une opinion fortement hostile et des manifestations qui, comme à l’ordinaire dans ce pays, ont parfois pris une forme violente ; le gouvernement ayant été contraint de reporter, par deux fois, le vote du Parlement sur l’envoi des troupes en Irak. Par ce geste, le président Roh Moo-hyun a voulu montrer aux États-Unis que malgré les divergences de vues sur la manière de régler la crise nord-coréenne, il restait solidement aux côtés de son allié, en dépit des positions personnelles passées et des manifestations contre la présence militaire américaine dans son pays. Il espère sans doute en échange un comportement plus accommodant de l’Administration Bush sur le dossier nord-coréen.
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