La mort, le 6 novembre 2004, de neuf soldats français de l'opération Licorne et la prise en otage de nos ressortissants par le pouvoir ivoirien ont opéré une rupture. Aujourd'hui, la France joue à la fois sa crédibilité et l'avenir de sa politique africaine.
La France et l'Afrique
Le pouvoir ivoirien a, méthodiquement, organisé la crise du 6 au 9 novembre. Dès la nuit du 3 au 4 novembre, les émetteurs de RFI, de la BBC et d’Africa n° 1 étaient détruits. Le directeur de la Radio Télévision Ivoirienne était remplacé.
Le 6 novembre, une demi-heure après la destruction des Soukoï consécutive au bombardement délibéré sur nos forces à Bouaké, une manifestation soigneusement préparée marchait sur le 43e Bima.
Seule une remarquable intelligence de la situation a permis aux quelque 350 hommes et aux deux pelotons de gendarmerie de tenir face à une foule déferlante, bientôt appuyée par les 50 000 « manifestants » venant des quartiers Nord. Avec en son sein des éléments armés de machettes, d’uzi et de kalachnikov, largement encadrés et épaulés par la gendarmerie ivoirienne, utilisant des bonbonnes de gaz et des camions-citernes enflammés, cette vague humaine a pénétré dans l’enceinte du Bima et de l’aéroport où nos Transall ont dû faire des posés d’assaut.
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