Défense en France - Le budget de la Défense pour 2005
L’année 2004 a vu les forces françaises intervenir dans de nombreux théâtres d’opérations : Afghanistan, Balkans, Côte d’Ivoire, Haïti, etc. Les compétences des militaires français sont reconnues et respectées dans le monde entier. Après plusieurs années de contraction des dépenses militaires d’investissement, qui ont mis en péril la capacité opérationnelle de nos unités, l’effort de défense, déployé depuis 2002 par la France, permet à nouveau à notre pays de tenir son rang de grande puissance mondiale et de participer activement à la construction de l’Europe de la défense. Pour la troisième année consécutive, le budget de la Défense est ainsi marqué par le respect scrupuleux de la loi de programmation militaire 2003-2008, qui tranche avec les renoncements du passé. Traduction de cet effort substantiel dans une période budgétaire difficile, les dépenses d’équipement atteignent 15,5 Md€ en crédits de paiement, soit une progression de plus de 2 %. Le Titre III progresse de 1,26 %, hors pensions, sous l’effet principalement des mesures sociales prévues en faveur des militaires et des civils de la Défense.
Pour autant, le budget de la Défense n’est pas « sanctuarisé ». La Défense participe également à la nécessaire maîtrise des dépenses publiques, notamment en mettant en œuvre un certain nombre de réorganisations et de restructurations. Ainsi, les orientations définies en 2003 seront effectives au 1er janvier 2005, comme la refonte des services d’infrastructure et ceux des archives. Des mesures de restructuration visent à la modernisation du ministère avec, dans le domaine opérationnel, la création d’un régiment spécialisé dans les applications nucléaires, radiologiques, bactériologiques et chimiques (NRBC) ou la dissolution d’un régiment d’hélicoptères, lors de l’entrée en service du Tigre.
En ce qui concerne le soutien des forces, est prévue la réorganisation des établissements du Commissariat et du Matériel de l’Armée de terre, tandis que l’entretien de certains matériels sera transféré à Giat Industries. Le ministère procède également à l’externalisation de fonctions qui ne relèvent pas du cœur de métier du personnel militaire, telles que la gestion du parc de véhicules de la gamme commerciale ainsi que celle du logement des gendarmes. S’agissant de l’administration financière, dans un souci de bonne gestion, l’entrée en vigueur de la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) continuera d’être anticipée et les expérimentations déjà menées seront étendues. Le ministère en attend une meilleure connaissance des coûts, une globalisation de sa gestion, parallèlement à l’élaboration d’indicateurs de performances.
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