Les choix stratégiques d’aujourd’hui sont lourds de conséquences pour demain, dans un monde changeant. Hommes politiques, militaires, industriels doivent conduire ensemble la réflexion et proposer des solutions globales, intégrant les contraintes (financières, de personnel), exploitant les performances des nouvelles technologies, et répondant aux nouvelles menaces. C’est particulièrement vrai pour les Forces navales ; Thales a toute sa place pour les équiper.
Thales et la mer
Thales and the sea
In a rapidly changing world, today’s strategic choices have a major influence on what happens tomorrow. Politicians, the armed forces and industry must make their plans jointly, proposing global solutions which take account of financial and manning constraints, exploit the possibilities of new technologies and respond to new threats. This is particularly so in the case of naval forces. Thales is ready for this new era.
La politique de défense est ou devrait être, le résultat d’une communauté stratégique rassemblant les politiques, les militaires et les industriels, chacun à sa place, mais travaillant ensemble. La mise en place d’une telle communauté stratégique, avec des échanges d’informations constants entre tous ces milieux pour parvenir à une vision globale et cohérente, fera la force des nations et des coalitions. Le pouvoir politique fixe les grands objectifs que les militaires traduisent en capacités et en besoins opérationnels. Les analystes de défense suivent les grandes tendances de l’environnement, détectent les évolutions et proposent des doctrines sans lesquelles le matériel reste inerte. Les industriels sont certes des fournisseurs, chargés de répondre aux demandes des deux premiers, mais ils sont aussi conduits à développer une réflexion géopolitique ou géostratégique qui, ensuite, leur permet de faire des choix industriels capables de répondre aux besoins opérationnels de leurs clients. Ils peuvent ainsi proposer des solutions globales, des projets, des équipements, des systèmes qui tiennent compte à la fois des derniers acquis de la recherche technologique et de leur adéquation aux besoins et aux moyens de ceux qui devront les mettre en œuvre.
Les niveaux d’interactions entre les différents milieux dépendent fortement du degré de maturité de la relation État-Défense-Industrie et du degré d’intervention des industriels dans le débat public. Pourtant l’« amont » de la stratégie, que l’on appelle parfois stratégie génétique, a pris une importance sans cesse croissante au cours des dernières décennies, en raison de l’accélération phénoménale du progrès technique, qui induit une transformation sans précédent des forces militaires et aussi en raison de la baisse tendancielle des budgets de la défense, dans tous les pays développés. Il faut se souvenir qu’il y a seulement vingt-cinq ans, la France consacrait 3,8 % de son PIB marchand à la défense alors qu’elle n’y consacre plus aujourd’hui que 1,9 % ; part encore jugée trop élevée par certains qui suggèrent de nouvelles réductions. C’est dire combien le choix des grands programmes devient une question centrale pour l’avenir de la défense. Les industriels doivent tenir compte de ces évolutions, et s’efforcer de les faciliter en proposant des réponses adaptées tant aux nouveaux besoins qu’aux nouvelles contraintes.
Les forces navales
Les forces navales sont à l’avant-garde de cette transformation. Ce qui semblait leur raison d’être au temps de la guerre froide, à savoir la lutte pour la maîtrise de la mer, a soudain perdu une grande partie de son actualité avec la disparition de l’Union soviétique, mettant fin à la menace en haute mer incarnée, pendant plusieurs décennies, par la Voyenno Morskoi Flot. L’histoire ne s’est pas arrêtée pour autant, les missions des marines non plus. Il n’a pas fallu longtemps pour constater l’émergence de nouvelles menaces, que l’on qualifie généralement d’asymétriques.
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