Menacées par un ennemi qu’elles se refusent à reconnaître, les démocraties européennes semblent se complaire dans une douce insouciance qui n’est pas sans analogie avec la situation qui prévalait dans les années 30 face à la montée du nazisme. Le totalitarisme n’est pas mort, il a désormais pris l’apparence de l’islamisme révolutionnaire. Comme le souligne dans son dernier livre Elie Barnavi, auquel cet article fait écho, les démocraties devront trouver dans leurs propres valeurs les ressources leur permettant de triompher du combat qui s’annonce.
Parmi les livres - Face à l'islamisme, la défaite des démocraties est-elle inéluctable ?
Titre provocateur, apostrophe lucide ou questionnement alarmiste ? L’actualité, événementielle et littéraire, alimente les interrogations de ceux qui assistent impuissants au long étiolement des vertus démocratiques face à la résurgence du totalitarisme.
L’islamisme révolutionnaire tend à devenir en effet le nouveau paradigme des relations internationales. Suivant en cela l’exemple de leurs aînés des années 30 devant la montée du nazisme et du fascisme, nos contemporains nient l’évidence pour s’adonner aux voluptés de l’État-providence. Le refus absolu de l’idée même de confrontation sert d’excuse aux multiples renoncements qui fragilisent les sociétés démocratiques. Cette attitude suicidaire a été dénoncée dans son dernier livre par Élie Barnavi (1), qui appelle de ses vœux un sursaut des démocrates européens, au nom des valeurs démocratiques et libérales, valeurs trahies au nom d’un relativisme moral enfanté par ces mêmes Européens. Cet article fait écho à son apostrophe.
Le combat engagé ne trouvera d’issue favorable pour les démocraties occidentales qu’à partir du moment où elles accepteront, enfin, de lutter contre la menace totalitaire en défendant par ses valeurs le modèle constitutionnel pluraliste, comme l’appelait Raymond Aron, combat contre le fondamentalisme révolutionnaire musulman qui, pour reprendre les propos d’Élie Barnavi, sera la grande affaire du XXIe siècle !
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