Le deuxième forum international sur la cybercriminalité (Fic 2008) « Ensemble pour un espace numérique plus sûr » s’est tenu à Lille le 20 mars 2008 avec le soutien de l’Union européenne dans le cadre du programme Isec. C’est événement milite pour un concept de police communautaire thématique au service du développement et de la protection de l’espace numérique et de ses usagers dans le cadre du programme ISEC (www.fic2008.com).
Une police communautaire pour l'espace numérique
Community policing of cyberspace
The second International Forum on Cybercrime (FIC 2008), ‘Together for a safer cyberspace’ was held in Lille on 20 March with EU support. This event campaigns for community policing for the development and protection of cyberspace and its users as part of the EU’s ISEC programme (www.fic2008.com).
Plus de 800 participants de 17 pays ont marqué à l’occasion du deuxième forum international sur la cybercriminalité leur intérêt pour les technologies numériques d’information et de communication. Cet événement constitue un exemple de ce que devrait représenter la structuration d’un partenariat international entre les acteurs publics et privés concernés par la sécurité de l’ensemble des usagers des réseaux numériques. À une époque où le souci sécuritaire est une préoccupation majeure et où les technologies numériques sont omniprésentes, le concept québécois de police communautaire semble particulièrement adapté à un des enjeux sécuritaires internationaux majeurs du XXIe siècle : la criminalité numérique. De surcroît, un effort conjugué de maîtrise et de sécurisation de l’espace numérique contribuera sans nul doute à l’établissement d’un climat favorable à la création et à la pérennisation d’entreprises novatrices indispensables au développement économique de notre pays et de l’Union européenne.
La criminalité du XXIe siècle
Faute d’une définition communément admise, la définition pertinente du terme « cybercriminalité » donnée par la communication n° 267 du 22 mai 2007 de la Commission européenne « Vers une politique générale en matière de lutte contre la cybercriminalité » (1) a été retenue pour préparer la deuxième édition du Fic. Aux fins de ce texte, « cybercriminalité » s’entend des « infractions pénales commises à l’aide des réseaux de communication électroniques et de systèmes d’information ou contre ces réseaux et systèmes ». Ce terme englobe trois catégories d’activités criminelles. La première concerne les formes traditionnelles de criminalité, comme les fraudes ou les falsifications. La seconde concerne les infractions liées aux contenus illicites par voie électronique (violence sexuelle contre les enfants, incitation à la haine raciale…). La dernière concerne les infractions propres aux réseaux électroniques (attaques visant les systèmes d’information, déni de service, piratage…).
Ainsi la cybercriminalité constitue l’une des nouvelles formes de criminalité et de délinquance transnationales dont les conséquences peuvent être particulièrement graves pour les citoyens (ordinateur PC hôte de sites illégaux, piratage de données personnelles et financières…), la sécurité collective (terrorisme…), mais aussi le secteur de l’économie (piratage de logiciels, génération de numéros de cartes de crédit, sites « façades » dans le domaine de la contrefaçon…) de toutes les nations de la planète. Quatre grands types de menaces concernent particulièrement les entreprises : les vols de supports et de données, les intrusions dans les réseaux, les interceptions de communications ou de flux de données et la manipulation des employés et des partenaires, cette dernière menace étant plus connue sous le terme de social engineering.
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