Le Livre blanc revient brièvement en introduction sur les atouts et avancées de la défense européenne : les dix-sept opérations civiles et militaires menées, l’adhésion des citoyens européens à une
Politique étrangère et de sécurité commune (Pesc) et au rôle de l’Union européenne au niveau international, la stratégie de sécurité de l’Union adoptée en 2003 et la création de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) sont autant d’éléments positifs dans l’évolution du volet défense de l’Union. Cependant, « ces progrès sont encore fragiles », comme l’a montré la guerre en Irak.

Des avancées institutionnelles

Le Livre blanc revient sur les avancées institutionnelles inscrites dans le Traité de Lisbonne que sont : la création d’un haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité, la clause de solidarité, la clause d’assistance mutuelle (et son articulation avec l’article 5 du traité Otan), le mécanisme de coopération renforcée, et enfin celui de coopération structurée permanente. Sur ce dernier, « la France souhaite que cette coopération soit aussi inclusive que possible, en offrant à chaque partenaire la possibilité, au-delà des critères quantitatifs, de prendre des engagements en matière de participation aux opérations et aux programmes d’armement, ou en termes d’efforts sur les capacités » (p. 88). En outre, la coopération franco-allemande est désignée comme le moteur important, passé comme futur, du développement de la défense européenne.

Priorité aux capacités de gestion des crises

Le Livre blanc donne trois directions de réforme : l’augmentation des capacités disponibles, la réforme des procédures de financement des opérations extérieures et la formation et l’entraînement du personnel.