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  • Revue n° 731 Juin 2010
  • Défense en France - La primauté de l'anglais dans les armées

Défense en France - La primauté de l'anglais dans les armées

Michel Klen, « Défense en France - La primauté de l'anglais dans les armées  » Revue n° 731 Juin 2010 - p. 170-172

La connaissance des langues étrangères est une nécessité absolue pour les militaires de tous grades, en particulier pour les officiers. Les forces françaises sont en effet de plus en plus engagées dans des opérations multinationales au cours desquelles les membres de nos armées doivent communiquer avec les populations locales et les militaires des autres pays. Au cœur de cette thématique essentielle, il apparaît que la maîtrise de la langue anglaise doit être une priorité. Dans le grand village planétaire caractérisé par la mondialisation des échanges, l’anglais est devenu l’outil indispensable pour communiquer dans le monde entier, non seulement avec les anglophones, mais aussi avec les personnes non anglophones. Le commandement a pris conscience de cette donnée majeure en privilégiant l’enseignement de l’anglais dans sa politique des langues. Cette initiative va bien au-delà du domaine strictement militaire. Elle s’inscrit dans une logique économique et sociale où les flux d’échanges de marchandises et de communications entre les hommes s’appuient sur la langue de Shakespeare. Cette évidence concerne notamment le milieu des affaires, le secteur informatique (où seul l’anglais a droit de cité) et l’industrie touristique (tout voyageur n’est vraiment à l’aise que s’il pratique correctement l’anglais y compris dans les pays non anglophones).

La langue anglaise reste un moyen de communication majeur qui s’est affirmé dans le domaine commercial et dans toutes les grandes réunions internationales. Sur ce sujet, il est navrant de constater que beaucoup d’esprits français n’ont pas intégré ce paramètre linguistique. Comment alors s’étonner que les anglophones monopolisent la parole dans les réunions d’états-majors interalliés et finissent souvent par y faire prévaloir leurs points de vue ? Comment s’étonner que de nombreux marchés nous échappent dans un monde de concurrence où il s’avère fréquemment que pour gagner un contrat, il vaut mieux dépêcher un professionnel moyen mais bon angliciste plutôt qu’un bon professionnel mais mauvais angliciste ?

Dans les armées l’aptitude en langue des cadres est évaluée par le profil linguistique standardisé (PLS) qui note la valeur dans quatre domaines : compréhension orale, expression orale, compréhension écrite, expression écrite. Ces quatre aspects sont identifiés par quatre chiffres de un à cinq. Au total, ils déterminent un niveau. Le niveau 1 (élémentaire) correspond à un PLS 1111, le niveau 2 (assez bien, pratique limitée) à un PLS 2222, et ainsi de suite jusqu’au niveau 5 (excellent, parfaitement bilingue). Pour parvenir à ces PLS, les candidats doivent passer un examen civil. L’Armée de terre privilégie le diplôme de compétence en langue (DCL) organisé par les différents GRETA (groupements d’établissement) de l’Éducation nationale. Au cours d’une épreuve de trois heures, le postulant est confronté à une situation où s’enchaînent des tâches variées. À partir d’un scénario, il lit, écoute une bande, interroge un interlocuteur, traite les informations obtenues, expose ses conclusions par oral et rédige une synthèse par écrit. Au final, le candidat obtiendra un degré DCL qui lui donnera une équivalence PLS. Ainsi le deuxième degré DCL donnera le PLS 2222. Pour sa part, la Marine préfère passer par le TOEIC (1) pour attribuer les PLS. Ainsi pour obtenir le PLS 3333, le candidat devra réaliser un score supérieur à 851 points au TOEIC. Dans la gamme des examens linguistiques, les cadres militaires peuvent aussi passer le TOEFL (un score de 581 points donne le PLS 3333) ou les diplômes de l’université de Cambridge.

Ensuite, pour obtenir un PLS 4444, les candidats subissent alors des épreuves entièrement militaires dont la nature varie suivant les armées. Pour sa part, l’Armée de terre se réfère aux certificats militaires de langues CMLE (pour l’écrit) et CMLP (pour le parler) du troisième degré. De son côté, la Marine fait passer aux postulants à ce PLS un CML 3 dans lequel figurent des épreuves écrites et orales. Parmi les travaux écrits, il y a une version qui consiste en la traduction d’un texte à connotation militaire. Cette épreuve de version a été remplacée par un questionnaire à choix multiple (QCM) portant sur un sujet militaire dans l’Armée de terre !

Malgré un désir exprimé dans les discours, il n’y a pas encore d’unité d’action dans l’enseignement des langues au sein des trois armées. Globalement le niveau des « terriens » est inférieur à celui des marins et des aviateurs. Ce constat est criant dans les écoles militaires. Ainsi, l’épreuve d’anglais au concours d’admission au CSEM, le cours supérieur d’état-major qui a remplacé la première année de l’école supérieure de guerre et qui précède l’entrée au Collège interarmées de défense (CID), pèche par insuffisance. Elle prend place dans le cadre d’un entretien en français où sont évaluées par un jury les motivations du candidat. Dans cette séquence l’espace de temps réservé à l’expression en anglais dure généralement moins de dix minutes ! À l’inverse, avant leur intégration au CID les aviateurs subissent un véritable examen d’anglais d’une durée d’une heure avec étude de texte et restitution d’une vidéo d’actualité. Au vu de cette distorsion flagrante, il n’est pas surprenant de constater une différence de niveaux linguistiques entre les officiers des trois armées ! Cette remarque est aussi manifeste pour les titulaires du PLS 3333. Un marin qui a obtenu ce niveau par le biais du TOEIC possède une meilleure aisance en anglais qu’un terrien qui l’a acquis par le truchement du DCL. Cette disparité provient d’une mauvaise estimation dans le transfert des équivalences : le PLS 3333 est accordé pour l’obtention d’un troisième degré du DCL, alors qu’il serait beaucoup plus judicieux d’exiger le niveau du quatrième degré du DCL…

La politique des langues s’appuie aussi sur les compétences des réservistes. Dans ce creuset essentiel pour le maintien des liens armée-nation, c’est de loin la Marine nationale qui dispose du réservoir le plus étoffé avec le corps des « intras » (interprètes-traducteurs). Au total, l’institution de la Défense a bien intégré la nécessité de faire un effort substantiel pour que le maximum de ses cadres maîtrise la langue anglaise. Toutefois, la difficulté de parvenir à un consensus entre les trois armées, ainsi que la multiplicité des réformes des examens linguistiques et de la nature de leurs épreuves au cours des deux dernières décennies mettent bien en relief la complexité de ce sujet capital qui continue à alimenter des débats enflammés. ♦


(1) TOEIC : Test Of English for International Communication, TOEFL : Test Of English as a Foreign Language.

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