La simulation interarmées
« En se livrant à de nombreux calculs, on peut gagner ; si l’on en fait trop peu, la victoire est impossible. Comme il diminue ses chances, celui qui n’en fait aucun. Grâce à ces calculs, j’examine la situation et l’issue devient évidente. » Sun Tse (IIIe siècle av. J.-C.)
Sun Tse, qui recommandait aux chefs de guerre chinois de mûrir par le calcul leur réflexion avant toute décision, pouvait-il imaginer que, vingt-trois siècles plus tard, la technologie associée à l’intelligence humaine mettrait à la disposition des états-majors de puissants moyens permettant d’analyser le déroulement de la bataille avant même qu’elle ait été engagée ?
Aujourd’hui, le concept américain de la « révolution dans les affaires militaires » fait une place privilégiée à la simulation comme facteur de supériorité, tant dans le domaine technique que dans le domaine opérationnel. De fait, les moyens de simulation que peuvent utiliser les forces armées sont nombreux et variés, même s’ils sont loin de pouvoir résoudre tous les problèmes opérationnels des états-majors, comme certaines réalisations cinématographiques et surtout la multiplication des jeux informatiques pourraient le laisser croire.
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