La sécurité du sommet du G8 fournit un bon exemple de la pertinence de la réserve dans un dispositif opérationnel. Les réservistes de la Gendarmerie départementale (GD) ont renforcé les unités territoriales ; cet emploi est bien rodé. Des réservistes à compétence particulière ont tenu des postes clés de l'état-major. Enfin, le fait nouveau a été l'engagement de 4 escadrons de réserve de gendarmerie mobile (ERGM) pour la première fois déplacés en unités constituées loin de leur base exactement comme des EGM. Le concept est désormais validé en opération même si les moyens de ces unités sont encore incomplets. La contribution de la réserve est essentielle et ne demande qu'à être développée, la limite se situant au niveau du volume des crédits-réserves alloués.
La réserve dans le dispositif opérationnel de la Gendarmerie - L'expérience du Sommet du G8 à Évian
Le sommet du G8, élargi cette année à 27 chefs d’État, a très fortement sollicité les forces de sécurité dont la Gendarmerie. Engagée avec toutes ses composantes, elle était responsable de la sécurité sur le lac Leman (navettes des délégations entre Lausanne et Évian), en zone 2 sur la ceinture d’Évian, en zone 3 dans le pays du Bas Chablais, sur les routes et autoroutes d’accès, à Annemasse (manifestations et camps altermondialistes et alternatifs) avec la Police nationale, dans l’Ain et aux abords de l’aéroport de Genève en liaison avec les Suisses, sur l’aéroport de substitution pour l’arrivée des chefs d’État à Lyon Saint-Exupéry…
Parmi les 6 400 gendarmes, plus de 500 réservistes ont été déployés pendant dix jours, et pour certains plus longtemps, dans trois types d’emploi :
– en renfort dans les brigades territoriales,
– dans des postes particuliers au sein de l’état-major,
– dans des escadrons de réserve de gendarmerie mobile pour la première fois déplacés en unités constituées.
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