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  • Revue n° 735 Décembre 2010
  • CESM - La mer de Chine méridionale : sanctuaire pour les SNLE chinois ?

CESM - La mer de Chine méridionale : sanctuaire pour les SNLE chinois ?

Medhi Kouar, « CESM - La mer de Chine méridionale : sanctuaire pour les SNLE chinois ?  » Revue n° 735 Décembre 2010 - p. 125-127

La mer de Chine méridionale est l’une des zones maritimes les plus disputées au monde. Les divers îlots et archipels, dispersés sur cette étendue d’eau de 3 500 000 km² sont revendiqués par sept pays (Brunei, Indonésie, Malaisie, Philippines, Vietnam, Taiwan et la Chine). Toutefois, seule la Chine revendique l’ensemble de ces terres et les zones économiques exclusives associées. Ainsi, les cartes présentant les ambitions de cette dernière placent sous sa domination la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale (1).

Traditionnellement, trois explications justifient ces revendications hégémoniques. D’abord, la Chine fait valoir des droits historiques en s’appuyant sur des recherches archéologiques prétendant une présence séculaire sur ces îles. Par ailleurs, cette zone maritime, supposée riche en hydrocarbures, intéresse la Chine dont le développement économique en fait le deuxième consommateur de pétrole au monde. Disposer de ces sous-sols marins diminuerait sa dépendance aux importations. Enfin, les voies de communication maritimes en mer de Chine méridionale sont vitales pour l’économie asiatique, et plus largement pour le commerce entre l’océan Pacifique et l’océan Indien. Ainsi, contrôler ces axes commerciaux permet à la Chine de se garantir un accès à la haute mer et de disposer de moyens de pression sur les États ayant des intérêts économiques dans la région.

Cependant, une nouvelle hypothèse établit un lien entre ces revendications et la volonté chinoise de disposer d’une dissuasion océanique. En 2006, Pékin diffuse une photographie présentant le dernier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), le 094 Jin. Or, peu de temps après cette publication, deux 094 Jin furent aperçus dans une nouvelle base navale, à Sanya, au sud de l’île de Hainan, en mer de Chine du Sud. Ainsi les revendications de Pékin sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale pourraient aussi s’expliquer par une volonté de « sanctuariser » une zone de patrouille pour protéger ses SNLE.

L’analyse de la géographie maritime de l’Asie-Pacifique permet de constater que les côtes chinoises font face à des chaînes d’îles. Ces archipels, récifs et hauts fonds, allant des Ryükyü aux Philippines avec Taiwan comme île principale, constituent un piège pour les sous-marins. En effet, il est possible de placer dans les différents détroits des systèmes de détection sous-marine pour repérer les SNLE chinois lors de leur passage. Ainsi, à défaut de rejoindre discrètement l’océan Pacifique, Pékin pourrait disposer d’un contrôle sur la navigation maritime et aérienne et donc protéger ses SNLE d’éventuels intrus, en « sanctuarisant » leur zone de patrouille en mer de Chine méridionale au prétexte de sa « souveraineté » sur ces îles. Cette hypothèse est renforcée lorsqu’on analyse les cartes sous-marines de la région. En effet, les espaces de profondeurs propices à une navigation discrète sont nombreux.

Cette hypothèse n’est pas sans rappeler la stratégie soviétique en mer d’Okhotsk. En effet, pendant la guerre froide, la mer d’Okthotsk, semi-fermée par la chaîne d’îles des Kouriles, constituait un sanctuaire pour les SNLE russes. Ils pouvaient naviguer relativement à l’abri des contre-mesures américaines. Toutefois, appliquée aujourd’hui à la Chine, cette théorie connaît deux limites.

D’abord, les cibles potentielles des missiles chinois à partir de la mer de Chine méridionale sont peu nombreuses. En effet, les 094 Jin sont équipés du missile balistique JL-2 d’une portée d’environ 7 500 km. Ainsi, un lancement depuis cette zone atteindrait New Delhi, mais difficilement Moscou. Les États-Unis et la Russie occidentale demeurent hors d’atteinte. Par conséquent, seule l’Inde se trouverait réellement menacée alors que ce pays ne dispose pas d’un arsenal nucléaire représentant une menace réelle pour Pékin. Le Second corps d’artillerie reste donc indispensable pour dissuader la Russie et les États-Unis alors qu’une flotte stratégique, pour le moment seulement destinée à dissuader l’Inde, n’apporterait que peu d’avantages. Ainsi, une capacité de frappe en second depuis la mer de Chine méridionale se révèle être, aujourd’hui, d’une utilité restreinte.

Par ailleurs, contrairement à la mer d’Okhotsk qui avait pour seul riverain l’URSS, la mer de Chine du Sud est bordée par dix États. Même si leurs forces navales ne peuvent être une menace pour des SNLE, ces pays constituent des points d’appui pour des puissances extra-régionales. Le redéploiement américain dans la région depuis les attentats du 11 septembre en témoigne. Le renforcement de la VIIe flotte au Japon, les facilités négociées avec Singapour, la volonté de réinstaller des points d’appui aux Philippines et peut-être au Vietnam, fait de cette mer une zone peu propice aux patrouilles de SNLE. Dans cette configuration, il est peu probable qu’en cas de crise, les SNA américains se soucient des revendications territoriales chinoises, et s’interdisent de rechercher les SNLE dans une mer semi-fermée.

Ces éléments limitent la valeur d’une mer de Chine méridionale, théâtre de patrouille d’une dissuasion océanique crédible : la seule solution demeure de rejoindre l’océan Pacifique. Dans ses immensités, les SNLE peuvent se cacher et faire peser une menace simultanée sur les États-Unis et la Russie.

Toutefois, l’hypothèse d’une « sanctuarisation » peut s’avérer pertinente dans le cadre d’une étude prospective comprenant le retour de Taiwan sous la pleine souveraineté de la République populaire de Chine.

En effet, la plupart des dirigeants chinois croient fermement en une future réintégration de Taiwan au sein de la République populaire de Chine. La contrainte de la géographie maritime en serait alors atténuée. Dans cette perspective, la « sanctuarisation » prendrait tout son sens : elle permettrait d’éviter la prise de contact des SNLE par des SNA dès leur sortie de base à Sanya. En effet, si la Chine obtient satisfaction sur une partie de ses revendications, concernant notamment les Paracels et le banc Macclesfield, elle pourrait créer un chemin sécurisé vers le Pacifique, de Sanya jusqu’au détroit de Luzon. L’incident, en mars 2009, au large de l’île de Hainan entre la marine chinoise et le navire américain USNS Impeccable, navire spécialisé dans la détection sous-marine, montre la volonté chinoise d’empêcher toute patrouille étrangère à proximité de sa nouvelle base. Ainsi, la requête de souveraineté sur ces zones maritimes permettrait l’usage de la force contre tout navire d’État violant « les eaux nationales ».

Cependant, et pour nuancer cette appréciation, il convient de souligner qu’aucune menace nucléaire immédiate ne pèse actuellement sur les intérêts vitaux chinois. La construction d’une flotte stratégique ne semble pas être une priorité politique. Ainsi, se sont écoulés, entre les travaux initiaux pour construire le premier SNLE chinois, le 092 Xia, et le lancement du 094 Jin, plus de trente-cinq ans. Il faut ajouter à cela qu’aucune information ne permet d’affirmer que le missile JL-2 est opérationnel. En réalité, la Chine entend plutôt moderniser ses capacités nucléaires sur le long terme et éviter de déséquilibrer ses investissements entre les différents programmes militaires qu’elle poursuit. ♦


(1) Voir la tribune du général Schaeffer du 24 octobre 2010 : « Mer de Chine méridionale : une sanctuarisation chinoise », RDN (www.defnat.com/).

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