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  • Revue n° 738 Mars 2011
  • CESA - La maîtrise de l’espace : une mission de défense confiée à l’Armée de l’air

CESA - La maîtrise de l’espace : une mission de défense confiée à l’Armée de l’air

Marie-Madeleine Marçais, « CESA - La maîtrise de l’espace : une mission de défense confiée à l’Armée de l’air  » Revue n° 738 Mars 2011 - p. 99-100

Selon le Livre blanc, le milieu spatial « est devenu un milieu aussi vital pour l’activité économique mondiale et la sécurité internationale que les milieux maritime, aérien ou terrestre » (1). La maîtrise de ce « nouveau champ d’affrontement potentiel » (2), est une « dimension indispensable de notre capacité d’intervention » et constitue une des « clés de la supériorité opérationnelle » (3). Elle est la capacité à garantir la liberté d’action dans l’espace achevant et préservant ainsi un statut de puissance spatiale.

La maîtrise de l’espace est désormais fondamentale pour la planification des opérations. En effet, elle permet de connaître le passage des satellites d’observation étrangers à un instant donné (pour déployer des opérations spéciales sans être vu, par exemple) ainsi que la précision GPS dans un théâtre. En outre, elle rend possible la prévision de l’impact de la météorologie solaire (vent solaire, rayons X…) sur les télécommunications et la qualité de précision des systèmes de navigation spatiale (GPS, Glonass, Beidou…).

Enfin, la sauvegarde des moyens spatiaux (manœuvres anticollision, suivi de retombées des objets spatiaux) dépend aussi de cette capacité à maîtriser l’espace.

La maîtrise de l’espace terrestre s’entend traditionnellement comme le contrôle du terrain par l’occupation obtenue à la suite d’une conquête. Cette définition ne peut être généralisée à l’espace extra-atmosphérique. Espace international, res communis ou encore global commons, il est en effet l’objet d’un usage commun insusceptible d’appropriation. Cette vaste étendue est donc une sphère dans laquelle les États, à égalité, exercent simultanément et sans exclusivité leurs compétences.

Afin d’accéder à la maîtrise de l’espace, la France, fermement opposée au développement de moyens offensifs dans l’espace, oriente ses efforts vers l’acquisition d’une Space Situational Awareness (SSA) la plus fine possible. Cette notion se définit comme « la perception de facteurs dans un environnement précis et dans un laps de temps donné. Ces facteurs doivent être interprétés de façon à les définir par une fonction et un statut précis qui permettent de les identifier rapidement » (4). La connaissance de l’environnement spatial exige donc un dispositif techniquement perfectionné, organisé et commandé depuis la Terre.

La fonction de surveillance de l’espace a été confiée à l’Armée de l’air (5). Cette dernière, ayant intégré le milieu spatial au sein de son concept de défense aérienne élargie, conçoit une gestion de la mission SSA selon un processus de type C2. Une telle organisation fait apparaître la mission de maîtrise de l’espace comme une mission de défense spécifique, bien distincte des missions terrestres traditionnelles.

D’un point de vue opérationnel, le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) est chargé de gérer le Grand réseau adapté à la veille spatiale (Graves) qui constitue le système de surveillance spatiale le plus perfectionné de conception européenne en Europe occidentale. Ce radar détecte les objets de moins de deux mètres de SER (Surface équivalente radar), évoluant en orbite terrestre basse. Les données obtenues sont analysées grâce au logiciel Ciborg (Consolidation et interfaçage des bases orbitographiques restituées par Graves) puis intégrées dans un logiciel américain, le STK (Satellite Tool Kit). La base de données créée est régulièrement mise à jour. L’Armée de l’air affine les mesures obtenues avec les données des radars de trajectographie Satam permettant de suivre les satellites identifiés en orbite basse. Grâce à un accord de coopération avec les Allemands, elle utilise le radar TIRA (Tracking and Imaging RAdar) capable de détecter, en mode poursuite, des objets de moins de 10 cm de SER situés à 1 000 km d’altitude.

À court terme, des améliorations de Graves sont prévues, telles que l’accroissement du domaine de détection, une description des orbites plus fines, des alertes automatisées pour certains événements spatiaux. Concernant l’orbite géostationnaire, l’Armée de l’air projette de développer en interne un démonstrateur, Oscégéane (Observation spectrale et caractérisation des satellites géostationnaires), effectuant la spectroscopie de satellites géostationnaires. L’obtention de leur signature spectrale permettra une caractérisation des objets pour les intégrer dans une base de données. L’objectif est de protéger nos satellites en détectant la présence de débris et de « satellites butineurs » (6), voire de « satellites tueurs ».

La mise en œuvre coordonnée de ces senseurs et logiciels de traitement associés met en lumière l’existence d’une boucle opérationnelle spatiale finalisée : Détection (7) – Analyse (8) – Orientation (9) – Action (10), qui n’est pas sans rappeler la boucle OODA (11).

D’un point de vue organisationnel, la mise en place d’un centre de type C2, chargé de cette mission stratégique, est en cours.

Dès 1999, un groupe de liaison entre le Cnes et le CDAOA s’est constitué afin de confronter les méthodes, concepts et moyens concernant les activités opérationnelles à vocation aérospatiale et la surveillance de l’espace. Le CDAOA, invité à participer aux travaux de l’Inter Agency Debris Comittee (IADC), a conclu un accord tripartite avec la DGA. Depuis le mois de février 2010, un lien Confidentiel défense est établi entre le Cnes, diffusant l’expertise, et le CDAOA, outil opérationnel de mise en œuvre.

Un centre spatial permettant de fournir quotidiennement une situation très précise en fusionnant les informations issues de l’ensemble des capteurs sera mis en œuvre à l’avenir sur la base aérienne de Lyon Mont-Verdun. Ce Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux (Cosmos) incarnera ainsi le bras armé de la SSA au profit de la France, voire de l’Europe.

Grâce à l’implication de son Armée de l’air, sous l’égide du CIE (Commandement interarmées de l’espace), la France réaffirme sa position vis-à-vis des partenaires étrangers dans un domaine — la connaissance de la situation spatiale — qui assure une liberté d’action indispensable et permet une exploitation autonome de l’espace, garantie d’indépendance stratégique. ♦


(1) Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN), Paris, Odile Jacob, juin 2008, p. 143.
(2) CIA-01, Concept d’emploi des forces (CEF), 11 janvier 2010, n° 004/DEF/CICDE/NP.
(3) LBDSN, op. cit., p. 205.
(4) Assemblée européenne de sécurité et de défense – Assemblée de l’Union de l’Europe occidentale, La surveillance de l’espace, Rapport présenté au nom de la Commission technique et aérospatiale, document A/2035, 56e session, 4 juin 2009, p. 5.
(5) LBDSN, op. cit., p. 227.
(6) Satellites espions susceptibles d’intercepter ou de brouiller les informations transmises.
(7) Grâce aux moyens Graves (pour l’orbite basse) et Oscégéane (pour l’orbite géostationnaire).
(8) Sollicitation des logiciels Ciborg et STK.
(9) Orientation des capteurs de trajectographie (Satam) ou d’imagerie (TIRA).
(10) Manœuvre anticollision, planification d’opérations, décision politique…
(11) Observation – Orientation – Décision – Action.brouiller les informations transmises.

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