Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 619 Avril 2000
  • La Mécanique terroriste

La Mécanique terroriste

Claude Le Borgne, « La Mécanique terroriste  » Revue n° 619 Avril 2000 - p. 189-190
Auteur(s) de l'ouvrage : Bruce Hoffman (préface de Gérard Chaliand) Calmann-Lévy, 1999 ; 302 pages

Dans sa préface, Gérard Chaliand présente le terrorisme comme le substitut à la guérilla dont l’impuissance, en Palestine comme en Amérique latine, était avérée dès 1968. Fidèle au regard optimiste que nous lui connaissons sur la violence dans le monde d’aujourd’hui, il rappelle que les effets physiques de ce mode d’action restent modestes (10 000 morts en 30 ans) et sans commune mesure avec la peur qu’il suscite ; mais la peur suscitée n’est-elle pas le fondement même du terrorisme, si bien nommé ?

Bruce Hoffman, expert britannique qui travaille à la Rand Corporation, a découvert, au cours de sa recherche, le paradoxe qui est au cœur de son ouvrage et qu’il s’efforce d’élucider : les terroristes, contrairement à l’opinion courante, sont des gens normaux, rationnels, réfléchis. Pourquoi, alors, font-ils ce qu’ils font ?

En bon universitaire, l’auteur commence par définir le terrorisme, tâche ardue qui nécessite tout un chapitre et aboutit à la juxtaposition de quelques caractéristiques essentielles : violence, but politique, organisation structurée mais non étatique, résonance psychologique. Suivent trois chapitres chronologiques, où l’on distingue l’ère postcoloniale, l’internationalisation, les mouvements à motivation religieuse.

Dans les luttes de décolonisation, les pionniers du terrorisme sont déjà en Palestine, mais israéliens. À Jérusalem, en juillet 1946, Menahem Begin fait sauter l’hôtel King David, causant 91 morts. Un an après, la pendaison de deux sergents britanniques aura plus d’effet encore et, le 15 mai 1948, le même Begin publie son communiqué de victoire. À Chypre, l’EOKA prendra le relais, puis en Algérie le FLN. Ce dernier exemple est peu clair et l’auteur y est moins à l’aise dans sa démonstration : le terrorisme du FLN n’était qu’une des composantes de son action et le soutien de l’opinion internationale avait d’autres raisons.

C’est à partir de 1968 que les terroristes agissent hors du territoire où se situe le problème qu’ils entendent résoudre et sur lequel ils veulent attirer l’attention du monde. Le 22 juillet de cette année charnière, le détournement d’un avion d’El Al par le Front populaire de libération de la Palestine et la prise en otages des passagers visent explicitement l’opinion mondiale. Le 5 septembre 1972, aux jeux Olympiques de Munich, 11 athlètes israéliens sont assassinés. En dépit de l’horreur qu’il a soulevée, l’attentat atteint son but, et dix-huit mois après, Yasser Arafat est reçu à l’Assemblée générale de l’Onu. Le modèle palestinien s’exporte et, de 1969 à 1989, les mouvements révolutionnaires d’extrême gauche se mettront en Europe à son école : Rote Armee Fraktion allemande, Action directe française, Brigades rouges italiennes, Cellules communistes combattantes belges.

Le pire reste à venir. Avec les mouvements terroristes d’inspiration religieuse, la violence, sous patronage divin, devient devoir. En islam bien sûr, des ayatollahs iraniens aux égorgeurs du GIA ; mais aussi chez les enragés israéliens, dont le rabbin Kahane est le chef de file ; mais encore, ce qu’on sait moins, chez les chrétiens déviants d’Amérique, « suprémacistes » ou patriotes « survivalistes », soldats de Dieu obsédés par la purification religieuse et raciale, seule voie ouverte pour sauver un monde en perdition. Le potentiel de nuisance de ces sectes est immense et les prêches apocalyptiques de leurs leaders font craindre les meurtres de masse. Dans un autre milieu, l’attentat au gaz sarin commis à Tokyo en mars 1995 par la secte Aum en est un tragique exemple. Sans aller jusqu’à ces extrêmes, les mouvements pseudo-religieux sont actuellement les plus redoutables : depuis 1993, ils sont responsables de spectaculaires massacres, dont le plus surprenant reste l’attentat d’Oklahoma City, où les Christian Patriots tuèrent 168 personnes.

Dans son dernier chapitre, Bruce Hoffman aborde le terrorisme financé par les États, ceux-ci se gardant d’y apparaître directement impliqués. Cette discrétion ne trompe personne et, en 1996, la liste établie par le département d’État est peu contestable : Corée du Nord, Cuba, Irak, Iran, Libye, Soudan, Syrie (directement ou par Liban interposé), sont les sept États criminels.

Passionnant dans l’analyse et l’exposé des faits, l’auteur est moins assuré dans la synthèse, l’évaluation des résultats de l’action terroriste et les perspectives d’avenir de ce regrettable mouvement. Il est vrai que le terrorisme souffre d’une ambiguïté constitutive : les crimes du terroriste mettent en vedette, grâce à la complicité des médias, la cause qu’il soutient ; elle la déconsidère tout autant. Succès ou échec, les exemples abondent de l’un et de l’autre. Quant à la thèse annoncée en avant-propos, elle n’est guère convaincante : présentés comme des hommes normaux, techniciens à la froide logique, les terroristes le sont de moins en moins. Difficile de tenir pour normal Meir Kahane, ou l’assassin de Itzhak Rabin, ou le violeur du GIA, ou le Japonais Shinrikyo, grand maître de la secte Aum ! Ce constat n’est pas rassurant. Le terroriste à la tête bien faite est plus facile à neutraliser que le fou de Dieu ou le prophète d’apocalypse. ♦

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

19-05-2025

Exposition « Jean Gaumy et la mer » au Musée national de la Marine

14-05-2025

Maritimisation et trafic portuaire : bilan 2024

14-05-2025

Observations de la Cour des comptes sur l’organisation budgétaire de la mission « Défense »

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.