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  • Revue n° 484 Février 1988
  • Défense dans le monde - Les forces armées du Pacte de Varsovie : cohérence dans la diversité

Défense dans le monde - Les forces armées du Pacte de Varsovie : cohérence dans la diversité

Claude Monier, « Défense dans le monde - Les forces armées du Pacte de Varsovie : cohérence dans la diversité  » Revue n° 484 Février 1988 - p. 175-177

Lorsqu’est évoqué le Pacte de Varsovie, un certain nombre d’images viennent à l’esprit : par-delà l’alliance de sept pays socialistes européens, on pense avant tout à un système d’armées intégrées, à une doctrine militaire unique, à des matériels identiques, à une organisation stéréotypée des unités.

S’agit-il bien là de la réalité, ou d’un tableau peint en trompe-l’œil ? Certes, notre propos n’est pas de mettre en cause la puissance globale du Pacte, ni la fiabilité de cet outil aux mains des Soviétiques. Mais cette vision d’un bloc homogène d’armées identiques n’est-elle pas simpliste ? N’existe-t-il pas, du fait de facteurs humains, politiques, économiques ou géographiques, des différences plus marquées que nous ne voulons parfois le croire ? Et, si c’est le cas, comment cette diversité est-elle intégrée par l’URSS pour bâtir malgré tout un appareillage guerrier cohérent ?

Des situations diverses

Du fait de leur histoire, de leur situation intérieure et de leur position en Europe, les États satellites de l’URSS n’occupent pas chacun une place identique au sein du Pacte.

Quelle que soit l’emprise qu’a l’URSS sur ses alliés, ceux-ci sont gouvernés avec une certaine marge d’initiative par des cadres nationaux dont la personnalité a été marquée par la culture propre de leur pays et par les conditions parfois dramatiques dans lesquelles celui-ci s’est trouvé placé dans la sphère d’influence soviétique. Il n’y a dès lors pas lieu de s’étonner de ce que des problèmes analogues trouvent parfois des solutions très différentes. On peut relever comme un exemple extrême de l’originalité de certaines positions le fait que la loi roumaine interdise à toute armée étrangère, fût-elle alliée, de s’entraîner sur son territoire et, a fortiori, d’y stationner ses unités.

Le facteur économique n’est pas non plus négligeable, de même que la perception qu’en a la population et le contrôle qu’exerce l’État sur l’opinion. Ainsi, la Pologne n’est pas le pays du Pacte qui connaît la plus dramatique crise économique, ni dont la population a le plus bas niveau de vie ; mais l’agitation sociale mal endiguée y rend difficile l’imposition de sacrifices supplémentaires dans quelque domaine que ce soit. En Roumanie, en revanche, si l’opinion est un peu mieux contrôlée, c’est un marasme bien réel qui interdit tout effort nouveau dans le domaine de la défense.

La situation géopolitique des divers pays signataires du Pacte, surtout, explique certaines dissemblances entre leurs armées. Le « théâtre d’opérations militaires » (TVD) Ouest, des côtes de la Baltique et de la mer du Nord aux Alpes suisses et autrichiennes, constitue un tout cohérent sur lequel seraient appelées à se battre les forces armées de RDA (République démocratique allemande), de Tchécoslovaquie et de Pologne aux côtés des armées soviétiques. Il s’agit aussi de la zone dans laquelle se concentrerait l’effort de guerre principal. En revanche, le TVD Sud-Ouest apparaît moins important et, surtout, divisé en « fronts » indépendants orientés vers l’Italie d’une part, la Grèce et les Détroits turcs d’autre part.

Ainsi, entre les situations qui conditionnent la défense de ces pays, qu’il s’agisse de facteurs historiques et culturels, d’économie ou de position géostratégique, il existe déjà des diversités objectives.

Des organisations et des matériels différents

Ces différences de situation peuvent expliquer certaines divergences dans les structures et les dotations en matériels des pays du Pacte, voire dans l’organisation de leur défense.

La structure ternaire des unités soviétiques est connue, et on croit trop souvent qu’elle s’applique rigoureusement aux armées satellites, à quelques économies près dans le domaine des appuis. Ce n’est pas absolument exact. Bien sûr, le cas de l’armée hongroise réorganisée cette année est tout à fait exceptionnel : au prix d’une réduction du nombre d’unités, les régiments y ont été transformés en brigades et les divisions en corps d’armée. Mais dans d’autres pays aussi des différences existent, visant à utiliser de façon concentrée un nombre de chars trop réduit pour suivre le modèle soviétique. Ainsi en est-il des régiments de chars polonais, ou des divisions blindées remplacées par des brigades en Bulgarie.

Dans le domaine des matériels également, des différences apparaissent. Certes, les chars sont tous de fabrication soviétique, sauf un modèle roumain d’ailleurs peu développé, le TR-77-580. Certes, les véhicules de combat d’infanterie sont également soviétiques, de même que la plupart des pièces d’artillerie tractées ou automotrices. Mais les transports de troupes et autres véhicules blindés sont pour la plupart conçus et produits par les pays satellites, de même que tous types de véhicules à roues, d’engins du génie, de mortiers, et même ces automoteurs d’artillerie de gros calibre que sont les 152mm SpGH Dana tchécoslovaques.

La disposition des armées sur le terrain, enfin, peut refléter des conceptions d’emploi différentes. L’alignement des armées tchécoslovaques et bulgares face aux pays de l’Otan contraste avec la répartition des quatre armées roumaines sur l’ensemble du territoire national. À la séparation des zones d’implantation des unités soviétiques et tchécoslovaques s’oppose la superposition des secteurs où sont déployées forces nationales et soviétiques en RDA et en Hongrie.

Organisées de façon parfois originale, équipées de matériels qui ne sont pas tous soviétiques, implantées selon des schémas très différents, les forces du Pacte sont loin d’être aussi stéréotypées qu’on l’imagine.

Une réelle cohérence

Toutes ces différences, cependant, ne doivent pas masquer l’essentiel : là où la cohérence des forces nationales est nécessaire, elle est réalisée.

Ainsi, ce qui a été dit des différences dans l’équipement et les structures des armées du Pacte ne s’applique pas aux forces tchécoslovaques et est-allemandes, qui représentent un bon tiers des effectifs globaux des forces terrestres satellites, et dont la cohérence avec les groupes de forces soviétiques est remarquable malgré un retard inévitable par rapport à ceux-ci dans la modernisation des matériels.

En outre, un des buts de l’organisation du Pacte est d’assurer un degré suffisant de standardisation dans les équipements, de façon à assurer l’interopérabilité des forces et d’en simplifier la logistique. Le niveau atteint en la matière est d’ores et déjà significatif.

Enfin, la réorganisation de l’armée hongroise est trop récente pour qu’on puisse conclure à une évolution divergente des forces. Il n’est pas interdit de penser qu’il s’agit au contraire d’un prototype des structures futures des armées du Pacte, initié par les Soviétiques eux-mêmes.

Le modèle hongrois

On le voit, l’idée d’un Pacte de Varsovie composé d’armées aux structures normalisées, équipées de matériels totalement standardisés, relève du stéréotype. Et pourtant, la cohérence de ces forces est suffisante pour leur permettre de remplir leur mission. Mais que vaut ce constat dans un environnement international en pleine mutation ?

Peut-être un commencement de réponse à cette question peut-il être découvert dans le « modèle hongrois » évoqué plus haut. Dans le contexte des négociations sur la réduction des forces conventionnelles en Europe, les Soviétiques rechercheraient-ils la recette qui permettrait de compenser une diminution des effectifs globaux par un gain d’efficacité ? On peut gager qu’ils s’y préparent intensément au sein des organes spécialisés du Pacte. Que les nouvelles structures des unités hongroises en constituent ou non un banc d’essai, il est très probable que la cohérence des forces d’Europe de l’Est ne perdra rien dans les réorganisations qui sont peut-être à venir. ♦

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