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  • Revue n° 449 Décembre 1984
  • Conclusion : les deux logiques

Conclusion : les deux logiques

Léo Hamon, Raoul Girardet, Michèle Cotta, « Conclusion : les deux logiques  » Revue n° 449 Décembre 1984 - p. 71-73

Mme Michèle Cotta

On voit qu’au fond il y a deux logiques comme dans ce qui a opposé l’audiovisuel et la Police sur la saisie de tel ou tel document. Les journalistes se heurtent aux notions de l’interdit, du secret professionnel et de l’indépendance. Les institutions se réfèrent à celles du secret nécessaire et du bien public ou de l’intérêt de la nation.

Il y a donc deux logiques contradictoires et il en résulte que l’on ne peut en tirer de morale précise. Il ne peut y avoir que des compromis au coup par coup. Il faut également tenir compte des « populations » auxquelles on s’adresse. Un exemple typique en est donné par Radio France International qui rediffuse les bulletins de France Inter en direction de l’Afrique. Pour l’opération du Tchad, il y a eu des contradictions flagrantes, entre les journalistes de RFI qui, émettant vers l’Afrique, ont omis certaines informations, et ceux de France Inter qui n’avaient pas les mêmes préoccupations et ont été beaucoup plus libres dans leurs propos. Il y a donc eu sur les mêmes ondes deux optiques différentes.

Certes il faut dire ce que l’on sait mais à condition d’en être sûr, ce qui n’est pas toujours le cas. D’un autre côté la logique des pouvoirs publics tombe quelquefois dans le ridicule quand on s’en tient à la notion de secret alors que les informations circulent déjà. Il faut donc adapter les deux déontologies à chaque cas particulier. On ne peut pas, non plus, déclarer que seuls les pouvoirs publics sont habilités à dire ce qui se passe.

M. Léo Hamon

Le problème militaire n’est pas un problème unique. Toute action gouvernementale a ses problèmes et ses difficultés dans le domaine de l’information. Quand le gouvernement mène une négociation, les exigences et les demandes naturelles venant du monde de l’information ne lui facilitent pas toujours les choses. Inversement les consignes de silence qui peuvent être données par le gouvernement à ses porte-parole m’ont souvent gêné dans les bons rapports que j’entendais avoir avec la presse.

Il y a en réalité deux logiques aux prises et une partie de la difficulté sur laquelle nous buttons aujourd’hui provient du fait que l’on cherche une formule unique qui transcenderait une difficulté tenant en fait à la nature des choses.

Il y a d’une part une action gouvernementale dont le premier impératif est l’efficacité, l’information n’en étant qu’une condition et non la finalité. Le secret au moins temporaire peut lui être utile sinon nécessaire. Et il y a d’autre part une information dont les soucis majeurs sont de faire connaître, de faire comprendre, d’éduquer et d’aviser de ce qui est bon : pour le journaliste, c’est l’information lato sensu qui est l’impératif primordial.

Les préoccupations des uns et des autres ne coïncident pas nécessairement et il ne peut y avoir de règle commune à tous, car l’antinomie des convenances et même des exigences est fréquente. Journaliste, j’ai le droit d’apprécier comme je l’entends l’action gouvernementale : c’est la rançon de la liberté. Mais si je suis Premier ministre, je ne suis pas tenu de livrer mes secrets et je n’ai pas à charger, par des confidences calculées, les journalistes des responsabilités de l’homme d’État. Chacun a son domaine. Le journaliste est libre de son commentaire même si le gouvernement juge ce dernier inopportun. L’homme d’État apprécie où doit s’arrêter le secret et l’endroit varie suivant la matière, suivant les rapports personnels avec le journaliste, mais il ne peut y avoir de formule passe-partout.

M. Raoul Girardet

Il convient de distinguer ce que sont ces différences. Il y a effectivement le niveau de l’information où se heurtent deux logiques qui ont chacune leur spécificité, leur légitimité. C’est dans le respect de ces deux logiques que peut s’établir un accord en fonction d’un intérêt considéré comme général.

Il y a cependant un second niveau, celui du débat et des idées sur un certain nombre de problèmes qui engagent la politique de défense. Ce peut être le problème de la dissuasion nucléaire, celui de la politique de défense européenne, celui de l’action de la FAR. Nous sommes là dans un domaine tout à fait différent où il me semble que le pouvoir doit arrêter son action et laisser le débat s’ouvrir librement. En 1936, le général Gamelin avait interdit tout débat, toute conférence à l’intérieur des unités, tout article concernant les conditions de modernisation et de mécanisation de l’armée de terre. Seul le troisième bureau de l’état-major général était habilité à définir la politique officielle. De l’avis du général Beaufre qui rapporte le fait, cette décision avait stérilisé la pensée militaire française. Au nom même de l’efficacité militaire il aurait mieux valu laisser s’ouvrir le débat. Autant il est légitime que l’autorité intervienne au niveau de l’action informatrice, autant il est préférable qu’il laisse toute liberté au niveau du débat intellectuel, et il est même de l’intérêt de la Défense d’encourager ce type de discussion dont les retombées ne peuvent être que profitables.

Il y a enfin un troisième niveau qui est celui de l’éducation et de la formation, avec la nécessité de fortifier à l’intérieur de la communauté la volonté de se défendre, de continuer d’être ce qu’elle est. Nous sommes alors en présence d’un problème de société, de morale à définir, d’interrogation sur la nation et la civilisation. C’est là que se pose le problème des enseignants. ♦

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