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  • Revue n° 030 Novembre 1946
  • In memoriam - Général Henri Gouraud

In memoriam - Général Henri Gouraud

Edmond Delage, « In memoriam - Général Henri Gouraud  » Revue n° 030 Novembre 1946 - p. 681-682

Au moment où disparaît le dernier des grands coloniaux et l’un des plus glorieux généraux de la Première Guerre mondiale, la Revue de Défense nationale manquerait à son devoir en ne rendant pas hommage au chef et au citoyen que fut Gouraud.

Sa vie fut d’une émouvante simplicité. Gouraud, c’est d’abord un colonial. Il passe vingt ans en Afrique, au Soudan, au Tchad, en Mauritanie, au Maroc, à pacifier, à organiser le territoire. Sa part est grande dans la création de la plus grande France ; des récompenses et un avancement exceptionnel sanctionnent son mérite. Lieutenant, au Soudan, en 1894, il est général de brigade et grand officier de la Légion d’honneur quand éclate la Grande Guerre. La patrie en danger l’appelle ; il rentre en France à la tête des premiers renforts coloniaux. Toute la guerre, il est face à l’ennemi, dans des commandements importants ; en Argonne, avec la 10e Division et le corps colonial ; aux Dardanelles, comme commandant en chef du corps expéditionnaire, français ; et de 1915 à 1918, à la tête de la 4e Armée. Il entre, premier général français, dans Strasbourg délivrée : récompense magnifique pour le patriote entré trente ans plus tôt à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, pour délivrer l’Alsace et la Lorraine. La paix revenue, après un séjour en Syrie et au Liban comme Haut commissaire de la République et commandant en chef des troupes du Levant, il exerce, quatorze années durant, les fonctions de Gouverneur militaire de Paris et représente la France à l’étranger dans de nombreuses circonstances.

Cette grande carrière appartient à l’Histoire ; il est superflu d’en évoquer les détails. L’homme, qui sut la parcourir, possédait des qualités et des vertus exceptionnelles qui sont également dignes d’admiration. Gouraud est avant tout un homme de guerre.

Il est courageux, sans ostentation ; cinq blessures, dont deux reçues comme général, l’attestent. À la veille de la guerre, il se fixe cette admirable règle de conduite : « Ne jamais m’exposer inutilement, mais faire ce que j’ai à faire comme si le danger n’existait pas ». C’est l’homme de guerre heureux, toujours vainqueur, favorisé, disent les Marocains, par la « baraka », la bénédiction de Dieu. En 1912, le Sultan n’accepte de quitter Fès menacée par les rebelles que si Gouraud commande son escorte. Il est audacieux dans ses conceptions. Pour protéger la Mauritanie, il va chercher l’ennemi, chez lui, en Adrar, à 30 jours de marche de ses bases. Il surprend Samory parce qu’il emprunte la piste jonchée de cadavres et de ruines que celui-ci croyait impraticable. Il est brillant dans l’exécution : la victoire du 15 juillet 1918, son plus beau titre de gloire, coup d’arrêt qui bloque définitivement les offensives allemandes, est basée sur une manœuvre délicate, toute d’exécution. Gouraud est un vainqueur.

Les succès ne l’enivrent pas ; toute sa vie, il cultive les vertus les plus humbles mais aussi les plus rares à de pareils sommets. Il est profondément discipliné. Le premier des commandants d’armée, Gouraud réalise, le 15 juillet, pleinement, sans retouche, sans arrière-pensée, la manœuvre prescrite depuis 6 mois déjà ; celle-ci lui apporte la victoire. Il a un sens élevé de l’intérêt général. À cette même bataille, à 14 heures, en pleine action, il remet à la disposition du GQG sa seule division de réserve parce qu’il estime pouvoir s’en passer. Il est bon pour ses hommes, les aime, recherche les occasions d’être en contact direct avec eux, parcourant les lignes avant le combat pour les encourager, après la victoire pour les remercier. Combien l’ont vu, Gouverneur militaire de Paris, arrêter les médaillés militaires qu’il rencontrait pour les féliciter… Il donne une dernière preuve d’attachement à ses hommes en fixant près d’eux le lieu de sa sépulture. Il dort son dernier sommeil à Navarin, en Champagne, « au milieu des soldats de la 4e Armée qu’il a tant aimés ». Grand blessé, il dut accepter les renoncements de la vieillesse ; il le fit avec une simplicité héroïque que soutenait sa profonde foi religieuse. Gouraud fut un grand chef et un grand Français. ♦

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