Militaire - La guerre de Corée et ses conséquences militaires chez les Nations unies
Le dimanche 25 juin, à 4 heures du matin, sous une pluie battante, l’offensive générale des troupes nord-coréennes était déclenchée. Bien que des opérations aient eu lieu tout le long de la symbolique frontière du 38e parallèle, il apparaissait vite que l’effort principal se portait sur deux secteurs, à l’ouest du fleuve Imjin, et, plus à l’est, dans la région Pochon Chunchon. Simultanément, des débarquements étaient effectués sur la côte orientale. L’armée de Corée du Sud, mal armée, mal entraînée, entièrement surprise, n’opposait à l’envahisseur qu’une faible résistance. À Lake Success, le Conseil de sécurité des Nations unies, convoqué d’urgence sur la demande des États-Unis, adressait un appel aux deux partis pour qu’ils cessent immédiatement le feu. Les Nord-Coréens qui, entre-temps, avaient eu soin d’accuser « l’armée nationale de marionnettes » des Sudistes d’être les fauteurs de l’agression, n’en poursuivaient pas moins leur avance, et, dès le 27, atteignaient les faubourgs de Séoul.
Le même jour, à midi, le président Truman publiait la décision de donner à la République de Corée du Sud l’appui des forces aériennes et navales américaines, au commandement desquelles il nommait le général MacArthur. Dans la soirée, le Conseil de sécurité des Nations unies approuvait l’intervention américaine et recommandait à ses membres de fournir aux Sud-Coréens l’aide nécessaire pour repousser l’agression. En même temps, le Gouvernement américain remettait à Moscou une note demandant à la Russie d’user de son influence sur les Nord-Coréens pour les inciter à arrêter leur invasion.
Cependant, les Nordistes accentuaient leur avance : un premier bombardement américain, le 28, n’empêchait pas Séoul de tomber entre leurs mains. Le Quartier général sud-coréen s’installait alors à Suwon, où MacArthur se rendait personnellement, le 29, pour examiner sur place la situation.
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