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  • La Bundeswehr face à la disponibilité de ses matériels (T 980)

La Bundeswehr face à la disponibilité de ses matériels (T 980)

Jérôme Pellistrandi, « La Bundeswehr face à la disponibilité de ses matériels (T 980)  », RDN, 06 mars 2018 - 3 pages

À l’heure où le nouveau gouvernement allemand s’installe, la Bundeswehr est confrontée à un réel problème de disponibilité de ses équipements suite à un sous-investissement chronique. La ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, reconduite dans ses fonctions, devra redresser la barre pour permettre à l’Allemagne de retrouver des capacités opérationnelles.

The Bundeswehr faces the availability of its equipment

At a time when the new German government is setting up, the Bundeswehr faces a real problem of availability of its equipment following a chronic underinvestment. Defense Minister Ursula von der Leyen, who has been reappointed, will have to raise the bar to allow Germany to regain operational capabilities.

Depuis plusieurs mois, les signaux étaient à l’orange : incidents sur les sous-marins, doutes sur les avions Eurofighter Typhoon, interrogations sur les chars Leopard 2 (pourtant objets de fierté au vu du succès à l’exportation, 3 200 chars utilisés par 18 pays), retrait de certains exercices multinationaux (cf. brève du 18 février 2018), débat quasi inexistant lors de la campagne pour les législatives de septembre sur les questions de défense jugées non prioritaires aux yeux d’une opinion publique allemande très rétive aux engagements militaires, remise en question de la chaîne de commandement face à des comportements de groupuscules néonazis détectés chez de jeunes militaires alors même que le parti d’extrême-droite Alternative für Deutschland (AfD), a désormais des représentants au Bundestag. Bref, le tableau actuel est relativement sombre, bien que la ministre de la Défense Ursula von der Leyen, en poste depuis décembre 2013, soit reconduite dans le nouveau gouvernement de coalition.

Le récent rapport de la commission de défense du Bundestag présenté par le Dr Hans-Peter Bartels sur la disponibilité opérationnelle de la Bundeswehr ne va pas améliorer le moral général avec un constat inquiétant et alarmiste sur l’état des forces, basé sur des données significatives. Bien sûr, il convient de ne pas surinterpréter les chiffres car un matériel peut être indisponible et rapidement reconfiguré pour une mission mais globalement le tableau est pessimiste pour les principaux équipements.

Nombre de systèmes disponibles :

– 39 avions Typhoon (Eurofighter) sur 128 en parc ;
– 26 avions Tornado (Panavia) sur 93 ;
– 16 hélicoptères lourds CH-53 Sea-Stallion (Sikorsky) sur 72 ;
– 13 hélicoptères NH90 (NHIndustries) sur 58 ;
– 14 hélicoptères d’attaque Tigre (Airbus Helicopters) sur 62 ;
– 3 avions A400M (Airbus) sur 15 ;
– 105 chars Leopard 2 (KMW) sur 224 ;
– 212 véhicules de combat de l’infanterie Marder (entrés en service dans les années 1970 et progressivement remplacés par les Puma) sur 382 ;
– 5 frégates sur 13 ;
– 0 sous-marin sur 6.

Ainsi, depuis octobre dernier, la marine n’a plus de sous-marin disponible suite à l’avarie d’un des bâtiments de la classe 212A près des côtes norvégiennes, tandis que les autres étaient à quai pour des maintenances longues. De même, la tête de série des nouvelles frégates du type 125 (Baden-Württemberg) a été renvoyée à son chantier constructeur tant les défauts à corriger sont importants (cf. Tribune n° 960). Ce refus de transfert a constitué une première pour l’industrie navale allemande contemporaine.

D’autres exemples traduisent la dégradation de la DTO (disponibilité technique opérationnelle) avec parfois des faits inattendus : l’emploi trop important de biocarburant dans le kérosène avion pose des soucis pour les réacteurs de Tornado.

Par ailleurs, le renforcement à l’Est, en particulier pour protéger les États baltes, pèse lourdement tant sur les équipements que sur les hommes, avec des manques en équipements individuels. La sous-dotation d’effets « grand froid » et de tentes adaptées pose à cet égard des difficultés alors même que le climat balte n’est pas des plus agréables en hiver.

Cela se répercute notamment sur le recrutement et l’attractivité de la Bundeswehr, d’autant plus que l’Allemagne connaît le quasi plein emploi, provoquant une concurrence sur les métiers. Les exigences de la vie militaire sont aggravées d’autant plus que les moyens manquent, pénalisant dès lors l’entraînement et l’emploi en opération – déjà limités – pour des questions politiques. D’où la recherche de solutions alternatives : pour remédier à la faible disponibilité des hélicoptères, 6 500 heures de vol ont ainsi été achetées pour un coût de 21 millions € auprès de l’ADAC (le très puissant Automobile club allemand) pour entraîner les pilotes de la Bundeswehr sur les appareils de type EC-135 (Airbus Helicopter) mis en œuvre par l’ADAC. Selon le rapport du Bundestag, 21 000 postes d’officiers et sous-officiers seraient non honorés, faute de ressources humaines suffisantes.

Il faut toutefois relativiser et considérer que la Bundeswehr, malgré ces difficultés, conserve des capacités militaires de premier ordre en Europe et que la crise de la DTO est pour certains systèmes un phénomène conjoncturel qui pourra être résorbé assez rapidement. Pour d’autres, le problème est structurel et partagé par d’autres pays, à commencer par la France, avec l’emblématique A400M par exemple. Cela signifie des efforts de longue durée, impliquant tous les partenaires de ce programme et, en premier lieu, Airbus dont les défaillances ont été importantes dans la conduite. C’est aussi l’exemple du parc d’hélicoptères lourds CH-53 avec plusieurs séries (CH-53G, CH-53GS, CH-53GE et CH-53GA) obligeant à des chaînes logistiques différentes. D’ici 2022, 26 appareils vont être prolongés par Airbus (1) pour voler au moins jusqu’en 2030. L’absence de l’équivalent de notre DGA (2)  constitue également un facteur d’aggravation dans la conduite de la maintenance obligeant à un dialogue direct avec les industriels pas toujours très efficace.

Il y a cependant un vrai souci pour l’Allemagne avec un sous-investissement réel dans sa défense avec seulement 1,2 % du PIB mais un montant non négligeable de 38,75 Mds €. L’accord de coalition prévoit un effort supplémentaire mais dans des proportions limitées et les interrogations demeurent sur la volonté réelle de Berlin de concrétiser dans la durée cette hausse du budget de la défense.

* * *

À l’heure où le nouveau gouvernement va enfin entrer en fonction, la tâche de la ministre reste entière. On ne peut que constater de nombreuses similitudes avec la situation de nos propres armées – notamment en matière de MCO aéronautique – mais les ambitions affichées dans le projet de la LPM 2019-2025 sont plus élevées et permettent à la France – sous réserve de bonne exécution – de conserver un vrai leadership dans le domaine de la défense par rapport à nos partenaires européens, y compris l’Allemagne. ♦
 

(1) Le remplacement des flottes actuelles est prévu avec un choix en 2020 entre le Sikorsky CH-53K King Stallion et le Boeing CH-47F Chinook comme hélicoptère de transport lourd pour une mise en service progressive à partir de 2023 : 45 à 60 appareils prévus.
(2) Le Bundesamt fu?r Ausrüstung, Informationstechnik und Nutzung der Bundeswehr (BAAINBw) est une agence d’acquisition du matériel : elle ne conduit pas les programmes comme la DGA le fait.

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