Le 25 septembre 2020 vers 11 h 40 un jeune Pakistanais a attaqué deux personnes à l’aide d’une feuille de boucher – un couteau – à proximité des anciens locaux de la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Mis en examen mardi 29 septembre pour « tentative d’assassinat en relation avec entreprise terroriste » par le Parquet national antiterroriste (Pnat), le jeune homme a été placé en détention provisoire. Malgré son erreur quant à l’identité de ses victimes, c’est bien le siège de Charlie Hebdo qui était visé par l’agresseur.

Cette nouvelle attaque contre le journal satirique, cinq ans après celle du 7 janvier 2015 et peu après la republication des caricatures du prophète Mahomet dans le contexte du procès de ces attentats de 2015, a fait rejaillir le spectre de la menace terroriste sur le sol français. Toutefois, plusieurs éléments permettent de remettre en question le lien entre l’agresseur et le djihadisme transnational. À ce stade, aucun élément ne permet de lier l’auteur de cette attaque avec Al-Qaïda ou l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). L’évolution des modes d’action des terroristes depuis 2015 ⁽¹⁾, consécutive notamment à la diminution des moyens logistiques à disposition de l’EIIL, ne doit pas occulter la pluralité du paysage idéologique au risque de simplifier à outrance les faits et de ne pas prendre en compte la réalité de la menace endogène sur le sol français.

Profil et motivation

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