Le 15 mars, le Wall Street Journal révélait que l’Arabie saoudite serait prête à accepter des paiements en Yuans plutôt qu’en dollars américains pour ses exportations pétrolières. À la suite de cette annonce, la monnaie chinoise a gagné 0,4 % en valeur face au dollar, dans ce qui sonne comme un nouveau pied de nez saoudien à l’administration Biden. Analyse de l'ambassadeur Besancenot, spécialiste du Moyen-Orient.
C’est une nouvelle pique lancée par Riyad à Washington : le 15 mars, le Wall Street Journal révélait que l’Arabie saoudite serait prête à accepter des paiements en Yuans plutôt qu’en dollars américains pour ses exportations pétrolières. À la suite de cette annonce, la monnaie chinoise a gagné 0,4 % en valeur face au dollar, dans ce qui sonne comme un nouveau pied de nez saoudien à l’administration Biden.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le locataire de la Maison-Blanche tente en effet de faire pression sur ses alliés traditionnels exportateurs d’hydrocarbures pour faire tomber le cours de ces derniers, qui ont atteint des sommets après l’invasion russe. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est d’ailleurs rendu aux Émirats arabes unis (EAU) et en Arabie saoudite pour appuyer les efforts américains en ce sens.
Cependant, le royaume a, jusque-là, refusé d’augmenter sa production de pétrole, et son rapprochement avec Pékin prend aujourd’hui une portée d’autant plus particulière dans le contexte de relations tendues avec son allié stratégique américain (1).
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